Second anniversaire de l’accident de la COSTA CONCORDIA

Deux ans et toujours pas de clarté. 

Personne n’a oublié, personne n’est oublié.

Cela fait deux ans déjà qu’en l’espace de 2 h, par facilité et avec un manque de rigueur navrant, à partir d’un coup de téléphone absurde dont personne ne sait comment il leur est parvenu, les media ont raconté leur
naufrage personnel.

Le philosophe Massimo CACCIARI dit dès le 18 janvier 2012 en substance ceci : 

la richiesta avanzata dal capitano De Falco era semplicemente assurda perché « risalire a bordo e contare quanti fossero i passeggeri e addirittura distinguerli per categoria, giovani, vecchi, equipaggio, eccetera, di notte e con la nave mezza affondata, era una richiesta del tutto insensata »
la demande faite par le capitaine DE FALCO de « remonter à bord et compter combien il y avait de passagers et en plus les classer par catégorie, jeune, vieux, équipage, etc… de nuit et avec le navire à moitié immergé, était une demande complètement absurde « 

 http://www.agoravox.it/Cacciari-su-Schettino-le-richieste.html

Le lynchage médiatique trompeur a été mis en place en l’espace de 2 heures, je l’ai trouvé ici, dans l’introduction de l’auteur qui essayait de s’y retrouver lui aussi :

Le cause, i perché, i percome, i retroscena, della Tragedia della Costa Concordia li potete leggere dove volete, ci sono mille ricostruzioni, interviste, video, Vespa, esperti, dilettanti, Schettino, moldava, vino, computer grafica, telefonate, Costa, chi sapeva, ritardi, inchino, ottimo e abbondante.

C’era qualcosa che mi disturbava in queste ore, troppo facile la “TAC” realizzata dai media: in 2 ore si è saputo tutto, imputati, processo, sentenza. La facile contrapposizione tra Bene e Male.

A me le cose facili non piacciono, mi piacciono quelle semplici, e non è la stessa cosa.

« Il y avait quelque chose qui me dérangeait maintenant, trop facile le scoop (?) créé par les médias : en 2 heures on a tout su, les accusés, le procès, la sentence. La facile opposition du Bien et du Mal.

Je n’aime pas les choses faciles, j’aime les choses simples, et ce n’est pas la même chose. »

Le plus douloureux, c’est de ne pas savoir.

Ils ne savent pas ce qui leur est arrivé, les passagers, parce que c’est complexe à comprendre, déjà : la dynamique de l’accident touche à beaucoup de domaines avec lesquels il leur faut se familiariser tout doucement, malgré la douleur de l’absence brutale qui est toujours injuste dans l’absolu quelques soient l’âge et la situation familiale de celui ou celle qui manque à la table de chaque repas. Et puis,

 il faut bien reconnaître que la couverture médiatique de l’évènement ne les aide pas non plus.
Une interview en français du Commandant SCHETTINO vient de paraître hier.

 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/01/10/01016-20140110ARTFIG00548-concordia-les-verites-du-commandant-schettino.php

 Son introduction, déjà, n’est pas impartiale : elle donne le ton, elle relance l’histoire de la tragédie de la CONCORDIA sur les bases que l’on connait en FRANCE. Le lecteur, le français moyen est peut-être assez grand pour se faire son idée lui-même, non ? Bref.
Résultat, malgré les informations, les preuves qu’apporte l’interviewé, les commentaires restent en grande partie les mêmes, les commentateurs dont on dit que c’est l’ « opinion publique » n’ont même pas lu la suite de l’article avant de foncer.
On retrouve les clichés relatifs aux Commandants en général. On ne retrouve pas les témoignages entendus à la Cour de GROSSETO ni évidemment leurs conséquences quand au petit pas en avant vers la vérité scientifique de ce soir là qui a été fait en Italie. Dommage parce qu’on arrive bien à suivre avec un minimum de bonne volonté et qu’il n’y en a pas cinquante, il y en a UNE. 

Tant que les choses n’auront pas été clairement expliquées d’une façon ou d’une autre point par point pour qu’ils puissent suivre, les membres des
familles des disparus ne pourront pas vraiment se construire un après-deuil. Le deuil du parent disparu, le deuil de la soirée de cauchemar, ils ne peuvent pas le faire.
Témoins : les familles des victimes de la MOBY PRINCE, du SCANDINAVIAN STAR, de l’ESTONIA, de la JOOLA et je pourrais continuer longtemps la série des naufrages où, pour avoir utilisé le Commandant disparu comme responsable commode, en jouant sur la responsabilité officielle et la responsabilité effective, sur l’imaginaire que le film sur le TITANIC a imprimé dans les mémoires comme s’il était un documentaire alors qu’il n’est qu’un joli roman à l’eau de rose, « on » s’est débrouillé pour laisser définitivement les familles des disparus dans l’incertitude la plus totale.

L’information est passée de FRANCE vers l’ITALIE, l’interview nouvelle a été transmise :

 http://www.rsvn.it/concordia-schettino-mai-piu-su-una-nave-con-bandiera-italiana-.lits4c37349.htm

Par contre, ces autres informations, capitales pourtant en ce jour de souvenir pour tous ceux qui ont été touchés par la catastrophe ne dont pas encore passées de l’ITALIE vers la FRANCE :

http://www.ilgiornale.it/news/cronache/due-anni-tragedia-costa-concordia-schettino-dolore-982154.html
http://corrierefiorentino.corriere.it/firenze/notizie/cronaca/2014/13-gennaio-2014/concordia-due-anni-fa-tragedia-schettino-dolore-indelebile-2223910886044.shtml

 1°/  Le Commandant n’est pas présent à GROSSETO pour la première fois depuis le début du Procès lui-même. En effet, une grève nationale des magistrats italiens a été programmée pour ce jour et jusqu’au 15 courant inclus depuis la durée du préavis légale en ITALIE pour ce genre de manifestation .


2°/  Le Commandant SCHETTINO a adressé un message à ses passagers, le voici :

 

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