Archives de mars 2015
Le Commandant sera-t-il le seul à « payer » dans la pyramide de la hiérarchie
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 24 mars 2015
alors qu’il se situe en plein milieu ?
Cet été, à ISCHIA, il semblait confiant que non.
Aujourd’hui, après les fines plaisanteries de ses avocats avec une émission de télé-réalité dont le thème central est – délicatement – la survie de naufragés sur une ile déserte et leurs inouïes conséquences juridiques, le ton est autre :
Procès CONCORDIA, SCHETTINO : « Je vais être le seul à payer. Je n’attends plus de pardon de personne. »
La version de l’ex-commandant du paquebot naufragé le 13 janvier 2012 : « Je me suis excusé en privé auprès des familles des victimes.
L’ile des People ? Je voulais une offre écrite pour pouvoir la montrer et la déchirer ensuite »
une interview de Marco IMARISIO
traduction libre du souriceau français pour ce qui est de l’introduction et d’une présentation du dernier épisode de la saga médiatique de la CONCORDIA
« L’ile des People, non. Ne m’en parlez pas. Moi danser et chanter sur l’ile des People, non.
Je ne la mérite pas celle-là. ».
L’homme qui parle a quelques autres préoccupations des plus lourdes à l’esprit, à commencer par sa récente condamnation à 16 ans de prison, après un naufrage rendu célèbre s’ajoutant à 32 morts depuis cette nuit-là, lorsque, globalement, la CONCORDIA heurta les rochers devant l’ile du GIGLIO.
En fait, il semble que ce dernier épisode de la saga SCHETTINO ait commencé là, au sujet de « l’ile des People ».
Celui qui est à l’origine de la fine plaisanterie de La Hyène, une fausse transaction avec un soi-disant émissaire du désormais ex-commandant dans son pays pour une participation de Francesco SCHETTINO en personne au KOH-LANTA italien avec d’autres naufragés plus ou moins choisis parmi des gens connus du grand public, qui parlait derrière un pixelage qui lui cachait le visage, fut ensuite dépixelé sur toute la vidéo !
Il n’est autre que Francesco PEPE, le fils de son ex-avocat Domenico PEPE. L’initiative du jeune avocat stagiaire a valu à Francesco SCHETTINO, une nouvelle demande d’arrestation par mesure de précaution formulée par le Parquet de GROSSETO auprès du Parquet de FLORENCE, qui va s’occuper du second round du Procès Pénal, à la mode italienne qui en compte systématiquement trois.
Au cas où il irait, ce qui serait de la muflerie la pire qui se puisse imaginer envers tout de même les familles de ceux qui ne sont pas revenus
au cas où il y gagnerait des sous, ah ! les sous ! que de crimes ne commet-on pas en leur nom ! bande de jaloux, il faut bien qu’il mange puisque vous lui avez fait retirer le « permis » !
au cas où la télé italienne lui verserait lesdits sous, gentiment, sur un compte à l’étranger, le BRÉSIL – pourquoi pas – suspicion sur picaillons, tout le monde est debout, prêt à le prendre en course.
Ça a l’air rigolo, comme ça, vu de l’extérieur et aussi un peu parce que ce mélange d’informations absurdes et de réactions judiciaires … mmmmm … ben si, c’est tellement gros que c’est rigolo, vu de FRANCE où les magistrats ne participent pas aux émissions de variétés en plein milieu des enquêtes et jugements.
Là où ça l’est peut-être moins, et je suis même sûre que ce ne l’est plus du tout, c’est quand on est à la place d’honneur de ce sinistre divertissement public depuis trois années.
Qu’on risque toujours d’aller dormir sur la paille humide des cachots pendant un temps qui reste indéterminé avant le jugement final – si, me souviens d’avoir entendu parler de cafards il y a quelques temps dans les prisons françaises qui ont besoin de MAINTENANCE à défaut de paille humide.
Et ce pour avoir accepté de porter bizarrement un titre imposant.
« Commandant de navire géant à passagers, tu passeras l’essentiel de ton temps à être ostensiblement la star de ce bateau. »
« Les manœuvres ? « »t’occupe, on a embauché c’qu’il faut. »
Pour faire plus court : » Sois beau et tais toi. Prends ta paye et écrase ».
Je ne sais pas où le journaliste avait coincé le Commandant SCHETTINO pour lui extorquer les quelques mots qui suivent, mais apparemment il venait de claquer une porte au nez de quelqu’un.
« Je m’en vais, parce que quand quelqu’un est désespéré, il ne lui reste plus que sa dignité.
Depuis cette nuit-là jusqu’à aujourd’hui, j’ai été trahi par beaucoup de gens, à commencer par ceux qui devaient me défendre, jamais par ma dignité.
Je regarde depuis des jours et des jours dans les émissions de l’après-midi à une tentative de massacre, pour une chose que je n’ai jamais seulement pensé à faire.
Et malgré mes démentis, pour continuer à avoir de l’audience, on continue à présenter une version complètement tordue d’une histoire qui est au contraire bien claire et s’appuie sur des documents.
Une chose sans pitié, vicieuse, fausse ».
Monsieur SCHETTINO, mais cette histoire est-elle vraiment si importante après tout ce qui s’est déjà passé ?
« Pour moi elle l’est. Pour ma fille elle l’est.
J’ai tout perdu, laissez-moi au moins ma dignité.
Je voudrais qu’on ne spécule plus sur cette tragédie. »
Vous, sur cette Ile, vous vouliez y aller ou pas ?
« Non !!! Et je ne sais plus comment le dire. En février, alors que le (premier) procès était en cours, mon avocat m’a refait cette proposition, alors que je lui avait déjà répondu par la négative en août ».
Que lui aviez-vous dit ?
« Que c’était quelque chose d’immoral.
Et qu’il me paraissait étrange, alors que nous attendions la sentence, qu’il se préoccupe d’un truc pareil.
Ils s’intéressaient un peu à cette transaction.
J’ai refusé encore une fois.
C’est le fils qui était derrière tout ça ».
Remarquez que Francesco PEPE était toujours présent aux audiences à vos côtés …
« Au départ, je l’ai toléré.
Ensuite il a oublié de venir.
Le père était comme un ami, il disait que c’était pour lui faire faire comme un stage.
Qu’est-ce que je pouvais faire ? J’étais entre leurs mains ».
Il y a eu négociation ?
« Je voulais comprendre pourquoi tant d’insistance.
Un jour, le fils m’appelle, et il me dit qu’ils sont prêts à payer deux millions d’euros.
Je lui ai répondu que je rejetais tout à priori.
J’avais l’intention de refuser publiquement et donc je voulais qu’ils me fassent une proposition écrite, que je puisse montrer avant de la déchirer solennellement ».
Cette fausse offre de La Hyène ne vous est jamais parvenue ?
« Le fils m’a dit qu’ils avaient des problèmes pour la mettre en forme …
Vous avez bien vu Barbara D’URSO ?
On ne tient aucun compte de ce que je dis, n’écoutant que mon soi-disant émissaire, je ne sais à quel titre ».
Calmez-vous : mais vous rendez-vous compte ? La Hyène, Barbara D’URSO …
« Oui, c’est la moulinette médiatique dans laquelle je me trouve maintenant.
Un système qui trouve normal et tout naturel de s’acharner sur celui qui est dans les difficultés et n’a même pas un mégaphone pour se défendre ».
Connaissez(vous le proverbe (italien) « celui qui est la cause de son propre malheur … » ?
« La vraie cause de mon malheur est à chercher dans l’avidité de la nature humaine.
Je l’ai bien cherché dites-vous ?
Mais non, mon ex-avocat a pris la décision de médiatiser mon propre procès, moi j’ai subi« .
Votre avocat n’a pas choisi des journalistes bien féroces …
« Lorsque j’ai vu que père et fils ne pensaient pas à étudier les cartes qu’ils avaient en main mais préféraient paraître avec vous, il était trop tard pour retourner en arrière.
Un représentant de l’accusation leur a même dit : vous n’allez pas dans le sens de l’intérêt de votre client.
Il avait malheureusement raison. »
Pour vous, tout est toujours de la faute des autres ?
« Qui a dit ça ? je voulais seulement que les parts de responsabilité sur ce qui est arrivé cette nuit-là soient équitablement distribuées.
Personne n’a rien compris de ce procès ».
Nous attribuons aussi à la moulinette médiatique votre leçon à LA SAPIENZA ?
« Ce n’était pas une leçon !
Il y avait un psychologue judiciaire qui organisait un séminaire académique sur la perception des personnes qui ont vécu des moments de stress.
J’avais demandé à y aller.
Je m’étais mis à sa disposition.
Il s’agit seulement d’un témoignage ».
Le souriceau croyait que Francesco SCHETTINO y était allé pour commenter une vidéo en 3D sur l’erreur de manœuvre du timonier et seulement cette courte intervention, y aurait-il eu une autre courte prise de parole en commentaire des nombreux témoignages des passagers racontant chacun « son » naufrage ?
Et aussi la soirée mondaine en blanc avec les flûtes de champagne ?
« J’étais allé voir l’éditeur de mon livre qui sortira tôt ou tard.
Il m’a invité, ce n’est pas en soi quelque chose de « mal ».
J’étais alors quelqu’un en attente de jugement, pas un pestiféré.
Tout cela est dégoûtant, indigne d’un Pays civilisé ».
Et les victimes ? Au cours de ces années, vous n’avez jamais eu une parole pour ces 32 êtres humains.
« Je les ai tenues loin de toute ces saloperies.
J’ai voulu en parler le jour de la sentence pour rendre hommage à ces pauvres gens.
J’en ai pris la décision parce que les magistrats m’avaient fait le reproche pendant une audience de ne pas m’être couvert la tête de cendres.
Le seul fait que je n’aie pas réussi à lire jusqu’au bout ce que j’avais préparé peut faire comprendre ce que je ressens en pensant à eux ».
N’était-ce pas un hommage un peu trop tardif ?
« Je n’ai pas voulu utiliser leur douleur pour me rendre plus sympathique.
Ça aurait été un manque de respect.
Certaines choses ne se montrent pas.
J’ai rencontré les parents de quelques victimes, ainsi que je l’ai dit au tribunal.
Il est certain qu’il aurait été plus facile et profitable de dire « je suis désolé » en face d’un microphone.
Mais quelle est l’attitude la plus sérieuse, faire ce qu’on doit faire discrètement ou bien le faire en public afin que ce soit diffusé ensuite pour son profit personnel ?
Et puis il faut bien dire qu’accumuler les excuses publiques ou pleurer devant tout le monde sur les morts de la CONCORDIA ne me permet pas de revenir au 12 janvier 2012 sachant ce que j’ai appris depuis.
Ce n’est malheureusement pas possible. »
Naturellement, vous êtes toujours convaincu d’être la victime d’un complot ?
« Il y a eu des personnes qui ont voulu protéger des intérêts économiques puissants.
Rien n’arrive par hasard.
Le dénigrement général pas plus que le reste.
Pourtant moi, le grand coupable italien, j’ai fait face.
Je ne me suis pas caché.
Pendant trois années.
Et je vais être le seul à payer.
Mais personne ne me le reconnaît ».
Qu’est-ce qu’on devrait reconnaître ? Si je monte sur un navire, je confie ma vie au commandant …
« Ce n’est pas tout à fait comme ça.
Cependant, je prends mes responsabilités.
C’est pour moi un deuil indélébile.
Et je sais que je ne me pardonnerai jamais.
Croyez-moi, je n’essaie même pas ».
Au fait, en Italie, le Droit, c’est quoi ?
La réponse est dans cet accueil du blog de Maître Gianfranco ANNINO, avocat à ROME
http://www.avvocatoannino.it/cose-il-diritto/
C’est une entreprise ardue que d’essayer de répondre à une telle question.
Dans ces conditions, ma réponse va être simplifiée à l’extrême.
Dès le moment où se constitue une société, son but ne peut qu’être la recherche du meilleur pour chacun de ses membres.
Pour l’atteindre, il va être nécessaire d’élaborer un ensemble de règles afin de préserver la vie commune de cette société et donc à faire respecter à chacun de ses éléments, jusqu’au dernier, jusqu’au plus faible.
Le « débordement » de quelqu’un par rapport aux règles pré-établies, constitue une violation de l’ordre public qui doit être restauré par ceux qui ont le pouvoir.
C’est alors qu’une question se pose : est-ce qu’il est juste d’être jugé ?
On pourrait instinctivement répondre de suite que non et cependant le jugement est la seule façon de rester un homme, c’est la première situation qui permet de reconnaître, face à soi-même qu’il y a des gens qui réfléchissent avant d’agir, et qu’il y a des gens qui agissent sans réfléchir ; la dignité d’un homme passe par la conscience de cela, que nous sommes jugés en permanence ; les hommes qui ont le devoir de penser qu’ils ne sont des hommes que dans la mesure où ils sont capables d’être jugés et d’accepter le résultat de ce jugement.
Voilà le côté moral de la chose ; il en découle un autre, le côté pratique : être jugé par qui et comment.
Des documents essentiels difficiles à obtenir
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 20 mars 2015
COSTA CONCORDIA, la bataille pour les projets
Le Tar (Tribunal Administratif de Région) : vous devez les remettre aux survivants.
Les avocats demandent les papiers du RINA, la Compagnie s’y oppose : ‘ C’est comme ça qu’on révèle des secrets industriels ».
Mais le Tribunal Administratif a conclu en faveur des familles.
un article de Marco PREVE, paru le 15 mars 2015 sur le journal LA REPPUBLICA
Il y a des craintes d’espionnage industriel et des intérêts de l’ordre du million d’euros derrière la tragédie de la CONCORDIA, perdue en 2012.
Les juges du TAR de LIGURIE, entre le droit des survivants et des associations de consommateurs à se constituer partie civile contre la Société COSTA CROISIÈRES et à lui demander une indemnisation, et la peur de la Société FINCANTIERI de se voir arracher de précieux secrets industriels, ont choisi de donner raison aux premiers, leur accordant l’accès à des documents top-secrets délivrés par le RINA. C’est à un cas tout à fait exceptionnel qu’ont du faire face les juges du TAR de GÊNES au cours des dernières semaines.
Tout a commencé par une demande faite au RINA par CODACONS (en tant que coordinateurs des Associations pour la sauvegarde de l’environnement et des droits des usagers et des consommateurs) et par Ernesto CARUSOTTI, l’un des croisiéristes survivants à la tragédie du GIGLIO lorsque, en janvier 2012, le navire s’est échoué sur les rochers, prenant la vie de 32 personnes. CARUSOTTI et son épouse ont été parmi les premiers à participer à la « class action » contre la compagnie.
Ce qu’ils demandaient au RINA, c’est une copie des « procès-verbaux des tests du générateur d’urgence et de l’équipement de sécurité qu’il alimentait, ainsi que des procès-verbaux des essais de « Redémarrage d’urgence après black-out – Balance du retour de l’électricité après un long black-out » effectués dans le but de délivrer les certificats obligatoires pour les navires à passagers ».
Il s’agit là de la documentation technique sur les systèmes d’alarme et de sécurité nécessaire pour pouvoir se constituer partie civile au procès et demander une réparation.
Le RINA avait consenti sans problème, mais à ce moment-là, FINCANTIERI s’y était opposé en soutenant que l’accès à ces documents « qui n’étaient pas indispensables, violeraient les intérêts industriels et commerciaux relatifs à la méthodologie et au savoir-faire développé et utilisé par FINCANTIERI pour vérifier que les réponses effectives en situation d’urgence soient conformes aux exigences prévues par les textes » de classification des navires.
En somme, FINCANTIERI avait peur que des secrets industriels puissent être divulgués une fois dans des mains étrangères.
Dans un premier temps, la Société de moteurs ISOTTA FRASCHINI s’y était opposée aussi, puis avait renoncé à faire appel. FINCANTIERI s’opposait surtout à la communication de ce qu’on appelle les « protocoles de tests ».
Après toute une série de tentatives de médiation, il semblait qu’on soit parvenu à un accord, puisque la « documentation requise avait été vue et il en avait été fait copié, avec toutes les « omissions » faites par le demandeur FINCANTIERI en ce qui concerne les fameux « protocoles de tests ».
Mais les problèmes ont apparu au sujet de ce qu’on appelle les « tests relatifs au black-out ».
CODACONS et CARUSOTTI qui voulaient l’accès à l’intégralité du document « s’étaient rendu compte qu’on avait mis à leur disposition seulement 2 pages de texte sur 7 ».
Vu que les parties en présence n’étaient pas arrivées à un accord, le TAR a du se prononcer.
Dans la sentence qui rejette l’appel de FINCANTIERI, les juges écrivent : « Les exigences de confidentialité générales dans l’industrielle opposés par le demandeur (l’entreprise FINCANTIERI) sont certainement secondaires par rapport aux intérêts que soutient le RINA qui est une instance supérieure (de l’état) et qui, lui, a donné le feu vert. »
Ainsi, les juges administratifs ont objecté que « même l’idée du danger d’un préjudice grave et irréparable qui résulterait pour FINCANTIERI à cause de sa façon d’exécuter les essais contestés d’après ses note est de trop, car elle suppose un saut de la logique qui implique la perpétration d’un crime. »
De fait, continue le TAR, « autoriser l’accès aux ayant-droit, n’est certes pas équivalent à autoriser aussi la divulgation ou la publication sans discrimination de secrets scientifiques ou industriels, dont la révélation injustifiée est sanctionnée pénalement ».
Le collège formé du président Giuseppe CARUSI et des juges Roberto PUPILELLA et Angelo VITALI, a condamné FINCANTIERI et ISOTTA FRASCHINI à payer les frais du procès (trois mille euros par personne) pour le RINA, CODACONS et CARUSOTTI.
Le malheur du Commandant SCHETTINO
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 20 mars 2015
C’est ce qui s’est passé inopinément alors qu’ayant eu un accident, comme vous et moi, il avait fait ce qu’il fallait : donner les ordres adéquats à toute une palanquée d’exécutants de sorte à ramener son paquebot avec tout le monde dedans tout près d’une côte.
Il commence tout de suite à faire évacuer le navire avec les moyens du bord.
Il surveille le tout depuis la passerelle, il ne reste plus que quelques centaines de personnes à bord lorsque soudain : la CONCORDIA lui chavire dans les mains alors qu’il comptait bien avoir largement le temps de récupérer tout son monde sur l’ile du GIGLIO avant qu’elle ne soit posée par 10 m pas plus de fond.
Depuis le début, on nous la « photoshope ». Comme sur les magazines de mode qui amènent trop d’adolescentes blondes et brunes à l’anorexie sauf que là c’est l’inverse : on nous la fait moins élancée qu’elle ne l’est en réalité.
Nous avons tous l’habitude de la voir pratiquement inscrite dans un carré sur les schémas qui circulent sur le web.
Ce carré familier en avait fini par être rassurant.
Elle y avait un curieux fond plat pour qui est entouré de maquettes de navires à voile, mais bon, on n’a pas fait les bonnes études pour critiquer, hein ?
Sans lest au fond.
Mais non, ma brav’ dame, on est au XXIème siècle, elle a des ballasts qu’on remplit ou pas d’eau avec des pompes.
Ouais, quand elles fonctionnent.
Les cailloux, ils fonctionnaient tout le temps, ou plutôt leur poids, la gravitation universelle ne tombe jamais en panne.
Elle n’a pas besoin de maintenance, elle.
Bref, le building flottant, comme on l’a appelée, avait bien une silhouette de building.
Plus haut que large et de beaucoup.
Sur le blog ami de Krn, les schémas ont été refaits à l’échelle.
Le couple de forces qui redressent le navire quand il est balloté plus ou moins par les vagues, ce qui lui arrive en permanence depuis sa mise à l’eau, ou le fait chavirer y est appliqué où il faut comme il faut quand il faut.
Conséquences :
1 : le trou par lequel l’eau est entrée dans la coque a été au dessous de la ligne de flottaison tout le temps jusqu’au chavirement.
2 : l’eau n’a pas cessé de rentrer depuis que ce trou a été fait.
3 : la stabilité de la CONCORDIA en été tellement fragilisée que la poussée du vent sur la haute surface a suffi à la faire basculer prématurément.
Pas négligeable du tout, cette poussée puisque déjà elle avait fortement aidé à la manœuvre du Commandant pour la rapprocher d’une côte, au point qu’on a pu voir écrit ici et là qu’elle avait ramené la CONCORDIA à elle toute seule.
Et que sur ce blog, le souriceau s’était intéressé au « lit du vent », parce qu’une précision dans la fin de la trajectoire pareille était un peu beaucoup bizarre pour un phénomène naturel.
Liens de la doc :
1°/ Partons en croisière
2°/ Naufrage, mode d’emploi
La hyène blonde de service a encore mordu
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 2 mars 2015
Aujourd’hui 1er mars, le mois des fous.
Il y a des pays, comme ça où on dirait que c’est toute l’année.
J’explique :
Dans un pays proche voisin (et ami), l’émission de télé-réalité analogue de KOH-LANTA va commencer sa saison de diffusion.
Ils n’ont rien trouvé de mieux, à la télé que de célébrer ça en lui associant le « naufrage de la CONCORDIA » en la personne de son Commandant et son entourage.
La hyène blonde ?
En deux mots (ne lui faisons pas la réclame), dans une émission populaire, à une heure de grand écoute, sévit une présentatrice télé non moins populaire, une Blonde
Et ça continue par des phrases toutes faites, se succédant dans la bouche d’en face au rythme d’une mitrailleuse, des phrases n’ayant pas tellement de lien entre elles, ce qui peut être redoutablement désarçonnant. C’est le jeu préféré des élèves perturbateurs, pas de plaisants souvenirs d’enfance, vous qui lisez ?
En ITALIE comme ailleurs, en ITALIE surtout, il est toujours pratiquement impossible d’ouvrir la bouche dans une conversation dès lors qu’on ne « pense » pas dans le « bon » sens.
Parlez calmement, logiquement, on vous répondra aggressivement qu’on est du côté des victimes.
Bref. Francesco SCHETTINO encore une fois doit user lui-même d’un droit de réponse qu’on ne lui concède que parce que ça fait vendre les journaux-papier.
Je raconte – succintement :
La Hyène de l’autre jour est allée sévir jusque dans sa ville, au risque de croiser les enfants de la famille. Les journalistes reviennent camper au pied de sa maison avec les beaux jours, comme les champignons.
La Blonde, qui suit l’affaire depuis le tout début n’a toujours rien compris, alors elle se fait encore ré-expliquer :
Notez l’info : les Blondes sont montées sur freins ABS. Elles ne tombent pas.
Un qui a moins rigolé, le mois dernier, c’est Francesco SCHETTINO qui, avait 40° de température sous un pardessus et un cache-nez plus chauds qu’élégants – comme tout le monde.
Un virus grippal s’étant probablement dit – en italien – que plus on est de fous, plus on rit, avait ajouté sa participation à la sinistre farce.
Le Commandant de la CONCORDIA n’a même pas pu aller essayer de se réchauffer tranquille entre deux piqûres d’antibiotique debout à la buvette du Théâtre.
Un café, ce n’était pourtant pas long.
Juste le jour le plus important du Premier Procès, devinez qui était là ? un paparazzo, un ! minimum. Photo.
Peuchèrounette ! jusqu’où ils vont aller en mars ?
Du coup le souriceau n’a pas traduit les quelques articles constructifs sur la façon de traiter un accident de marine qui sont parus dans les langues qu’il a apprises.
Ah ben, on ne peut pas tout faire, hein ? ou on rigole, ou on s’instruit.
Le Commandant n’est coupable que de par sa fonction.
On l’a condamné à lui personnellement et ça arrange tout le monde.
Les hyènes sont lâchées et blondes.
UBU est roi et la Croisière continue.