Archives de 12 juillet 2012
Le Commandant Francesco SCHETTINO ne savait pas où était la Costa Concordia le soir du 13 janvier 2012
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 12 juillet 2012
il allait droit sur le premier petit écueil du Scole, comme le dit l’AIS
c’est l’impression que j’ai en ce moment, elle vaut ce qu’elle vaut, mais elle est partagée par pas mal de commentateurs de son interview sur les journaux-web.
Ça fait froid dans le dos, hein ?
Si la petite souris de bord de la Costa Concordia a pu continuer à enseigner les Sciences Physiques pendant presque 20 ans après être “devenue sourde” – comme ils disent – c’est grâce à la Micro-électronique.
Celle qui est enseignée dans le tiers de mon ancien établissement par les collègues du Professionnel et du Technologique, Pierre si tu me lis et Roland … et tous les élèves du BEP Electronique de PMF. Celle qui est utilisée pour les satellites artificiels qui ont enregistré le trajet du navire par le système AIS.
Les émetteurs en mer : celui de la Concordia (oui, bon) et ceux des bateaux voisins qui n’étaient tout de même pas tous déréglés ce soir-là. Donc on devrait pouvoir se fier au trajet reconstitué par AIS en entier.
Pourquoi le Commandant Francesco SCHETTINO avait-il demandé que l’AIS soit coupé pour effectuer un inchino, exercice courant dans la navigation de tourisme ?
voici, regroupés en une seule image par Mézigue, toutes les vidéos de ces très beaux moments qui sont sortis dans le moteur de recherche de YouTube avec le mot-clé “inchino”,
j’aurais pu aussi entrer “révérence” et les traductions des deux dans toutes les langues des pays concernés par la catastrophe sur Terre.
Pour que les signaux sonores qui indiquent le rapprochement de la terre ne résonnent pas pour lui dire une chose qu’il savait déjà, gâchant le spectacle non seulement aux passagers de la Concordia mais aussi aux spectateurs de l’île du Giglio et j’ajouterai gênant l’équipe d’officiers qui l’assistaient à ce moment-là sur la passerelle dans sa concentration pour effectuer une opération délicate, certes, mais courante et fort appréciée à tous les niveaux … avant l’accident.
La reconstitution de la route suivie par la Concordia par le système AIS au moment de l’accident
est sur le Web sous la forme d’une vidéo qui s’ouvre dans le lecteur Windows Media :
sur laquelle, après agrandissement dans Paint.NET, j’ai mis en évidence deux points de rebroussement, deux angles qui correspondent à deux changements brusques de direction, pour autant qu’un mastodonte comme un paquebot géant puisse répondre “rapidement” aux commandes.
Le Scole commence aux lettres “o l e” de son nom, elles sont écrites sur le plus gros écueil du groupe (traduit de façon erronée par le mot “banc”, ce qui a ensuite amené dans les “conversations” un banc de sable alors qu’il n’y en a aucun en fond de mer, c’est partout du granite)
A sa droite, le premier petit écueil du Scole, le second est indiqué et sous le rouge du bateau, et il y a un troisième bloc qui n’émerge pas.
La Concordia arrive de Civitavecchia par en bas – sur une carte ci-dessus et sur l’enregistrement du radar, que vient de restituer la boite noire (dont je lis encore dans des articles récents qu’étant cassée …), ci-dessous.
La Concordia arrive par en bas et sur l’enregistrement AIS (fond rose) si on prolonge sa trajectoire avant le point (2), on arrive directement sur le premier petit écueil.
Que ça vous plaise ou non,
je me demande bien pourquoi d’ailleurs,
le Commandant Francesco SCHETTINO ,
en assurant lui-même la navigation à vue
la nuit du 13 au 14 janvier 2012
à bord de la Costa Concordia
a évité une hécatombe générale.