Archives de 18 juillet 2012

Le sous-titrage des vidéos transmises hors de leur pays d’origine – suite et fin (en principe)

le souriceau de bord de la Costa Concordia a des questions à vous poser

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Où en sommes-nous depuis hier ?

  • nous avons plus particulièrement considéré les sous-titres de la vidéo

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cliquer sur l’image pour revoir la vidéo chez l’hébergeur Dailymotion

la vignette a été choisie par le journal-Web Le Nouvel Obs pour représenter l’extrait d’interview chez l’hébergeur Dailymotiondans l’article :

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cliquer sur l’image pour revoir la vidéo sur la page-écran du Nouvel Obs

  • nous avons appris que le passage par un traducteur à l’heure de la mondialisation dans le domaine de l’information pouvait déformer parois le message original et que le choix des extraits de l’extrait qui allaient être inscrits en bas des images devait être fait avec rigueur.
  • nous avons appris que pour sous-titrer, on est obligé de faire un choix dans les paroles de la vidéo parce qu’on entend plus vite qu’on ne lit (c’est pareil pour les films ou les discours des politiques dans les actualités) télévisées).
  • nous avons appris que les textes écrits sous plusieurs images successives était parfois fort différent des paroles réellement prononcées et que le choix nécessaire pouvait amener de curieux résultats.

Le titre du document a la double fonction de le présenter et d’en être une synthèse à lui tout seul

Alors le choix d’une citation pour titre : facilité ou bonne idée ? parce qu’on peut très bien insérer une page-titre neutre en tête d’une vidéo sous Windows Media Maker par exemple ou, pour garder l’image de Francesco SCHETTINO, utiliser la première photo de la vidéo et inscrire une formule composée avec soin avec Paint de Microsoft. Cela ne coute rien, ils sont tous deux fournis gratuitement avec le système. En effet, le Commandant de la Costa Concordia s’adresse alors pour la première fois aux victimes de la tragédie qui a laissé son bateau à 30% émergé des eaux du Giglio, fait 30 victimes, 2 disparus et plus de 4000 survivants ainsiqu’à une étrange masse surexcitée qui pense être bien informée par les moyens in-live de communication et d’information.

Le choix de cette citation en particulier : était-il judicieux de choisir la ligne N°160 sortie de son contexte et de surcroit incomplète ?

“Un lâche qui a tout fait pour…”

Certes, c’est à peu près la dernière phrase prononcée par Francesco SCHETTINO dans l’extrait d’une interview réalisée chez lui qui ne peut pas encore s’éloigner de META di SORRENTO. Pensez-vous qu’elle constitue une synthèse de ce que l’interviewé a exprimé, du message que l’intéressé souhaitait faire passer à l’auditeur ?

Pendant tout le temps de l’interview, l’ordre d’une heure – je l’ai écoutée, Francesco SCHETTINO a expliqué à la bande d’ignorants que nous sommes le point de vue du Commandant de la Costa Concordia (30 ans d’expérience de pilotage et de l’eau salée dans les veines). Il l’a fait avec des mots simples, j’ai suivi.

Pendant la minute et quelques qu’a duré cet extrait Francesco SCHETTINO a répondu aux reproches les plus saugrenus qui peuvent atteindre un marin de métier, venant de profanes complets et qui zappent allègrement tout ce qui peut mettre en valeur la compétence et le sang-froid dont il a fait preuve ce soir là.

Sa dernière phrase était, d’après les sous-titres même :

 “Un lâche qui dans cette situation a essayé de faire au mieux.”

et ça fait déjà une différence.

Quand au titre de l’article lui-même : “Costa Concordia : l’étrange défense du Commandant SCHETTINO”

en ne donnant pas la réponse de l’intéressé au plus grave des reproches, celui qui touche à l’honneur alors que les textes, les vrais, pas ce qui nous reste de nos lectures enfantines, disent que le commandant doit quitter son navire le dernier lorsqu’il sombre. Comment pouvez-vous dire que la Concordia sombré ? Il y a 30% du bâtiment qui est encore émergé 6 mois après ! Sombré, c’est coulé au fond.

Mais ça, c’est du français et vous n’avez aucune excuse.

J’ai ajouté la réponse de Francesco SCHETTINO à la question posée par la journaliste sur le billet précédent.

La voici à nouveau : “Quand je suis descendu du pont 8 le navire était nettement incliné, j’ai essentiellement vu le canot de sauvetage qui se trouvait dans la porte d’embarquement où j’ai fait un choix, je ne pouvais déjà pas rester sur le bateau parce que le bois constituait une pente glissante inclinée à 50-55 degrés, j’ai été pratiquement obligé d’aller sur ce bateau, je ne sais pas si j’ai glissé ou si je suis tombé, si le navire a fait un mouvement, je ne pensais pas qu’on mettrait pareillement l’accent sur le fait que j’aie trébuché, le commandant se promène et tombe dans un canot de sauvetage. C’est une plaisanterie de mauvais gout.”

Vous croyiez que j’allais oublier peut-être ? que nenni. Ne pas parler du titre dans l’étude d’un document,ce ne serait pas sérieux.

Et je profite de l’occasion pour rappeler la devise que notre défunt maire Monsieur Gaston DEFFERRE avait donnée à ses journaux :

Les commentaires sont libres, les faits sont sacrés.

Piste de prolongement :

La demande de retour est-elle une bonne chose à l’heure de la rapidité et de la facilité d’intervention de n’importe qui sur n’importe quoi ?

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