Articles tagués Commandant AMBROSIO

AMBROSIO n’avait pas activé le dispositif anti-collision

Le souriceau continue une laborieuse pêche artisanale aux informations constructives.
A l’épuisette.

Voici sa récolte là :

 http://www.rainews.it/dl/rainews/articoli/Naufragio-Costa-Concordia-Schettino-rischia-20-anni-a-gennaio-la-sentenza-4d6e93f7-0291-46c3-b4bd-27bdb926a1a4.html
La précision date du 02 décembre 2014.

Une « bêtise » à bord

 Pendant la journée de mardi, SCHETTINO a essayé de faire comprendre les responsabilités de ses officiers, en particulier celle de Ciro AMBROSIO, avec lequel il y aurait eu une incompréhension, une « bêtise », au moment du passage au timon manuel. « AMBROSIO n’avait pas activé le CPA, le système qui permet de signaler d’éventuels obstacles dans un rayon d’environ 800 mètres », a précisé SCHETTINO.

C’est à cause du »mutisme »

« Est-il possible – a ensuite dit l’un de ses avocats, Domenico PEPE – que tous parmi tous les officiers de la passerelle de commandement, aucun ne se soit rendu compte que le navire avait la proue dirigée droit vers les rochers ? »
« Je suis satisfait, j’ai pu expliquer ma version des faits », a commenté SCHETTINO.
« Si on avait parlé un peu plus, si il n’y avait pas eu ce mutisme », a encore dit SCHETTINO,  » peut-être que cette tragédie ne serait pas arrivée ».

 

Le CPA : de la théorie à la pratique en français,
la présentation de ce système crucial pour la survenue de cet accident est lisible par tous (après, pour les accros, ça continue avec des maths).

AMBROSIO a donc oublié d’appuyer sur un bouton
qui devait déclencher un signal quelconque
qui devait lui dire, à lui et à tous :
Ho ! Réveille-toi et tourne !
(en italien)

 

entre autres …

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Pourquoi la CONCORDIA n’a-t-elle pas tourné ?

Depuis longtemps déjà le souriceau de bord avait précieusement rangé le lien de l’Annexe 5 du rapport technique de l’enquête préliminaire sur l’accident de la CONCORDIA.
Il contient par écrit l’enregistrement de la boite noire après le choc avec l’écueil affleurant du SCOLE, après l’accident lui-même.

Il était logique de penser que l’Annexe 4 contiendrait peut-être l’enregistrement correspondant avant le choc. Mais GOOGLE, à qui je l’ai demandée, m’a conduite carrément ici :
 https://www.ansa.it/documents/1350559529657_Relazione_Tecnicaperitigip.pdf
aux 270 pages du corps du Rapport Technique du 11 septembre 2012

Le raccourci du souriceau :
 

Officiers de la CONCORDIA

Ciro AMBROSIO est « premier officier de couverture » et non « Commandant en second »

 Officiers de garde le 13 janvier 2012 entre 20:00 et 24:00

Le projet du Commandant pour l’inchino

ce qu’on a appelé « le changement de route » :

  • sur la route 302° au nord-est de l’ile de GIANNUTRI, que le navire prenne une route à 278°
  • à proximité de l’ile du GIGLIO, se mettre parallèle à la côte en tournant à droite pour prendre une route à 334° de façon à passer à un demi-mille à l’est du bas-fond du SCOLE (ce qui laisse une profondeur de 10 m d’eau sous la quille) jusqu’au travers de la Pointe del FENAIO (la partie nord de l’ile du GIGLIO)
  • continuer avec le cap 328° jusqu’au canal de PIOMBINO

Le tournant et le transfert du commandement pour la manœuvre

à 21:34:38 :

 

Le Commandant SCHETTINO arrive en passerelle, demande quelle est la vitesse et ordonne « timon à la main ».
AMBROSIO, à qui il incombe de donner les ordres, répète à voix haute « timon à la main ».

Le timonier, ainsi que le veut la procédure, répète à son tour « timon à la main » et quitte le poste de vigie qui était le sien jusque là.
AMBROSIO ne désigne pas quelqu’un d’autre pour tenir le poste de vigie.
Le timonier est allé se placer devant le timon, il appuie sur un bouton.

Le timonier ne vérifie pas ni si le timon fonctionne ni s’il fonctionne correctement.

à 21:36:00 :

la webcam de proue de la CONCORDIA prend sa dernière image

ici le freeware de croisiériste pour téléphone qui a permis d’obtenir cette image :  Ship Mate

Le SCOLE est tout de suite en bas à droite, devant les lumières des villas.Le navire se dirigeait donc droit vers l’île et il n’en était pas loin, vu l’angle de la lumière terrestre aperçue.

à 21:36:10 :

AMBROSIO ordonne 290° et le timonier confirme. La fig 8 montre qu’à ce moment-là le navire est encore sur la trajectoire qui permet de rejoindre la nouvelle route, à 334°

à 21:36:15 :

 

La figure 8 est une saisie d’écran du radar-ECDIS, le navire est juste à droite du méridien blanc, le point rouge est le waypoint 7, nommé Trav Faro Palm, le point donné par le Commandant à l’officier CANESSA en partant de CIVITAVECCHIA.
La CONCORDIA ne tournant pas sur place, le waypoint est une entité mathématique et il faut amorcer le tournant avant d’être dessus.
La route prévue pour l’inchino apparait comme il faut en pointillés rouges
à 21:36:45 :

à 21:36:49 :

 
AMBROSIO est le responsable en passerelle, il ne procède pas à la manœuvre nécessaire pour rester sur la route 334° et maintient le cap à 290° jusqu’à l’heure 21:39:17, moment où SCHETTINO assume le commandement de la manœuvre – pas la responsabilité su navire d’après les textes, celle-ci durant jusqu’à la fin du temps de garde,

Ceci est répété plus loin :

Le Commandant était déjà en passerelle mais sans avoir encore assumé le commandement de la manœuvre ; bien que par deux fois, le Commandant soit intervenu avec des indications concernant le travail de la garde, indiquant de passer sur le timon à main et demandant un cercle de sécurité de 0,5 mille autour du navire

par conséquent, AMBROSIO, qui n’était pas encore relevé de sa garde, aurait du suivre les prévisions en se mettant parallèle à la côte au moment prévu bien que le Commandant soit présent dans la pièce et et bien qu’il (AMBROSIO) s’attende à être relevé de sa garde

donc son choix de continuer sur sa lancée allait contre les consignes qu’il avait reçues en tant qu’Officier de Garde

mais ce n’est pas pour autant que son comportement a été la cause directe de la collision parce que à 21:39:17, moment où le Commandant assume le commandement de la manœuvre, le navire était encore bien positionné pour pouvoir se placer parallèlement à la côte en sécurité relativement aux écueils et revenir sur la route planifiée par Monsieur CANESSA ( à 1,4 mille du SCOLE en position …

 

J’ai suivi le Commandant SCHETTINO, les quatre officiers de couverture et le timonier.
Silence assourdissant sur le travail du troisième officier CORONICA et/ou de l’élève officier URSINO que AMBROSIO aurait pu désigner à ses côtés en prévision de la manoeuvre d’inchino.

Leur travail de vérification est détaillé sur le document et :

chaque manœuvre exécutée par l’Officier de Garde doit se dérouler dans une absolue connaissance de ce qui se passe, ce qui implique qu’en cas de doute, le Commandant doive être immédiatement mis au courant.

Pourquoi la CONCORDIA n’a-t-elle pas tourné ?

 Parce que, pour une raison que le souriceau ignore le premier officier AMBROSIO n’a pas donné l’ordre de tourner.

Le commandant SCHETTINO, se croyant environ 500 m plus à l’est que ce qu’il n’était, a enchaîné en commandant directement le positionnement parallèle à la côte.

Si je comprends bien, du fait que, quand le premier officier AMBROSIO a « passé le témoin » de la commande de la manœuvre au Commandant SCHETTINO la situation était récupérable d’après ce rapport et il n’a pas été déclaré responsable légalement de l’accident.

D’autres études et simulations ont été faites ultérieurement, la dernière date de cet été.

 

Autre chose : à 21h37, arrêt de la transmission AIS

J’ai emprunté cette image à Al

Lui, il disait qu’ « arrêter les transmissions AIS, c’est l’indice qu’on va faire une connerie ».

Je ne sais pas, mais ce qui a du être aveuglant dans toutes les Capitaineries de Port voisines, c’est l’absence soudaine d’un paquebot géant.

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Jacob RUSLI BIN ? il avait témoigné tout de suite, spontanément

Le procès-verbal de sa déposition est en ligne depuis une éternité en ITALIE là :
http://www.quotidiano.net/file_generali/documenti/PDF/2012/01/timoniere.pdf

C’est l’introduction, le cadre juridique.  

Voici le contenu :

Depuis combien de temps étiez-vous embarqué sur la CONCORDIA ?
J’ai embarqué le 21 octobre 2011 et j’ai commencé à être de garde en passerelle en tant que marin timonier le 21 décembre 2011.

Avez-vous été de timonier sur d’autres navires ?
Je suis timonier chez COSTA depuis 2004.

Quels sont vos tours de garde à bord ?
Je suis de garde de 08:00 à 12:00 et de 20:00 à 24:00

Pouvez-vous préciser les tâches du timonier à bord du navire ?
Je maintiens le cap selon les consignes données par l’équipe de commandement. Parfois je surveille le pilote automatique réglé sur la route choisie lors de la phase de planification du voyage.
De plus je surveille les points de repère importants sur la côte, aidant en cela l’Officier de Garde en passerelle pendant la navigation.

Le jour du 13 Janvier 2012 vous étiez de tour de garde entre 20:00 heures et 24:00 heures ?
Oui.

Depuis le départ du Navire de CIVITAVECCHIA avez-vous enclenché le pilote automatique ?
Quand le Pilote de CIVITAVECCHIA est descendu, la navigation de sortie de port était terminée, d’après ce que m’a dit lors du passage des consignes le timonier précédent de nationalité Philippine, qui se nomme MARLON et dont je ne me rappelle pas le nom de famille, le pilote automatique étant réglé sur le cap 201° jusqu’à environ 20:45 lorsque le 1er Officier AMBROSIO m’a donné l’ordre de passer en mode manuel.

mais ils ne sont pas allés en TUNISIE, une erreur de touche du collègue secrétaire qui n’y connaissait rien sans doute
à 301° ils vont bien vers L’ARGENTARIO

Les autres fois où vous êtes passé entre l’ile du GIGLIO et le promontoire de L’ARGENTARIO, avez-vous toujours navigué en mode manuel ?
Oui.

Les autres fois, à quelle distance de l’ile du GIGLIO naviguiez-vous ?
Je ne me rappelle pas de la distance parce que je ne vois ni le Radar ni la carte nautique, je ne fais que maintenir le cap qu’on m’ordonne, même si je me souviens qu’on passait toujours à la même distance entre l’ile du GIGLIO et le Promontoire de L’ARGENTARIO en maintenant le cap au 290°.

cap 290°, plus le souriceau pénètre dans le triangle des trois côtes, plus il se cogne au GIGLIO s’il continue tout droit sans tourner

Pour le passage entre l’ile du GIGLIO et le Promontoire de l’ARGENTARIO, le Commandant était-il sur la passerelle ?
Chaque fois que nous passons dans la zone de l’ile du GIGLIO, le Commandant monte et reste sur la passerelle, cette fois il est arrivé peu après 21:00, même si je ne me souviens pas de l’heure exacte.
Je précise qu’à ce moment-là, en plus de moi et le Commandant, sur la passerelle, il y avait aussi le 1er Officier AMBROSIO, le 2d Officier URSINO, le 3ème Officier CORONICA, un Élève-Officier de Couverture dont je ne me rappelle pas le nom, je me souviens seulement de son prénom : Stefano, et deux autres personnes dont je crois qu’elles faisaient partie de l’Hôtellerie.

Avez-vous vu à ce moments-là le Commandant consommer des boissons alcoolisées ?
Non, je ne l’ai jamais vu boire de l’alcool en passerelle.

Est-ce que la route suivie lors de la navigation du 13 courant était la même que celle suivie lors des précédents passages dans cette zone ?
NON, en ceci que je me suis rendu compte que nous passions très près de l’ile du GIGLIO.

les vibrations qui sont remontées depuis la salle des machines ?

Pouvez-vous nous décrire la navigation pendant le passage entre l’ile du GIGLIO et le promontoire de L’ARGENTARIO ?
A 20:45, le premier Officier m’a ordonné de passer en mode manuel et de rejoindre et maintenir le cap 290° à une vitesse de 15 nœuds

A environ 0,5/1 Mg de la côte de l’ile du GIGLIO

 ??? sais pas ce que ça veut dire

sûrement 0,5 mille nautiques (sans garantie)

le Commandant SCHETTINO, après avoir passé à peu près 10 minutes converser avec le personnel d’Hôtellerie présent en passerelle, a pris possession de la garde et après encore 10 minutes environ a ordonné de se régler sur 10° de barre à droite jusqu’au cap 310° et une minute après, il ordonnait en hurlant frénétiquement « à droite toute ».

 ???

Tout de suite après cet ordre, j’ai entendu un grand coup du côté gauche de la poupe du Navire et immédiatement, le Commandant qui ordonnait « à gauche toute » et encore « à droite toute ».

mmmmmm – à vérifier la successionLe timonier a compris que le Commandant lui disait de passer au cap 310°

puis, étant arrivé ou pas au cap 310° d’après ce document, il a fallu faire la chicane pour éviter l’écueil effleurant du SCOLE :
1°/  à droite toute
2°/  à gauche toute
3°/  à droite toute.

http://video.gelocal.it/iltirreno/dossier/costa-concordia/costa-concordia-francesco-schettino-il-timoniere-non-ha-capito-i-miei-ordini/33945/34690

J’ai exécuté instantanément tous les ordres qui m’ont été donnés jusqu’à ce qu’après la dernière manœuvre un tas d’alarmes se déclenchent et qu’il n’y ait plus de courant, tandis que simultanément l’éclairage d’urgence s’allumait et les systèmes de propulsion s’arrêtaient.
oui, ben non, pas tout-à-fait  : il est allé d’abord à gauche avant de rectifier
Après le choc, le navire s’est incliné vers la gauche d’environ 15°, l’inclinaison augmentant au fur et à mesure que le temps passait. 

Vous rappelez-vous si le Commandant a contacté les Garde-Côtes ou a été contacté par eux après le choc ?
Non, je ne peux pas me rappeler si le Commandant a contacté les Garde-Côtes ou vice-versa, parce que j’étais en proie à la panique, toutefois, je peux affirmer que j’ai entendu le Commandant communiquer en italien avec le VHF.

le VHF étant la radio marine (Very Hight Frequency, très haute fréquence) en général, le Canal 16 étant LA fréquence réservée aux cas de détresse

Avant l’accident avez-vous entendu quelqu’un à bord utiliser le VHF pour communiquer ?Non, le VHF n’a pas été utilisé pendant les moments qui ont précédé l’accident.

Qu’est qui s’est passé en passerelle tout de suite après le choc ?
Je suis resté au timon et j’ai vu arriver tous les officiers de couverture en passerelle, sans comprendre ce qu’ils disaient.

Combien de temps êtes-vous restés en passerelle après l’accident ?
J’y suis resté environ 30 minutes, jusqu’au signal d’alarme, 7 coups de sifflet brefs suivis d’un long.

Qu’avez-vous fait après qu’ait retenti le signal d’alarme ?
Je suis allé au canot de sauvetage N°8, pont 4 du côté
gauche, là où je devais aller d’après le plan d’alarme à bord qui me
donne la responsabilité d’aider les personnes à embarquer, de descendre
la chaloupe et enfin de la conduire. J’ai trouvé la chaloupe déjà pleine
de passagers et quelques membres de l’équipage prêts à la faire descendre. L’équipage de la chaloupe était composé de moi, un charpentier, un mécanicien, un cuisinier et un pâtissier dont je ne me rappelle pas les noms.
Je ne me souviens pas combien de temps est passé entre mon arrivée sur le pont 4 et le signal d’abandon du navire.
Tout de suite après qu’ait retenti ce signal, nous avons descendu la chaloupe et nous sommes allés au port où nous avons débarqué près de 150 personnes et nous sommes immédiatement revenus près du bord en récupérant environ une dizaine de personnes qui avaient sauté à la mer.
Avez-vous eu des contacts avec les officiers de bord ou avec le personnel de COSTA depuis l’accident ?
Non, je n’ai parlé avec personne.
… et c’est la fin : le cadre juridique et les signatures …

Nous savons déjà que la chicane pour éviter le choc avec LE SCOLE n’a pas pu réussir à cause, entre autres peut-être, de l’erreur du timonier.

Pourquoi diable n’avaient-ils pas tourné avant ? 

RUSLI BIN semble convaincu de passer pile au milieu de toutes les côtes en allant tout droit en gardant le cap 290° !

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Bilan du mois de Mai 2014

Vu à la télé avec trois mots inattendus prononcés tout naturellement : « complice », « manipulation », « tragédie »

Bonus au documentaire « Jeu d’influences : les stratèges de la communication », de Luc Hermann et Gilles Bovon, diffusé le mardi 6 mai 2014 sur France 5.

Je résume le message de l’interviewé : c’est grâce à une opération de communication réussie qu’aux yeux de l’opinion publique le Capitaine est le seul responsable.

Cette opération était nécessaire pour que l’industrie mondiale de la croisière et tous ceux qui en vivent, les petits aussi bien que les grands, ne subissent pas une crise en plus de la crise.

Comment est-ce que cela a été rendu possible ? l’opinion publique a été manipulée, nous apprenons que les victimes ont été manipulées aussi, le tout parce que les journalistes ont été, en masse, manipulés.

La méthode appliquée :

Monsieur Marc ESKENAZI, communicant de son état, est réveillé en pleine nuit par son collègue italien pendant la nuit du vendredi 13 janvier 2012.
Il se rend chez COSTA FRANCE, la télé est allumée devant l’état-major qui regarde les dernières informations sur la CONCORDIA.

Un paquebot de COSTA CROISIÈRES a été échoué devant une petite ile de l’archipel Toscan.
COSTA CROISIERES qui « avait patiemment bâti sa réputation sur le rêve et la sécurité » justement !

  • Une seule interview sera accordée par Monsieur Georges AZOUZE, le patron, à un seul journal dès le samedi : le PARISIEN. Le mot tragédie a été choisi pour parler de l’évènement.
  • Pendant ce temps-là, en Italie, le Capitaine SCHETTINO, le plus ancien dans le grade le plus élevé à bord, vient d’être désigné comme LE responsable, on publie à tour de bras que :

1°/ « il » s’est rapproché bien trop près de l’ile
2°/ « il » a déserté le navire en abandonnant les passagers

« Il sera tout fait pour éviter que la compagnie soit accusée de négligence, voire de complicité avec le Commandant. »

  • L’envoyé spécial du FIGARO en Italie est contacté pour aider à éteindre une polémique avec les passagers rescapés, une question de sous au sujet de leur indemnisation.

On annonce qu’on leur remboursera la totalité de la croisière, les trajets pour aller prendre le bateau et pour revenir après l’accident.


En Italie, on fixe un montant secret pour l’indemnisation, 11000 euros par passager, secret parce qu’on l’annoncera en deux étapes. Accueil mitigé lors d’un sondage discret alors

  • Premier montant plus petit annoncé dans le Figaro 8000 euros par personne. Saluons au passage l’utilisation subtile du conditionnel. 
  • Deux jours après les 8000, les 11000 euros d’indemnité sont annoncés. Et 85% des passagers acceptent. La pilule sous pour dommages subis est passée.

La première réaction est que c’est un sordide calcul sur le malheur subi. 

A la seconde lecture, c’est une opération commerciale courante, c’est le facteur humain qui indignait : les passagers ont été manipulés.

Comme pour les soldes, 1re démarque, 2ème démarque, vendu : communication réussie.

L’opération de communication de Monsieur Marc ESKENAZI est un succès, la marque COSTA est sauvée :

1°/  pour l’opinion publique, le Capitaine est le seul responsable

2°/  les clients sont revenus

3°/  le marché a repris plus vite que prévu.

La campagne de communication a été demandée à une société spécialisée et financée par COSTA et l’ensemble des grandes Compagnies de croisière dans le monde.

Voulez-vous jouer à « Jeu d’influences », un jeu de rôle gratuit et en français ?ce sera vous qui profiterez des conseils des communicants.

Costa a attaqué, dès les premières heures son capitaine, parce que la compagnie craignait qu’on croie qu’elle était COMPLICE avec lui.

Alors lequel et complice de quoi ?

Et qui à ce moment là pensait qu’il pourrait ne pas s’agir seulement d’un malheureux accident ? 

… sauf des personnes qui auraient tout fait pour que ça ressemble à un accident …

Voilà pourquoi il était aussi important de faire appel à une entreprise de communication
pour ne pas risquer de gaffer.

Corrine a reconstitué ce qui se sait de la chronologie des faits sous forme de tableau là 

Je résume en ce qui concerne le tournant à prendre pour longer la côte de l’ile du GIGLIO en venant de la route directe CIVITAVECCHIA-SALERNE :

le Capitaine AMBROSIO ordonne cap à 278°, puis cap à 290°

21 h 36 min 39 s, là où il se trouve la CONCORDIA, il faudrait prendre le tournant en ordonnant cap à 334°

le Capitaine AMBROSIO répète cap 290° et l’officier CORONICA confirme qu’on suit bien ce cap trop petit en nombre

en clair, à ce moment-là, « il » visait plutôt la plage de CANNELLE que les balises du port de PORTO-GIGLIO, « il » ne faisait pas tourner la CONCORDIA suffisamment pour pouvoir sortir de l’anse

pendant ce temps, le Commandant SCHETTINO se renseigne au téléphone pour savoir s’il aura bien (au futur) de l’eau sous la coque sur la route de l’inchino du mois d’août fait par le Commandant GARBARINO

ne me demandez pas pourquoi, mais le Commandant SCHETTINO a du retard par rapport à la réalité, je constate, c’est tout

La réalité lui apparait sous forme d’écume, il prend le commandement et demande cap 300°, 310°, 325°, 330°, 340°, 350° très supérieur à 334° mais …

Les journaux, récemment : « il dit qu’il a heurté un petit rocher » (indignation manifeste, je vois d’ici la personne chargée de la mise en page choisir la police d’écriture du titre avec la bouche en cul de poule).

Il a même dit que le rocher n’était pas sur la carte, alors que la CONCORDIA ramenait un paveton de plusieurs dizaines de tonnes encastré dans sa coque, si vous allez par là. 

en retard par rapport à la position réelle de la CONCORDIA aussi

Forcément, « ils » ont foncé tant qu’ils ont pu avant de ne pas tourner comme il faut, les ceusses qui étaient en charge du navire.
FANGIO aussi, mais sa voiture de course pesait beaucoup moins en termes d’inertie. Alors il réussissait les chicanes des circuits de Formule 1. Auxquelles il s’attendait : les pilotes savent leur circuit par coeur, comme nos coureurs du Tour de FRANCE.
Mais le timonier indonésien qui ne s’y attendait pas a loupé la chicane.

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

A GROSSETO,

L’officier responsable de la vérification de la route qui s’est tu le soir du malheur s’est présentée à la Cour en continuant à se taire. Pourquoi ? elle a déjà été jugée et a fait sa peine négociée.

Le Commandant AMBROSIO est venu par respect pour les victimes, il a répondu aux questions qui lui ont été posées. Il a fait sa peine négociée et a repris son service à bord.

Le timonier indonésien joue toujours les arlésiennes.

A GÊNES, la société a touché les sous de l’assurance et la CONCORDIA pourra être reconstruite.

Partout dans le monde,
des familles pleurent des disparus, survivent au traumatisme en s’accrochant, ils pensent : « la fantaisie d’un capitaine contre des vies humaines ».


Mais le mot est faible ! c’est plus grave qu’une fantaisie, il me semble : 334° c’est 334°. Des officiers qui ont une culture scientifique de niveau universitaire, se tromper là dessus ?
Et qu’est-ce que c’est que cette histoire de pavillon de complaisance italien dont parle l’expert indépendant
 « M/S Costa Concordia was one of five very big Italian flag* (*Italian international or open register = Flag of Convenience) cruise vessels that could transport 3 780 passengers between European ports, just for fun served by about 1 100 crew members. 90% of the crew aboard was not Italian but poor, low paid Asians, East Europeans and South Americans not speaking Italian, the working language aboard. Some crew could speak English but didn’t understand the English of the Italian officers aboard. »

flag of convenience ! five ! cinq paquebots !

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Je disais donc

  • qu’il y avait au moins quatre Commandants sur la CONCORDIA :

1°/  le Commandant SCHETTINO qui accueillait les passagers embarqués à CIVITAVECCHIA dans le théâtre, puis est allé prendre son repas du soir,

2°/  le Commandant AMBROSIO qui était de quart sur la passerelle,

3°/  le Commandant BOSIO qui était de repos dans sa cabine,

4°/  le Commandant CHRISTIDIS qui devait remplacer le Commandant BOSIO quand celui-ci aurait débarqué à SAVONE pour sa période de repos et avait embarqué avant pour être fin prêt à le faire à ce moment-là.  

  • qu’il fallait beaucoup de personnes qualifiées pour coller à la route. 

LA ROUTE

qui a été ordonnée par celui qui passe les consignes de la Compagnie à bord – les patrons.

ORDONNEE

Pourquoi n’y a-t-il actuellement qu’un homme en situation d’accusé devant le Tribunal de GROSSETO?

Parce que contrairement à ce qui a été démagogiquement dit par la suite, COSTA Croisières qui n’est pas fou a désigné après concours, promotion interne ou ce qu’ils ont voulu

UN seul homme pour prendre les décisions finales.

ET CE d’après les indications que lui transmettent les autres

qui font les mesures et surveillent cadrans et repères de la côte par les fenêtres de la passerelle géante.

une sorte de mini briefing
concis, précis, chiffré et essentiel pour la suite des évènements.

 Le journal LA NAZIONE a publié tout récemment une interview du Commandant SCHETTINO, accompagnée d’un enregistrement audio des plus intéressants qui provient d’un document intitulé « trascrizioni del Roninv dei carabinieri »

Captureaudio01Captureaudio02 Dommage, je n’arrive pas à ouvrir la vidéo, moi qui suis en FRANCE.

Que dit cet article ? 

  • qu’on y entend la voix du Commandant AMBROSIO,

car on sait reconnaitre à qui appartient une voix dans la Police Scientifique, les élèves de Terminale L et ES que j’ai eus du temps des thèmes savaient cela

  • qu’on entend le Commandant AMBROSIO qui est occupé à surveiller en continu la gîte du navire et à la communiquer au Commandant SCHETTINO à un moment où il a par ailleurs déclaré être en train de faire sa mutinerie.
perplexité

Traduction des paroles que le Commandant SCHETTINO a prononcées en commentaire de ce fait nouveau qu’a révélé la boite noire :

«Si sente distintamente la mia voce durante le conversazioni che avvenivano in plancia dopo il segnale di emergenza generale e prima dell’ordine ufficiale di abbandonare la nave. Avevo già predisposto, al fine di gestire il panico ed essendo già piene le scialuppe numero 1, 3 e 5, l’ammaino iniziando prima da destra per poi passare a sinistra. Ambrosio
ha mentito
».

 On entend distinctement ma voix pendant les échanges que nous avions en passerelle entre le signal d’alerte générale et celui d’abandon officiel du navire.

[“Dai.. abbandoniamo a dritta“. – allez, on abandonne à droite]

Afin de gérer la panique, je m’étais préalablement organisé pour que les chaloupes numéro 1, 3 et 5 aient été déjà remplies de passagers, leur descente devant commencer d’abord par la droite, pour m’occuper de la gauche ensuite.

AMBROSIO a menti.

«O l’ufficiale Ambrosio ha il dono dell’ubiquità, oppure alle 22 e 47 non poteva essere cinque piani più sotto della Concordia (al ponte 3 ndr) a gestire l’ammaino delle scialuppe. Anche perché era accanto a me che mi comunicava che la nave aveva uno sbandamento di 11 gradi costante».

Ou bien l’officier AMBROSIO a le don d’ubiquité, ou il ne pouvait pas à 22 heures 47 se trouver cinq pont de la CONCORDIA plus bas à décider de lui-même de descendre les chaloupes.

Et puis aussi parce qu’il était occupé à me tenir au courant que le navire avait une gîte de 11 degrés d’angle qui restait constante.
[ “Undici…undici… sbandamento costante, comandà…. costante”. – 11 … 11 … gîte constante, Commandant … constante] 

«Lui ha dichiarato di aver messo a mare le prime scialuppe senza che fosse stato dato l’abbandono della nave. La scatola nera lo smentisce. Credo che abbia fatto tutto questo per guadagnarsi le attenuanti generiche in fase di patteggiamento. E non solo».

Il a déclaré d’avoir décidé de mettre les premières chaloupes à la mer avant que ne soit donné l’ordre d’abandon du navire.

La boite noire dément cette affirmation.

Je crois qu’il a fait tout ça pour pouvoir bénéficier de circonstances atténuantes lors de la phase de conciliation des peines.

Et pas seulement pour ça.  

«Ambrosio mi ha ingannato prima e durante l’urto. Mi ha fatto credere che se non avessi accostato a dritta avremmo evitato lo scoglio. Se mi avesse dato le distanze giuste, come rientrava nei suoi compiti, avremmo visto un’altra storia».

Ambrosio m’a trompé avant et pendant l’impact.
Il m’a fait croire que si je n’avais pas approché sur tribord nous aurions pu éviter l’écueil.
S’il m’avait donné des distances correctes, comme il entre dans le cadre de ses fonctions, les choses se seraient passées autrement.

33 secondes se sont écoulées entre l’ordre officiel d’abandon à droite et le suivi de la gîte sur l’enregistrement.

L’ordre officiel d’abandonner à gauche avait été prononcé par les Commandants BOSIO et CHRISTIDIS (que je cite dans l’ordre alphabétique) dans la seconde après que le Commandant SCHETTINO ait lancé l’abandon à droite.

« PRIMA E DURANTE L’URTO« 
ça, c’est PENDANT
pour AVANT, je ne vois rien dans les journaux

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