Archives de juillet 2012
“Ce navire n’aurait pas dû être là”
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 4 juillet 2012
une citation de gros titres qui eux-mêmes citaient quelqu’un.
Je constate que la Costa Concordia y était.
Je me pose la question: pourquoi est-elle arrivée là où il ne fallait pas.
Ce qui amène naturellement les français moyens à : “le Commandant qui conduisait l’y a amenée.”
Le souriceau de bord dit : minute papillon, ce n’est pas aussi simple, comment fait-on quand on conduit une voiture ? on vérifie tout en même temps soi-même, c’est devenu un réflexe, les yeux envoient l’information au cerveau qui décide ce qu’il convient de faire, le cerveau envoie des ordres aux différents muscles en jeu qui exécutent le travail, et tout ça sur une seule personne, etc …
d’accord, c’est le Queen Mary 2, pas la Costa Concordia, mais ça donne une idée tout de même plus juste des choses quand on voit la taille de l’homme qui est représenté à la même échelle à gauche
qui est-ce qui vérifie où on est ? plusieurs appareils et plusieurs officiers devant les appareil. Peut-être pas un par appareil, mais plusieurs et un de plus qui surveille la mer avec ses yeux ou des jumelles.
transmission de l’information : chacun à haute voix, sur demande sinon c’est la cacophonie
qui est-ce qui prend les décisions ? le Commandant qui commande quand il est présent sur la passerelle, sinon le Commandant en second de quart (d’astreinte, de service, responsable du travail)
transmission de la décision : à haute voix, mais en passant par une voie hiérarchique ou non, normalisée ; tout le monde est au courant, tout le monde entend, le dernier à répéter l’ordre étant le conducteur lui-même
le conducteur exécute l’ordre
sauf qu’il ne s’agit que du volant
parce que les pédales du frein et de l’accélérateur ne sont pas sur place
sauf que la voiture est sur la route
et le paquebot dans l’eau
sauf que la voiture pèse dans les 1,2 tonnes
et que pour le paquebot, on peut ajouter plusieurs zéros
Vidéo de soutien, de magnifiques images cueillies sur la visionneuse du site :
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 4 juillet 2012
Vous l’avez vu, ce rocher plus blanc que blanc qui aurait pu être sur la route de la Costa Concordia ?
cette couleur s’appelle, selon les normes en vigueur, “gainsboro”
et celle-ci : “beige”
Où est-il signalé sur ma carte iim-chart-74.pdf ce rocher si blanc que des mesures à la pipette me donnent une couleur différente du blanc le plus blanc du granite, les deux mesures ayant été faites dans les mêmes conditions sur l’écran ?
Avec le signe + sous-entendu devant “9,8” selon les conventions en usage sur les cartes nautiques est la distance (exprimée en mètres) entre la surface de la mer à marée basse et le haut du puits.
Ce cercle si parfait représente un puits de je ne sais pas combien de profondeur avec 9,8 mètres d’eau par dessus creusé par un outil créé par l’homme dans ce paysage sous-marin créé par des volcans. Pour chercher quoi ?
Dernière minute : d’après les journaux italiens, le Commandant SCHETTINO n’avait pas à bord de la Costa Concordia des Cartes correctes, pas celles qui sont imposées par les Lois et Conventions Maritimes de maintenant qui ont été rédigées en tenant compte des résultats de l’enquête sur la catastrophe survenue au paquebot le Titanic, il y a juste 100 ans cette année.
Mais… mais… ce n’est pas la carte que j’ai !
Une représentation différente des autres :
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 2 juillet 2012
la carte GPX.
Elle est faite à partir de données GPS recueillies par les satellites.
Je l’ai découverte hier et voici ce qu’elle indique pour le lieu de l’accident, en ayant chargé quelque chose comme 250 000 mesures pour l’ile du GIGLIO et en zoomant ensuite :
Je suppose, et je souligne que c’est une supposition de ma part, synthèse de mes lectures sur WIKIPEDIA, ma bible, que les radars des satellites reçoivent des signaux sous forme d’ondes électromagnétiques à la fois des mobiles sur terre et sur mer et de balises-radar sur des côtes.
Cette carte ne montre qu’un seul écueil sur les deux petits émergés du groupe du SCOLE.
Faisons le point : aujourd’hui 7 juillet 2012
qu’est-ce que j’ai appris par les cartes au sujet de LE SCOLE ?
par la carte-papier, il y a le gros écueil et un groupe de pointillés,
par les cartes en couleur, il y a dans l’alignement un gros écueil, deux petits qui émergent et une « chose” sous l’eau,
par la carte GPX, il y a dans l’alignement un gros écueil, un seul qui émerge et rien sous l’eau (normal pour un radar qu’il n’indique rien sous l’eau).
qu’est ce que je sais d’autre ?
que le sonar qu’il y a encore à bord de la Concordia, s’il n’a pas déjà été enlevé, ne donne d’indication qu’à la verticale de sa position, donc, oublions-le : le Commandant SCHETTINO a pu, Dieu merci, éviter le choc frontal avec LE SCOLE
qu’est-ce que cette recherche m’a appris en outre ?
qu’il est normal qu’il y ait sur la passerelle un officier chargé spécialement de la Cartographie, parce que j’en suis déjà à 3 approches différentes, que le zoom de la dernière est plus difficile à réussir parce qu’il n’y a pas de cible mais un rectangle de définition dont on ne maitrise qu’une dimension et que le résultat prend plus de temps pour s’afficher que dans les deux autres cas. Impossible de conduire tout en faisant ça.
qu’il faut quelqu’un en surveillance visuelle et qui ne fasse que ça parce que c’est l’écume à l’avant de la baume de la Concordia qui a alerté le Commandant SCHETTINO sur la présence d’un danger imminent. Vous trouverez une photographie de jour de l’écume sur le blog de Al. : Pas chiche ! , lisez aussi ce que ce monsieur, Commandant de métier, m’en dit en réponse dans les commentaires.
que cinq mois se sont passés depuis l’accident qui a chamboulé plus de 4 000 vies et en a brisé 32 et que les cartes électroniques, que j’ai obtenues avec des moyens informatiques auxquels j’associais le concept d’instantanéité donnent des indications que je ne commenterai pas plus parce qu’il y a probablement quelque chose qui m’échappe.
Vidéo avec les cartes de Bing
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 1 juillet 2012
puisque les vidéos sont directement visibles lorsque je les rédige le billet avec Windows Live Writer,
je vous la montre ici
Le petit rocher qui n’aurait pas du être là–vidéo
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 1 juillet 2012
chargement en passant par Windows Live Writer
Reprise du tutoriel sur l’utilisation des cartes nautiques de Google Earth pour voir de près le lieu où a eu lieu l’accident du 13 janvier 2012 sous forme de vidéo. Le paquebot transportait plus de 4000 personnes. Le Commandant SCHETTINO l’a échoué tout près du port du Giglio en en préservant l’accès.
En procédant ainsi, il a permis que les secours venus de tout le voisinages puissent travailler efficacement auprès des rescapés après l’évacuation de la Costa Concordia.
Il y a malheureusement eu quand même 30 morts et 2 disparus, la Costa Concordia s’étant inclinée très vite sur son côté droit et par à-coups. Cette photo empruntée à un journal ne correspond pas à une photo ratée mais à l’un de ces à coups :
Voilà comment elle était, déjà un peu inclinée, peu après son arrivée à son lieu d’échouage à 13 mètres de la pointe Gabbianara, à 300 mètres du Port du Giglio :
la voici plus tard dans la nuit, regardez où se situe le niveau de la mer à présent :
elle ne s’est arrêtés de se coucher ainsi qu’au cours du lendemain matin, les ponts de droite complètement immergés :
mais les effets des journées de mauvais temps sur la mer et le propre poids de la Costa Concordia ont fait qu’elle a par la suite continué à bouger, glisser et s’incliner par rapport à son support rocheux, contrariant le travail des sauveteurs puis plus tard des ouvriers, les contraignant à arrêter les opérations en cours.
Il faut savoir aussi qu’il y a une fosse sous-marine profonde de plusieurs dizaines de mètres tout près, du côté vers lequel elle glisse.