L’avalanche de la crête du Lauzet : La mécanique d’un lynchage …
www.virtualburo.fr/telechargements/articles/Descamps.pdf
Il s’agit d’un évènement qui s’est produit le vendredi 23 janvier 1998,
à l’époque où la télévision était en noir et blanc
et où j’étais scolarisée au Lycée Montgrand, si ma mémoire est bonne.
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J’ai accompagné un voyage scolaire en Belgique, une élève s’est égarée, la police belge a été prévenue et nous ne sommes pas rentrés sans elle, mais nous avions un retard sur l’horaire prévu de plus d’une heure et comme c’était un mercredi, nous n’avons même pas essayé de contacter le Collège.
Les parents attendaient notre retour devant le portail.
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Supposons que j’aie accompagné un voyage en Espagne.
Supposons que la collègue d’espagnol ait décidé de passer par les Baléares.
Supposons que pour montrer un autre monde à des jeunes qui n’ont pour la plupart jamais quitté leur banlieue, elle ait choisi un paquebot de croisière pour moyen de transport.
Pas besoin de supposer, COSTA prévoit une escale aux Baléares.
Supposez que j’ai eu le malheur d’en revenir vivante.
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C’est tout.
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Tous les profs sont concernés,
tous les transporteurs de passagers sont concernés,
tout le monde est concerné.
Punto.
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L’avalanche de la crête du Lauzet : La mécanique d’un lynchage …
www.virtualburo.fr/telechargements/articles/Descamps.pdf
#1 par krn le 22 juillet 2012 - 11 h 22 min
Responsabilité. C’est le dénominateur commun.
Il faut un coupable et quand on en tient un, on ne le lâche plus. Le deuil se transforme en colère, victime des mêmes excès que les pleureuses antiques qui se couvraient la tête de cendres.
La presse, dont le seul but est de vendre, ne l’oublions pas, profite de ce travers pour faire monter la pression et monter les uns contre les autres. Plus ce qu’ils écrivent est scandaleux, plus c’est vendeur, parce que l’homme actuel est un voyeur malsain. Il ralentit lorsqu’il y a un accident pour tenter de voir le plus de détails macabres possibles, Du sang, de la tôle et des vêtements déchiquetés et c’est l’extase, sous couvert d’indignation. Il suffit de voir le nombre d’entrées au cinéma que génèrent les films « catastrophe ». Mais, lorsque la vie des gens est en jeu, lorsqu’elle devient un enfer à cause du travers des autres et l’utilisation commerciale qu’on en fait, l’état ne devrait-il pas apaiser plutôt que de jouer les banderilleros ?
Je vous invite à lire ou à relire le discours prononcé par Jens Stoltenberg, premier ministre norvégien, il y a exactement un an, sur les évènements du 22 juillet 2011 à Oslo et à Utøya dont on commémore aujourd’hui les victimes, c’est un modèle de ce que j’aimerais entendre chez nous en lieu et place des appels à la vengeance.
http://krn-defouloir.blogspot.fr/2011/07/jens-stoltenberg-sadresse-aux.html
#2 par Monique-Mauve le 22 juillet 2012 - 19 h 49 min
Les pleureuses antiques étaient payées pour.
M’étonnerait que des pays entiers portent vraiment le deuil de gens qu’ils ne connaissent pas.
L’homme est un voyeur malsain, oui, il y a quelque chose de ce côté là, je le crois.
Je suis allée voir votre article, je ne me rappelle plus si j’ai laissé un comm, Je suis partie de chez vous pour aller voir le journal norvégien et …
Bonne soirée, Krn.
#3 par claudielapicarde le 22 juillet 2012 - 10 h 53 min
La télé en noir et blanc en 1998 je doute, la couleur est là depuis longtemps, je l’avais déjà en 1981.
Pour le mécanisme du lynchage c’est rapide comme la rumeur.
Bon diman che.
#4 par Monique-Mauve le 22 juillet 2012 - 11 h 39 min
Bon dimanche, Claudie. Tu sais c’était une époque où mes parents ne changeaient pas la télé tant qu’elle n’était pas morte de sa belle mort.