Archives de 27 juillet 2012

Parmi les plus gros titres, on a lu le mot "lâche"

J’ai montré déjà que Francesco SCHETTINO n’était pas parti bien loin. Mais le reproche est toujours présent dans le déroulement des articles. Et il fait toujours le même effet..

C’est le comble de l’absurde.

Voici comment tout le monde s’est retrouvé sur la Concordia peu après le choc :

la Concordia a une gîte de 20°

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C’est dans cette position que tout le monde a travaillé côté officiers et équipage. Et que des groupes de passagers ont paniqué. Les meilleures proies pour les paparazzis.

 

Et voici comment, au dernier moment, peu avant de quitter définitivement la Concordia, Francesco SCHETTINO et les officiers qui s’étaient portés avec lui du côté le plus difficile à évacuer, le plus dangereux aussi, parce que c’est là qu’est la place du Commandant qui commande, se sont retrouvés :

la Concordia s’est inclinée de 80°

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Vous le vouliez toujours sur le pont ? vous voyez bien que c’est impossible, il aurait glissé pour de bon. Sous leurs pieds, de ce côté-là, c’était la balustrade ou, dans le meilleur des cas, un pilier.

Avec un canot de sauvetage coincé sous les yeux parce que les constructeurs n’avaient jamais pensé que le paquebot pourrait un jour s’incliner autant (150 personnes dedans, je vous le rappelle, tout est géant)

Et un bateau qui continuait à pencher un peu plus, à se caler par à-coups sur la roche qui le porte encore.

Voici une bonne photo de la Concordia à ce moment-là, éclaircie par les photographes du National Geographic :

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Ils étaient juste sous les grues qui permettent de descendre et de remonter ladite chaloupe. Des grues qui devenaient folles et menaçantes. Plus menaçante encore, la Concordia elle-même dressait ses dizaines de mètres écrasants en mouvement.
Ils ne savent plus exactement pourquoi ils se sont retrouvés l’un sur la chaloupe et les autres dans l’eau, celle eau salée qui ne fait peur à aucun marin au monde.

Ils avaient réussi à ramener tous les passagers sains et saufs tout près de la côte, il n’y avait pas de raison d’en douter, à ce moment là. Le travail n’était pas fini : il fallait évacuer les 4000 personnes à bord, et cela avait à peine commencé. Ils ont choisi de vivre, dans l’incompréhension générale pour celui qui portait la casquette la plus dorée, parce qu’ils savaient que ça ne se ferait pas sans une bonne coordination des secours.

Et que ça, justement, c’était son boulot.

Pour un homme, son travail, c’est la moitié de sa vie.

Pour un Commandant, son bateau, c’est la moitié de son cœur.

Alors s’il l’a quitté mourant, c’est qu’il ne pouvait vraiment pas faire autrement.

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