Archives de juillet 2015
COSTA CONCORDIA : communication officielle des motivations de la sentence
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 26 juillet 2015
COSTA CONCORDIA : les motivations de la sentence de première instance ont été déposées là : http://www.giurisprudenzapenale.com/2015/07/14/naufragio-concordia-depositate-le-motivazioni-della-sentenza-di-primo-grado/ avec un lien pour télécharger le document lui-même, le texte en est, bien sûr, rédigé selon les canons du droit et en italien
Tribunal de GROSSETO, 10 juillet 2015 (audience du 11 février 2015)
President : Monsieur le Juge PULIATTI, Juges : Messieurs les Juges MEZZALUNA et COMPAGNUCCI
Nous publions, en raison de l’intérêt médiatique évident pour cette affaire, les 553 pages de motivations de la sentence rendue par le Tribunal de GROSSETO qui a condamné le 11 février 2015 l’ex-commandant de la CONCORDIA, Francesco SCHETTINO, à 16 années de prison pour le naufrage dans lequel 32 personnes ont perdu la vie.
« Au moment où l’accusé a définitivement quitté la CONCORDIA », la situation était telle qu’elle « rendait impossible, ou du moins difficile » que les passagers qui étaient encore à bord « puissent être sauvés ». SCEHTTINO (sic) – peut-on lire dans la sentence – a quitté le navire sans rien savoir « du sort des autres 2000 personnes » à bord du paquebot de croisière.
« Le choix criminel, si nous pouvons nous exprimer ainsi, a été le choix initial d’amener un navire, qui avait de telles caractéristiques (dimensions et poids) et à une telle vitesse, aussi près de l’ile », les juges écrivent dans la sentence, en parlant de l’inchino : » SCHETTINO n’a pas programmé correctement la manoeuvre, mais a improvisé, naviguant pratiquement à vue. La situation dangereuse a, de fait, été créée par l’accusé ». D’après les magistrats, le Commandant « était tout à fait au courant de la présence menaçante des rochers » mais était « certain de pouvoir mener à bien la manoeuvre audacieuse », en surestimant « ses compétences de marin ».
Télécharger la sentence (en italien)
- « 2000 personnes », ils y sont allés fort, le souriceau en estime l’équivalent de deux classes normalement chargées dans nos collèges et lycées, soit une grosse cinquantaine sur la vidéo en infra-rouge :
voyez sur cette saisie d’écran, ils sont tous vers la poupe
sur celle-ci on peut compter ceux qui sont en train de descendre, une vingtaine
et constater qu’il n’y a pas 2000 personnes en tout sur le côté babord du navire, il n’y en a même pas une centaine
- Tout de même, à la lecture, le souriceau a un frisson dans le dos : les cinquante et quelque personnes encore à bord quand le navire a chaviré qui sont restées sur ce pont et ont été ramenées à terre semblent bien être des miraculées : si le navire avait glissé encore plus bas en se reposant sur le fond en pente après avoir flotté un instant à l’horizontale !!!
Une pensée pour ceux qui étaient en train de traverser laborieusement le navire pour aller embarquer sur l’une des chaloupes qui faisait la navette entre le bord et la terre à tribord, la CONCORDIA les a piégés et noyés en chavirant.
- « aussi près de l’ile », faux problème la distance à l’ile du point de vue de l’accident, c’est le fond sous le bateau qui compte.
C’est l’équivalent en profondeur du panneau du Code de la Route pour les poids lourds
avec les impressions du chauffeur accidenté
Par contre, c’est vrai qu’il peut peut-être y avoir des pêcheurs au lamparo de nuit, mais eux, contrairement à cette côte non signalée, on les aurait vus dans le noir.
- « amener le navire », qu’ils disent
C’est la question de « la route ».
Tant que la CONCORDIA a été sous pilote automatique, elle l’a suivie.
C’est à partir du moment où le matelot RUSLI BIN a manoeuvré le joystick du timon, sous le commandement de l’alors premier officier AMBROSIO, les deux étant sous la surveillance du troisième officier CORONIKA que la CONCORDIA a quitté cette route.
C’est cela qui est nommément reproché à Francesco SCHETTINO comme étant « criminel ». Qu’est-ce qu’il vient faire là-dedans, si tant est que crime il y ait eu ?
- L’inchino ! je crois que nous ne saurons jamais nous, français de la terre, en quoi du point de vue trajectoire, consiste le salut à la terre justement.
- Après il a « improvisé ». Et comment ! ce qui n’était pas programmé, justement, c’était de s’apercevoir brusquement que le navire se trouvait en face de tout proches écueils rocheux.
« Billet général pour l’au-delà ! » » Mamma mia ! » » Madonna ! » » Cristo ! » comme a dit DE FALCO, » Cazzo ! » comme a dit le même DE FALCO en une autre occasion. On aurait du apprendre la totalité des gros mots italiens, napolitains et peut-être même philippins par la boite noire à ce moment-là, prononcés aussi par la douce (pure supposition de ma part) voix féminine de la passerelle. Et là non, pas un son.
- « La situation dangereuse a, de fait, été créée par l’accusé. »
Ils n’ont pas tenu compte de tout ce qu’ils ont permis qui soit diffusé ! Ils avaient 500 000 pages à lire, digérer, prendre un nécessaire recul pour trancher, répondre oui ou non aux réquisitions des Procureurs. Sous les pressions conjuguées des parties civiles, des propriétaires de la CONCORDIA et des médias, dans le contexte de la crise économique qui nous touche tous, ont-ils bénéficié de suffisamment de calme intérieur pour pouvoir le faire ?
- Ou si nous étions en train d’assister à une erreur judiciaire ?
« La justice doit être aveugle mais pas sourde :
parties (innocence, culpabilité) doivent être entendues de la même
manière.
Cependant, la justice n’est pas sourde et accepte la recherche
de nouvelles investigations (ex: affaire Patrick Dils).
L’avenir le dira.
COSTA CONCORDIA : Sainte PATIENCE, PPL
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 23 juillet 2015
La Saga de SCHETTINO – poème épique et chanson de geste – presque
Il était, il est toujours et jusqu’à plus ample informé, responsable mais pas coupable.
Il a sauvé la situation malgré les innombrables mauvaises surprises successives.
Il a passé toute la nuit à gérer une situation dans laquelle il n’aurait pas du se trouver, ni d’après son équipe, ni ensuite, d’après le fabricant de « son » véhicule à passagers. Non, il n’est pas « à lui », il n’a pas les moyens.
Un officier de l’armée de terre s’est mis à lui parler comme on ne se permet plus de parler à son chien dès qu’il a su qu’on avait vu un premier noyé dans l’eau.
Il en a sauvé plus de 4000 mais 32 d’entre eux ne sont pas revenus vivants sur la terre ferme.
« Ils » ont commencé à marteler ces 32 pertes humaines comme si « ils » craignaient qu’autrement on les oublie.
« Ils » l’ont fait tellement noir que ce n’était pas possible.
« Ils » l’ont obligé à écouter ses détracteurs pendant 3 ans.
« Ils » lui ont dit de se taire,
« ils » ont souhaité sa mort,
« ils » l’ont menacé,
« ils » l’ont insulté,
« ils » l’ont condamné.
« Ils » ne lui ont donné officiellement qu’un jour pour répondre à ceux d’en face, leurs familles et leurs avocats.
Plus récemment
A la sortie de son livre, « ils » ont appelé au boycott.
« Ils » lui ont reproché
- d’être « bronzé », délit de faciès
- « souriant » comptez ses sourires de politesse désormais, on fera des petits bâtons
- qu’il y ait eu des « sous les applaudissements » aux experts qui ont présenté leurs exposés de façon accessible à tout le monde et qui sont à contre-courant du conte mis en place par une presse généraliste qui n’y connaissait rien (il n’y a pas de honte à ne pas savoir ce qu’on n’a pas appris, encore faut-il en être conscient et faire le travail de se documenter avant de publier des critiques pseudo-techniques)
- qu’il y ait tracé « les autographes » dédicace en remerciement en première page du livre aux amis de toujours qui ne l’ont jamais laissé tomber malgré toutes les incongruités concoctées pour diffusion suivant les méthodes qui permettraient de bien vendre les papiers – qui portent des pubs – qui feront rentrer les sous (comme pour feu notre Paru-Vendu sur papier) pour essayer de tenir le coup sur le web – d’avoir des visites sur le site – qui porte des pubs -pubs dont le visionnage fera rentrer suffisamment de sous (contrairement à feu notre Paru-Vendu sur papier) pour équilibrer la balance du comptable.
Alors jugez par vous-mêmes, regardez seulement si vous ne comprenez pas l’italien. C’est la présentation au public à META DI SORRENTO.
Deux rappels, parce qu' »ils » lui reprochent aussi des recettes qui ne sont pas pour lui, pour eux, les deux auteurs qui ont fait équipe en tout bien tout honneur :
1°/ ni le Commandant SCHETTINO, ni Vittoriana ABATE, ne toucheront un sou sur la vente de ce livre : un dixième des italiens va à l’équivalent des Restos du Cœur pour ne pas souffrir de la faim et le pays accueille la presque totalité des migrants de LAMPEDUSA, c’est à eux, complètement indépendants du naufrage, qu’iront leurs parts des bénéfices.
2°/ lien pour se procurer la version italienne : http://www.grauseditore.it/dettLibro.asp?id=589
Les réactions ont atteint des sommets, dans le genre l’ancien record a été battu
Comment des personnes dont c’est le gagne-pain, de diffuser des documents, des libraires ont-ils osé se substituer à leurs clients pour se faire leur propre idée documentée en boycottant la vente du livre ?
En FRANCE, en dépit de ce qu’en dit le seul papier qui parle du livre*, c’est d’ailleurs un préjudice sanctionné par la loi, ainsi que le précise en français Maître Emmanuel PIERRAT : http://www.lagbd.org/index.php/Peut-on_refuser_de_vendre_un_livre_%3F_%28fr%29
« Ils ont souhaité réagir : ils demandent que le livre soit retiré de la vente ou que les gains soient reversés aux proches. »
Une demande hors la loi et une hors-sujet.
Comment peut-on commenter un document qu’on n’a pas lu en se déclarant bien décidé à continuer dans cette attitude sans se faire voler dans les plumes par les comms suivants ?
Comment peut-on reprocher sans mauvaise foi à quelqu’un de ne pas respecter les personnes auxquelles il a publiquement dédié son témoignage à lui, dont le tribunal italien n’a encore examiné que le tiers de la situation, quoique ayant du prononcer la première sentence qui l’a condamné, ainsi que nous savons.
D’un ouvrage de 600 pages (plus de 3 ans de travail !)
comment a-t-on pu-on demander qu’il soit brûlé dans le désordre d’émeutes ?
Comment a-t-on osé demander publiquement sur Facebook dont la modération à l’américaine n’est pas en plus instantanée la peine de mort – qui n’existe plus en Droit ni français ni italien, y compris en cas d’aggression d’enfants ou de personnes âgées – pour ceux qui, je cite, « oseront l’acheter » ?
Les motivations de la sentence à lui infligée sont publiées depuis peu.
On peut les trouver ici, sur le site du du pool d’avocats des passagers Giustizia per la CONCORDIA.
En ces temps de laïcité agressive, l’ITALIE continue à mettre SCHETTINO sous la protection de Sainte ABSURDE, le bon sens du citoyen moyen étant visiblement occupé à faire la grève sur le tas.
Le pouvoir soporifique de la litanie des indemnités dont le montant en sous est accompagné chaque fois de la référence des textes de lois en vertu desquels lesdits sous ont été attribués ! … zzzzz … répétitive, la prose judiciaire.
Les grandes lignes des motivations du collège de Juges publié par les grands medias ont un écho bizarrement obsolète.
Sur les sites des journaux-web, les commentaires sont partagés, ça va de ceux qui commencent à s’exprimer calmement, à dialoguer, aux individus bornés (si, si, il en reste) qui se régalent d’écrabouiller virtuellement quelqu’un quel qu’il soit et quoi qu’il ait fait et continuent sur la lancée avec un enthousiasme qui n’a d’égale que l’intensité de leur conviction basée sur du vent.
Le joyau de la chose est entre les deux : Monsieur Tout le Monde va apprendre son métier au Commandant SCHETTINO, coupable d’avoir été aux commandes de la CONCORDIA le soir où elle est morte, par le hasard du tableau de service de sa Compagnie, et d’avoir survécu à ce grand rêve blanc matérialisé.
Les si-il-a-vait et il-a-vait-ka de l’incompétent en la matière « qui n’a pas peur d’écrire ce qu’il pense » se succèdent. Le harcèlement médiatique se renouvelle.
Cela enfonce le clou d’une situation absurde, cruelle, sauvage, un cercle vicieux incompréhensiblement créé et maintenu.
L’étau du harcèlement médiatique est toujours refermé, il est seulement éthiquement gênant qu’il s’accompagne de tout ceci :
- oubli des Droits de l’Homme pour un homme
- oubli du principe d’innocence
- oubli du droit de défense
- refus du droit de réponse.
Oubli par qui ? oh, un peu par tout monde en ITALIE et ailleurs. Par vous aussi peut-être ? Eh bien, posez sur la table et triez si vous le pouvez, c’est comme ça depuis le début.
Comment en est-on arrivé là ? la canicule n’explique pas tout dans l’échauffement des esprits qui dérapent dans un pays qui a une constitution assez proche de la nôtre, qui est « endetté », comme tous les pays d’Europe et d’ailleurs, pas plus et pas moins en ces temps de crise officielle, en plein XXIème siècle et sur le vieux continent.
Avez-vous bien observé le Commandant SCHETTINO, sur les deux courtes vidéos ?
Dès le lendemain de l’accident, on lui avait remarqué un tic nerveux à l’œil, un tic qu’il n’avait pas sur les vidéos d’avant le naufrage.
Un second tic est apparu, comme un recul du buste trahissant les orages intérieurs du taiseux dont on a fait un people, qui doit se montrer pour se défendre puisque la justice italienne interprète à sa façon sa devise : « La loi est la même pour tous ».
La compassion envers les victimes a submergé le respect légitimement dû à leur sauveur.
Les procureurs l’avaient bien dit : « Que Dieu ait pitié de SCHETTINO, nous, nous ne le pouvons pas. »
Pourquoi, au fait ? pourquoi la justice italienne n’est-elle pas arrivée à être humaine pour tous ?