COSTA CONCORDIA : une hypothèse du XXIème siècle

Sur cette représentation trouvée sur un blog ami, qui résume sur la carte ce que je disais dans le billet précédent, on peut voir le chemin parcouru par la CONCORDIA pendant le temps où HEADING est resté affiché sur l’écran de l’ECDIS:

c’est la portion de trajectoire jaune comprise entre le premier point jaune et le premier point rouge en venant du sud est.

Dans son article, Krn émet l’hypothèse « Se pourrait-il qu’un hacker ait pris le contrôle de l’informatique du navire ? »

L’actualité nous rappelle chaque jour que tout ce qui est connecté est piratable : ça va du fusil de précision dont je ne savais même pas qu’il était informatisé aux ados qui piratent un ordinateur de leur supermarché pour se « procurer » des jeux vidéos en passant par le hacker qui modifie le vol d’un avion depuis son siège dans ledit avion, le journaliste qui subit le piratage de sa voiture à distance en étant prévenu et consentant et toutes les personnes qui feront demain le choix d’une maison connectée.

Dans le cas de la marine, le point faible du système informatique est l’AIS.

document en anglais
http://www.bbc.com/news/technology-24586394 

document en français, un fascicule de monsieur Ryan BURTON
http://www.lemarin.fr/sites/default/files/cargo2014_8_cybersecurite_et_maretique_2.pdf

résumé des pages 8 § 2.1 et suivantes
Parce qu’il a été mis au point à une époque où les virus et autres joyeusetés d’Internet n’avaient pas encore envahi la toile et parce que le réseau de travail et d’information maritime, international par nature, n’a été depuis
sécurisé par personne.
Le regrettable destin de tous les progrès scientifiques, c’est qu’un jour ou l’autre les esprits malfaisants s’y intéressent. Le dernier exemple d’aggression cybernétique connue en matière de marine est le hacking du port d’ANVERS tout entier par seulement deux personnes pour y subtiliser une quantité considérable d’une regrettablement lucrative marchandise.
Le souci c’est que les législations de tous les pays de la planète devraient être coordonnées avant que quoi que ce soit d’international ne puisse être fait, ce qui fait qu’actuellement chaque pays prend ses mesures de sécurité informatique individuellement, en fonction de sa propre conception de la place de la limite entre liberté et censure et que tous ne pensent pas au secteur maritime lors de cette démarche.
Justement l’AIS
de la CONCORDIA est resté coupé pendant un intervalle de temps encadrant
de passage au SCOLE, a dit le site Marine-Traffic sur le moment, ceci entraînant une foultitude d’hypothèses quand
au trajet qu’elle était en train de suivre lors de son accident et mes
premières recherches de l’écueil qui lui a été fatal.

Quand précisément l’AIS de la CONCORDIA a-t-il cessé d’émettre ?

Le site Marine Traffic a publié l’heure précise de cet arrêt d’émission de sa position par la CONCORDIA, je n’ai retrouvé que cette image-ci :

La quatrième position marquée par un triangle correspondait à l’heure 20:37:00, ce dont plusieurs auteurs ont gardé une trace. Entre autres :http://tentativi.blogspot.fr/2012/01/la-rotta-finale-della-costa-concordia.html


à 20:37 heure du fuseau horaire du méridien de GREENWICH voisin
, précise un second blog ami qui cherchait aussi où la CONCORDIA avait pu
se cogner, soit pour prendre celui sur lequel l’ECDIS était paramétré à 21:37.
(en notant aussi l’heure à laquelle l’émission de l’AIS avait repris, soit 21:53 heure italienne.)

L’AIS de la CONCORDIA s’est arrêté de fonctionner deux minutes
après que le pilotage automatique ait été coupé pour passer en mode
HEADING – une intervention malfaisante est du domaine du possible.

Entre 21:37 et 21:53, personne à terre ne pouvait savoir où se trouvait la CONCORDIA et quelle trajectoire elle suivait réellement. Un petit triangle avait disparu des écrans, c’est tout.

Pendant tout le temps du voyage, par contre, dans sa passerelle, le voyant AIS en bas à droite de l’écran de son ECDIS, juste sous le cercle du radar, est resté allumé en vert.

http://video.corriere.it/widget/players/player_tv_video_iFrame.shtml?width=398&height=223&videoId=http://static2.video.corriereobjects.it/widget/content/video/rss/video_54f630aa-c473-11e1-8a5a-a551a87e60ad.rss&channelName=DALL%27%20ITALIA&advChannel=Dall

Pour un souriceau moyen, cela signifie : « je dis bien où je suis à tout le monde ».

D’autant plus que AMBROSIO a dit aux journalistes :

Je le cite : « Il comandante ha deciso di aumentare la velocità in prossimità dell’isola. Quando si è bloccato tutto, la nave è andata avanti per inerzia verso gli scogli ».
« Le commandant a décidé d’accélérer à l’approche de l’ile. Lorsque tout s’est bloqué, le navire a continué à avancer par inertie vers les écueils.« .

Si ce n’est pas une erreur de la presse italienne, ça signifie que tout s’est bloqué à un moment donné après que Francesco SCHETTINO soit remonté en passerelle et avant le choc au SCOLE.

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