Archives de la catégorie Commandant SCHETTINO

Le tout premier procès pour la CONCORDIA est terminé, où en sommes-nous ?

Les journaux ont transmis la sentence avec leur lot habituel de petites inexactitudes, de petites erreurs de traduction, de grosses omissions toutes orientées dans un même sens : comment fabriquer et entretenir l’image d’un monstre à partir d’un citoyen lambda.

Les procureurs, les juges même ont essayé de donner du réconfort aux familles des disparus. Bon. Le souriceau suppose qu’il le fallait, même trois ans après le drame.

Les familles en question ne sont pas satisfaites. 
Emmurées dans leur deuil, elles en oublient qu’un bateau et tout ce qu’il y a dessus, ça obéit aux lois de la Physique.

Comme tous les gens qui écrivent des comms ici et là d’ailleurs, ceux qui constituent soi-disant l’opinion publique entre une cigarette et un café-crême…
Pour l’opinion publique donc, il semble que la masturbation mentale de masse continue d’elle-même, méchante, folle, inhumaine, aveugle.

Le malheur de la CONCORDIA s’est produit au moment du chavirage et pas avant. A ce moment-là tout le monde, entraîné par son poids est tombé.
Les victimes dans des pièges verticaux, les officiers ont plongé dans l’eau, le commandant qui n’avait pas fini son boulot et voyait une chaloupe pleine coincée sous les bras des gru avec un équipage qui s’affolait dessus est allé au charbon.
Sur la chaloupe en question, parvenant à conserver son précieux instrument de travail, son téléphone mobile, sec.

Mais ceci est une autre histoire.

Maintenant, pour ceux qui ne se contentent pas de la poupée de cire offerte à leurs piques par les médias italiens et les autres, pour le grand bateau blanc et tous ceux qui voudraient bien savoir ce qui s’y est passé réellement afin de d’assurer que ça n’arrive pas avant d’embarquer sur un navire précis, marins, croisiéristes, le travail, la réflexion, continuent.

Pour la Justice Italienne aussi d’ailleurs : paru sur le site de l’association de Consommateurs usagers des transports maritimes, là :  http://www.codacons.it/articoli/costa_concordia_ora_accertare_gli_altri_responsabili_della_tragedia__275095.html

COSTA CONCORDIA :

ORA ACCERTARE GLI ALTRI RESPONSABILI DELLA TRAGEDIA LA PROCURA DI GENOVA INDAGA SULLE CARENZE DELLA NAVE E SUI RISARCIMENTI ALLE PARTI CIVILI CODACONS ATTACCA : I NAUFRAGHI OTTENGONO IL TRIPLO DELL’ELEMOSINA CONCESSA DA COSTA CROCIERE

Le moment est venu de chercher les autres responsables de la tragédie.
Le Parquet de GÊNES enquête sur les carences du navire et sur les compensations financières aux parties civiles.
CODACONS attaque : les naufragés doivent obtenir le triple de l’aumône accordée par COSTA CROISIÈRES

Chiuso il processo sul naufragio della Costa Concordia con la condanna di Francesco Schettino, ora si passa alle responsabilità di altri soggetti che potrebbero aver contribuito a determinare la morte dei 32 passeggeri.
Le procès sur le naufrage de la COSTA CONCORDIA s’est terminé par une condamnation de Francesco SCHETTINO, maintenant passons à la responsabilité d’autres facteurs qui pourraient avoir contribué à provoquer la mort de 32 des passagers.

Il paese e i giudici si sono liberati del caso Concordia individuando un solo colpevole così come chiesto a gran voce dalla campagna mediatica seguita all’incidente – spiega l’associazione – Ma il lavoro della magistratura non è finito: sembra infatti che la denuncia per omicidio colposo depositata un anno fa dal Codacons a Grosseto contro tutti i possibili responsabili dell’incidente, sia stata trasmessa a Genova, la cui Procura starebbe attualmente indagando.

Nella denuncia dell’associazione si chiedeva di indagare per concorso in naufragio e omicidio colposo plurimo – in relazione alle gravissime carenze del generatore di emergenza – sia Costa Crociere, sia il costruttore e il collaudatore della nave.
 Le pays et les juges se sont débarrassés du cas de la CONCORDIA en se concentrant sur un seul coupable, celui qui avait été désigné à grands cris lors de la campagne médiatique qui s’est produite après l’accident – explique l’association.

Mais le travail des magistrats n’est pas terminé : il apparaît maintenant que la plainte pour homicide involontaire contre toutes les possibles responsabilités de l’accident déposée il y a un an par CODACONS à GROSSETO a été transmise à GÊNES, dont le Parquet enquête actuellement à ce sujet.

Dans cette plainte, l’association a demandé une enquête pour « complicité » pour le naufrage et l’homicide involontaire multiple – par rapport aux graves lacunes du générateur de secours – sur l’armateur et compagnie COSTA CROISIÈRES, le chantier naval qui l’a construite, FINCANTIERI et l’organisme testeur des navire, le RINA. 

E sui risarcimenti disposti dal Tribunale di Grosseto alle parti civili il Codacons attacca: i giudici hanno riconosciuto ai naufraghi indennizzi quasi tripli rispetto all’elemosina concessa da Costa Crociere con la vergognosa complicità di una associazione dei consumatori. Questo significa inequivocabilmente che gli 11mila euro ottenuti dai passeggeri che hanno scelto di aderire all’accordo con la compagnia, sono una cifra sbagliata e ben al di sotto della somma cui avrebbero avuto diritto i naufraghi coinvolti nel naufragio.
Et en ce qui concerne les indemnités accordés par le Tribunal de GROSSETO aux parties civiles, CODACONS attaque : les juges ont reconnu pour les naufragés des sommes quasiment le triple de l’aumône attribuée par COSTA CROISIÈRES avec la honteuse complicité d’une association de consommateurs.

Ce qui signifie sans aucune équivoque possible que les 11 millions d’euros obtenus par les passagers qui ont choisi d’accepter la proposition de la compagnie sont un chiffre erroné, bien au dessous de la somme à laquelle auraient vraiment eu droit les naufragés concernés par ce naufrage.

Pour Anders BJÖRKMAN l’expert indépendant  de l’Agence européenne pour la sécurité en mer, ici :

 http://heiwaco.tripod.com/news8.htm

« 1.8 The judgement

11 February 2015 the judges/court found Schettino guilty of something and sentence him to 16 years 1 month jail! Luckily not to be shot. It is a show, Moscow style, trial!

Schettino will now of course appeal and the comedy show trial will go on and on.
So that the illusion of law and order and an innocent, incompetent American ship owner ashore and perfect (or whatever) safety at sea in Italian waters can be maintained. The winners are the criminal ship owner and the incompetent Italian maritime authorities and the losers, apart from Schettino, are future passengers of cheap, unsafe cruises, but they don’t care, and serious people concerned about safety at sea … that nobody listens to.

I had hoped that the court would acquit Schettino based on the fact that the prosecutor had not shown any real evidence to support the three accusations – just plenty words and unrelated testimonies about confusion aboard after an accidental contact.
Evidently no master sails around sinking the ship and killing people and then abandon the ship.

The Italian justice system would then have been saved. But safety at sea is still not improved.

For that you need to educate the ship owners about their responsibilities. »

1.8 Le jugement

Le 11 Février 2015, le collège de juges / le tribunal a déclaré SCHETTINO coupable de quelque chose et l’a condamné à 16 ans et 1 mois de prison !
Heureusement pas à être fusillé. Ce procès est un spectacle dans le style de l’ancien Moscou !
Schettino va maintenant faire appel et le spectacle de ce procès-comédie va continuer et ainsi de suite.
De sorte que l’illusion de loi et d’ordre, d’un propriétaire de navires
américain innocent, quoique incompétent à terre et d’une parfaite (ou ?) sécurité en mer dans les eaux italiennes puisse perdurer.
Les gagnants sont le propriétaire criminel et les autorités maritimes italiennes incompétentes et les perdants, en dehors de SCHETTINO, les futurs passagers de ces dangereuses croisières à bon marché, mais qui s’en fichent, et aussi ces gens austères préoccupés par la sécurité en mer mais que personne n’écoute.

J’avais espéré que le tribunal acquitterait SCHETTINO parce qu’il est un fait que les procureurs n’ont apporté aucune preuve réelle qui étaye les trois accusations – on a juste entendu beaucoup de paroles et de témoignages sur la confusion qui a régné à bord après un contact accidentel. Il est évident que le commandant n’a pas coulé le paquebot, n’a pas occis les gens ni ensuite abandonné le navire.
Le système de justice italienne aurait alors été irréprochable.
Mais la sécurité en mer n’en aurait pas été améliorée. Pour cela il lui faut (faudrait ?) mettre les propriétaires de navires le nez dans leurs responsabilités.

Et chez les travailleurs de la mer, qu’est-ce qu’on en pense ?

https://www.nautilusint.org/en/what-we-say/nautilus-news/nautilus-criticises-schettino-court-case/

Nautilus criticises Schettino court case
NAUTILUS critique le procès de SCHETTINO

Nautilus International has warned that a crucial debate over safety has been obscured by the court case which has resulted in a 16-year jail sentence for the master of the Italian cruiseship Costa Concordia
.NAUTILUS INTERNATIONAL a fait remarquer qu’un débat crucial sur la sécurité a été occulté par le procès qui a abouti à une peine de prison de 16 ans pour le commandant du bateau de croisière italien COSTA CONCORDIA.

Captain Francesco Schettino was found guilty of multiple charges of manslaughter and sentenced to 16 years in prison following a 19-month trial. The court ruled that the master was responsible for the deaths of 32 people after the ship struck rocks off Giglio island in January 2012.
Le Commandant Francesco SCHETTINO a été déclaré coupable d’homicides involontaires multiples et condamné à 16 ans de prison à la suite d’un procès qui a duré 19  mois. La Cour jugé que le Commandant était responsable pour la mort de 32 personnes après que le navire ait heurté les rochers de l’ile du GIGLIO en janvier 2012.

Capt Schettino had been charged with manslaughter, causing a shipwreck, delaying the evacuation of passengers and crew from the vessel and abandoning ship before all 4,229 passengers and crew had been rescued. He had denied the charges and said he was being made a scapegoat.
Le Commandant SCHETTINO était accusé d’homicide involontaire, de naufrage, de retard dans l’évacuation du navire pour les passagers et l’équipage et abandon de navire avant que tous les 4229 passagers et membres d’équipage aient été secourus.
Lui rejetait ces accusations et disait qu’on en avait fait un bouc émissaire.

Nautilus senior national secretary Allan Graveson commented: ‘This case may satisfy those with a blood lust, but the outcome deflects from the real issues and has obscured a much-needed debate about the design, construction and operation of large passengerships.
Le secrétaire nationale senior de NAUTILUS, Allan GRAVESON, a commenté: «Cette affaire peut satisfaire ceux qui ont soif de sang, mais le résultat nous éloigne des vraies questions et a occulté un débat nécessaire sur la conception, la construction et l’exploitation de grands navires à passagers.

‘There has been an absence of meaningful action to improve safety in response to the Costa Concordia accident, and this trial has simply served as a distraction from the important underlying issues,’ he added.
« Il n’y a pas eu de mesure significative pour améliorer la sécurité en réponse à l’accident du COSTA CONCORDIA et ce procès nous a tout simplement distraits des importants problèmes sous-jacents » a-t-il ajouté.
Wednesday, February 11, 2015

Tout le monde est d’accord pour dire que ce simulacre de procès a empêché toute étude sérieuse sur la sécurité à bord de ces grands navires
Il est un fait que le Commandant est responsable devant la justice des hommes même des fautes qu’il n’a pas commises. (source AFCAN, Le rôle du capitaine au XXIème siècle)

C’est pour la cohésion de l’équipage en mer sûrement, parce que le souriceau voit mal comment la condamnation surmédiatisée du Commandant SCHETTINO, son officiel désaveu public donc, va pouvoir aider le commandant du prochain paquebot de croisière qui aura un accident quand il va se trouver en face de la panique des passagers, malheureusement inévitable tôt ou tard.

Bonjour la confiance ! bonjour l’autorité ! bonjour l’ambiance !

Le prochain, c’est le LA BOURGOGNE à l’échelle mondiale.

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Enregistrement audio de la participation de Francesco SCHETTINO à l’émission Porta a Porta du 28/01/2015

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Le 13 janvier 2015

c’était le troisième anniversaire de l’accident pour les fidèles de PORTO-GIGLIO, pour tous les survivants, pour les familles de ceux qui ne reviendront jamais d’une croisière.

kaarsje11

C’était le troisième anniversaire de la mort programmée d’un grand bateau blanc.

Parce qu’après plus de deux ans couchée dans l’eau de mer, après l’avoir traitée d’ « épave », on l’a déplacée en grande pompe pour la conduire au plus près de son équarrisseur (et des casses du coin accessoirement).
Il y a des limites à ce que l’acier peut supporter : déformation et corrosion ont obligé.

Elle a tué, on la démantèle, bon. On dirait qu’on parle d’un animal lors d’un procès de cirque qui aurait eu lieu au Moyen-Âge. Exposition, écartèlement, destruction du corps, pas de tombe.

Mais enfin, elle n’y est pas allée toute seule, sur cet écueil du SCOLE.

Pour ce troisième anniversaire, regardons encore une fois cette saisie d’écran qui accuse :

Coïncidence : le moment précis où le pilote automatique a été coupé est celui où le navire aurait du amorcer son virage.

Après, au lieu de suivre la route prévue, AMBROSIO a suivi le cap.

Le jeune officier a-t-il confondu suivre la route et suivre le cap ?

Pile au moment où il était censé être concentré sur le tournant, comme vous et moi sur la route, ça revenait à « aller tout droit » au lieu de « tourner » justement.

Au pays de Roméo et Juliette le beau gosse a-t-il été distrait par sa jeune collègue féminine toute proche ? il faudrait en déduire que la demoiselle a été distraite en retour puisqu’elle qui devait surveiller activement n’a pas protesté énergiquement.

Ce n’était pas le moment. A terre ça finit minimum dans un fossé, maximum plein fouet dans un platane, ce genre de chose printanière.

Les inconscients ! 

Compte tenu qu’il font tout répéter pour être sûrs que les ordres ont été compris, on se demande comment ils n’ont pas eu le temps de se réveiller de leur distraction. 

En fait, au vu des premiers réquisitoires du Ministère Public, ce qu’on reproche à Francesco SCHETTINO, c’est de ne pas les avoir surveillés comme on surveille des petits de maternelle.

Le brevet d’Officier serait-il attribué par équivalence, en ITALIE ? tu as un master de n’importe quoi, tiens, voilà ton diplôme de Premier Officier et bon vent ?

Ce n’est pas sérieux ! ce n’est pas possible ! pas pour une matière pratique !

Lorsque la route n’est pas suivie correctement à proximité d’un waypoint, il y a des alarmes, à la fois lumineuses et sonores.

Monsieur AMBROSIO, pourquoi rien n’est-il venu vous sortir de votre doux songe ?

Il aurait fallu vous dire de faire passer la route de l’Officier cartographe CANESSA sur tous les écrans, mais vous l’aviez coupée de vous-même, l’alarme ? Ecoutez plutôt :

Il est impossible de ne pas l’entendre, qu’est-ce qu’on l’entend dans cet enregistrement, vingtdioux ! le souriceau n’arrive pas à comprendre les paroles sur la passerelle après le choc malgré ses prothèses dignes d’un astronaute question technologie !

Elle n’a pas sonné ? vous l’aviez donc coupée ? 

Mais ce ne sont plus des bébés, ce sont des sales gosses qu’on avait refilés au Commandant de la CONCORDIA en guise de co-équipiers !

Le tout est de savoir si AMBROSIO n’a pas fait exprès de suivre le cap ou s’il a fait exprès de ne pas suivre la route.

Je traduis, au point où on est : il s’est trompé ou il l’a fait exprès ? vu la taille de la bourde il est légitime de se poser la question.

De toute façon, c’est AMBROSIO qui était de quart à la passerelle, pas SCHETTINO.

AMBROSIO et pas SCHETTINO qui, en fait de casquette à torsade dorée, porte bel et bien le chapeau à sa place en ce moment à GROSSETO.

AMBROSIO qui, vu sa position, ne pouvait pas ignorer les problèmes de VDR ni ceux des portes étanches.

AMBROSIO qui est d’ores et déjà est invité à préciser certains détails gênants, très gênants devant une deuxième Cour bientôt à GROSSETO.

AMBROSIO que ça me gênerait grave maintenant, à moi, d’appeler « commandant » de ce grand bateau blanc qui n’est plus.

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Les témoins de la défense

(je ne mets pas de lien en français parce que à ce jour je n’en ai pas trouvé)

Tout ou presque dans le témoignage du Commandant SCHETTINO ayant été confirmé par les témoins qu’avait cité le ministère public, la défense avait décidé de n’en présenter que 4.

Le 21 janvier 2014, il en est venu 3.

Dennis Cristopher VAITY, l’absent, portait le titre de Chef de Sécurité de la CONCORDIA.

De nationalité Indienne, le Tribunal de GROSSETO n’en aurait plus eu de nouvelles depuis l’accident, il n’aurait pas fourni de mot d’excuses pour son absence après convocation non plus.

Pourvu que le pauvre homme soit encore vivant !

Le souriceau se souvient du suicide du proviseur-adjoint Sud-Coréen.

Le premier à passer à la barre a été le Commandant Leopoldo MANNA, de la Capitainerie du Port.

Le Commandant MANNA travaille à ROME et se trouve donc au-dessus du Commandant DE FALCO dans la voie hiérarchique. Son grade exact dans l’armée serait « colonel ».

Sur le Commandant SCHETTINO qui était sur la pointe GABBIANARA après ne pas avoir pu remonter à bord, le Commandant MANNA dit : « Quel comandante mi sembrò un povero Cristo ». Il me parlait par à-coups au téléphone, il m’a paru sonné, j’ai trié mentalement dans ce qu’il me disait pour me faire une idée de la situation.
Ce Commandant était déjà crucifié.

 Il est tard, le souriceau ne porte plus ses prothèses auditives, il écoute le rythme de la conversation, la communication est mauvaise, mais le rythme est normal, sans offenser le Commandant MANNA qui devait bien dire quelque chose.

 Le souriceau trouve qu’il est assez logique que le Commandant SCHETTINO soit sorti de sa chute de 20 m minimum physiquement choqué, déjà. 

Et psychologiquement aussi, après avoir vu le navire qu’il avait réussi à ramener près de la côte la plus proche penché mais entier, chavirer inopinément avec les conséquences qu’il pouvait imaginer pour les personnes, le tout dans une belle pagaille par rapport à la théorie et l’ambiance associée : les cris, la peur, la violence palpables.

Après avoir su rester calme pendant plusieurs heures pour tous les jeunes de l’équipe de passerelle, pour les gars des machines dans les ponts inondés, malgré la gîte gênante et inexpliquée, trop longtemps inexplicable, être resté lucide, actif, dominant malgré tout, dévoué en un mot, fidèle à sa compagnie, à ses ingrats de passagers qui à 3000 lui demandent des sous à lui tout seul qui leur a sauvé la vie et à lui-même tel que nous le décrivent depuis trois ans ses amis de META : 
le meilleur des commandants, un homme bon et sensible.

Bref, le Commandant MANNA confirme que la Capitainerie de Port , en sa personne, était au courant du fait que le Commandant SCHETTINO n’était plus physiquement sur le navire sur lequel il lui était impossible de remonter, mais coordonnait les secours depuis la terre. 

Et ce avant le coup de téléphone malpoli du Commandant DE FALCO. 

Il précise qu’à son niveau, il n’a pas été évoqué un quelconque retour à bord de Francesco SCHETTINO.  

en italien mais essentiel

…, et que le même MANNA était bien au courant du fait que SCHETTINO ne pouvait plus rester sur la CONCORDIA.

Le Commandant MANNA a rappelé en outre qu’un commandant peut coordonner les secours après un accident même si il ne se trouve plus physiquement à bord du navire mais est dans sa proximité immédiate sans que cela soit un cas « d’abandon du navire ».

Puis a témoigné le Commandant du ferry AEGYLIUM qui fait la navette entre le continent et LE GIGLIO, Fiorentino AGNELLO.

… Fiorentino AGNELLO. Le ferry a quitté PORTO-GIGLIO vers 22 h 30 pour porter secours aux naufragés. Le commandant AGNELLO se rappelle de s’être « immobilisé à un demi-mille de la CONCORDIA et d’avoir mis en sécurité les 80 premières personnes arrivées à bord de radeaux de la CONCORDIA » mais a aussi dit ne pas avoir vu SCHETTINO » sur les chaloupes pendant cet épisode du naufrage. Le procureur LEOPIZZI, lors de son intervention, a demandé au témoin d’où il était originaire et s’il connaissait Francesco SCHETTINO : « J’ai habité à META di SORRENTO – a-t-il répondu – je connais SCHETTINO et nous sommes de vieux amis ».

Le Commandant AGNELLO connait le commandant SCHETTINO pour avoir habité à META et il aurait donc été en mesure de le reconnaître.

Est ensuite venue à la barre Katia KEYVANIAN, Responsable des relations avec les clients.

Katia KEYVANIAN est cette personne qui avait tout de suite réagi sur sa page Facebook lorsqu’elle a touché terre après l’accident, avant même de prendre le train pour rentrer chez elle se remettre du bizarre vécu qui succédait à celui du « naufrage ». Le souriceau avait traduit son message en français là.

Aujourd’hui

A été entendu un autre témoin, Katia KEYVANIAN, responsable du service clients de COSTA spa. « J’étais sur la CONCORDIA. Le navire était penché, j’ai glissé vers l’eau et, ce faisant, j’ai heurté l’un des bras du Commandant qui m’a dit « allez prendre cette chaloupe-là », et donc le commandant était à bord. Il était à peu près minuit, et pas avant 23 h comme cela a été dit ce jour-là. Je l’ai écrit sur mon profil FACEBOOK parce que c’était la vérité, c’est parti tout seul.

Désolée, pas un seul lien en français, comme quoi le harcèlement médiatique peut aussi se faire par omission.

Hier, avec Katia KEYVANIAN, le souriceau disait : »honte à vous pour ce que vous dites »,

aujourd’hui il dit : « honte à vous pour ce que vous ne dites pas ».

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Qui était la CONCORDIA ?

Un hôtel, une galerie marchande, un parc d’attraction diront les usagers terriens consuméristes. 

Toutes ces installations de plaisir ayant confusément un sol solide dessous. 

Alors non, elle n’était pas cela. 

La CONCORDIA était un bateau.
Cela comprend un bâti avec son armement et un équipage humain pour lui donner la vie.

Et son bâti n’est pas posé sur pilotis, il est directement sur l’eau, il flotte un peu dessus, un peu dedans. 

Ce qui implique qu’il y en a dessous. 

On ne sait pas combien vu depuis un pont ou la fenêtre d’une cabine, on ne voit que sa surface la plupart du temps.

Hé bien dessous, ça dépend. 

 Ça dépend d’où on est.

Là haut, sur la passerelle, un officier gagne son pain en surveillant la route sur une carte.



Compliquée, la carte nautique, parce que comme pour le Tour de France, elle indique le relief en même temps que le tracé. 

Chouette, en même temps, parce que le tracé, on peut se le construire à chaque fois, on n’est pas coincé sur un ruban de goudron. 

Ce n’est pas simple : un officier – pas le même, ça en fait deux – a gagné son pain en le construisant. 

Et il a rentré lui-même ce tracé qu’on appelle « la route » aussi dans les appareils de bord, pour que tout le monde puisse travailler dessus en même temps, mais pas tout de suite. 

Cet officier-là avait reçu des instructions du Commandant qui commande à bord – ça fait un troisième officier – qui, plus expérimenté, avait d’un seul coup d’œil sur la carte, évalué la situation et choisi les points principaux de la construction, les « waypoints », comme ils disent.

Et avant de l’entrer dans le réseau du bord, il la lui a faite vérifier.

Après quoi, ayant terminé son temps de travail – ils font quasiment les 3 * 8 à bord, mais ça se dit autrement : on prend des quarts de 6 heures – il est rentré dans sa cabine, serein et confiant.
Sur la passerelle, le « Troisième Officier » dont c’est la mission allait veiller à ce que la route soit suivie. 

Le Troisième Officier ? pas seulement. 

Le Commandant qui commande, réquisitionné par l’accueil des passagers montés à CIVITAVECCHIA, la dernière escale dont ils venaient juste de partir, et son rôle de représentant de la Compagnie à bord d’un paquebot de croisière avait quitté la passerelle après l’avoir confiée à un – oui, encore un, nous en sommes à 4 – officier. L’Officier de Quart. 

Et pendant qu’il mangeait dans un restaurant plein de passagers qui pourraient raconter plus tard qu’ils avaient mangé « avec le Commandant », pendant qu’il mangeait, dis-je, confiant lui aussi,

l’Officier de Quart allait gagner son pain en surveillant le tout et donner les ordres pour que ça se passe bien, et faire suivre la route à La CONCORDIA et tout son chargement humain.

 Je récapitule dans l’ordre chronologique :

1°/   le Commandant SCHETTINO donne les points principaux pour la trajectoire par leurs coordonnées en fonction des instructions qu’il reçoit de la Compagnie qui l’emploie et qu’il a l’honneur de représenter par sa personne à bord. 

2°/   l’officier CANESSA trace « la route », la courbe trajectoire continue complète.

3°/   le commandant SCHETTINO et l’officier cartographe vérifient la route.

4°/   l’officier cartographe la rentre dans l’ECDIS commun – que nous connaissons, nous pauvres béotiens, sous le nom de radar.

5°/   A partir de là, la route va être suivie par la CONCORDIA par l’intermédiaire du pilote automatique (tout équipement donc) et/ou du timonier (humain) sous couvert d’AMBROSIO

6°/   les deux humains et le bateau étant surveillés activement par CORONICA, en vertu du principe bien connu que quatre yeux valent mieux que deux pour surveiller

Sachant que ledit ECDIS a quatre ou cinq séries d’affichages de données numériques et autres en plus du radar, que les paillasses de la passerelle comprennent aussi boutons et cadrans jusqu’au plafond, tout le monde est bien occupé. 

Jacob RUSLI BIN est là aussi, il fait la vigie au centre, il n’ira qu’ensuite au timon, quand le Master sera présent.

Ce n’est pas la première fois qu’il travaille dans une passerelle, par contre c’est la première chez COSTA sur la CONCORDIA. 

A la veille du second procès pour la CONCORDIA, on ne sait toujours pas pourquoi ce bateau équipé correctement, aux petits soucis de maintenance près,  des derniers équipements modernes a fini par s’esquinter sur l’éperon rocheux du SCOLE après avoir raté de peu le choc de plein fouet avec la falaise de granite de la plage de CANNELLE.

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