Le malheur du Commandant SCHETTINO

C’est ce qui s’est passé inopinément alors qu’ayant eu un accident, comme vous et moi, il avait fait ce qu’il fallait : donner les ordres adéquats à toute une palanquée d’exécutants de sorte à ramener son paquebot avec tout le monde dedans tout près d’une côte. 

Il commence tout de suite à faire évacuer le navire avec les moyens du bord. 

Il surveille le tout depuis la passerelle, il ne reste plus que quelques centaines de personnes à bord lorsque soudain : la CONCORDIA lui chavire dans les mains alors qu’il comptait bien avoir largement le temps de récupérer tout son monde sur l’ile du GIGLIO avant qu’elle ne soit posée par 10 m pas plus de fond.

Depuis le début, on nous la « photoshope ». Comme sur les magazines de mode qui amènent trop d’adolescentes blondes et brunes à l’anorexie sauf que là c’est l’inverse : on nous la fait moins élancée qu’elle ne l’est en réalité.

Nous avons tous l’habitude de la voir pratiquement inscrite dans un carré sur les schémas qui circulent sur le web.

Ce carré familier en avait fini par être rassurant.

Elle y avait un curieux fond plat pour qui est entouré de maquettes de navires à voile, mais bon, on n’a pas fait les bonnes études pour critiquer, hein ?

Sans lest au fond.

Mais non, ma brav’ dame, on est au XXIème siècle, elle a des ballasts qu’on remplit ou pas d’eau avec des pompes. 

Ouais, quand elles fonctionnent. 

Les cailloux, ils fonctionnaient tout le temps, ou plutôt leur poids, la gravitation universelle ne tombe jamais en panne. 

Elle n’a pas besoin de maintenance, elle.

Bref, le building flottant, comme on l’a appelée, avait bien une silhouette de building.

Plus haut que large et de beaucoup.

Sur le blog ami de Krn, les schémas ont été refaits à l’échelle.

Le couple de forces qui redressent le navire quand il est balloté plus ou moins par les vagues, ce qui lui arrive en permanence depuis sa mise à l’eau, ou le fait chavirer y est appliqué où il faut comme il faut quand il faut.

Conséquences :

1 : le trou par lequel l’eau est entrée dans la coque a été au dessous de la ligne de flottaison tout le temps jusqu’au chavirement.

2 : l’eau n’a pas cessé de rentrer depuis que ce trou a été fait.

3 : la stabilité de la CONCORDIA en été tellement fragilisée que la poussée du vent sur la haute surface a suffi à la faire basculer prématurément. 

Pas négligeable du tout, cette poussée puisque déjà elle avait fortement aidé à la manœuvre du Commandant pour la rapprocher d’une côte, au point qu’on a pu voir écrit ici et là qu’elle avait ramené la CONCORDIA à elle toute seule.

Et que sur ce blog, le souriceau s’était intéressé au « lit du vent », parce qu’une précision dans la fin de la trajectoire pareille était un peu beaucoup bizarre pour un phénomène naturel.

Liens de la doc :
1°/   Partons en croisière
 2°/  Naufrage, mode d’emploi

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