Archives de 1 février 2014
Lundi 27 janvier, l’Officier BONGIOVANNI déposait
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 1 février 2014
assisté de l’avocat qu’il s’était choisi et seulement de celui-ci : Maître Susanna GUARINI di BIELLA.
En cherchant bien, on arrive à trouver un écho des pressions qu’a subies cet officier là :
http://www.metropolisweb.it/Notizie/PenisolaSorrentina/Cronaca/concordia_teste_pressioni_da_costa_cambiare_avvocato.aspx
En deux mots, en présentant une preuve irréfutable de ce qu’ils avançaient : l’enregistrement de l’échange téléphonique de l’essai, les avocats des parties civiles avaient mis en évidence que la société COSTA a essayé de contrôler le marin par l’intermédiaire d’un avocat à eux qu’ils souhaitaient substituer au sien, indépendant de tous les côtés dans cette histoire, alors qu’il se trouvait devoir aller se présenter devant un Tribunal, une chose qui n’est évidente pour personne.
L’épisode fait suite à une demande d’autopsie des certaines victimes et en particulier de la petite DAYANA de l’avocat de BONGIOVANNI qui aurait souhaité une étude particulière sur ce sujet.
Seulement, si un tel travail aurait permis d’en savoir davantage
sur les décès survenus au cours du chavirage de la CONCORDIA
et probablement aidé à en éviter d’autres lors du prochain naufrage,
il aurait aussi retardé, le temps de le faire,
la remise des corps aux familles, la célébration des funérailles,
et cela n’aurait pas été populaire.
L’équipe juridique de COSTA, en particulier Maître Alessandro CARELLA et Maître Maurizio CAMPAGNOLI, ont appelé l’Officier BONGIOVANNI sur son portable. Et tous les deux ont carrément – « senza mezzi termini » – demandé brutalement à BONGIOVANNI de changer d’avocat pour celui que la compagnie lui désignerait ou au minimum de le prendre pour faire équipe avec le sien pour encadrer sa défense.
Qualifiant la requête de leur collègue avocat « d’erreur colossale . »
Cette conversation téléphonique du 29 février 2012 qu’on entendait pour la première fois fait apparaître une certaine insistance et une insistance certaine de la part de l’équipe des juristes de COSTA : « Après ça, je ne vois pas ce qu’il pourrait bien faire pour vous aider, votre avocat. » lui dit Maître CARELLA qui passe alors l’appareil à Maître CAMPAGNOLI.
Celui-ci répète la même chose, changez d’avocat, il prononce un nom, souligne que la position de BONGIOVANNI lui-même a toujours été évoquée différemment de celle des autres inculpés dans les communiqués de presse de la Compagnie
« mais après l’erreur que vient de faire votre avocat pour votre défense, si les funérailles de ces victimes ne sont pas rapidement célébrées et en particulier celles de la petite, pour les journaux, ce sera de votre faute à vous, pas de celle de votre avocat. »
La cerise sur le gâteau :
L’Officier BONGIOVANNI, qui est Officier de Couverture, a aussi la tâche de Formateur en Sécurité à bord de la CONCORDIA,
c’est lui qui a la responsabilité de la préparation de l’équipage à cet égard.
Ses archives de travail sont enregistrées sur le disque dur de son ordinateur.
Et il continue sa déposition, toujours soutenu par Maître GUARINI di BIELLA :
à ce sujet, justement, il a trouvé sa boite mail endommagée sur le serveur.
Les mails qu’il y conservait concernaient les mesures d’urgence sur le navire.
On ne nous dit pas tout !
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 1 février 2014
Communiqué de presse
« Les avocats du groupe « Justice pour la CONCORDIA » stigmatisent l’incroyable mépris des parties civiles et l’absence générale de transmission des informations sur les ondes de la RAI et de MEDIASET en ce qui concerne la dernière audience du procès, en particulier pour les faits importants qui ont émergé suite au contre-interrogatoire de l’Officier BONGIOVANNI par les avocats des parties civiles au sujet des pressions exercées sur lui-même par les dirigeants de COSTA Croisières.
Il faut garder présent à l’esprit que ce procès concerne le décès de 32 personnes et le naufrage le plus important de notre siècle et le fait que les médias sont orientées sélectivement«
Ce document est paru – en italien – sur le blog du collectif d’avocats Giustizia per la Concordia (Justice pour la CONCORDIA) ainsi que sur leur page Facebook.