assisté de l’avocat qu’il s’était choisi et seulement de celui-ci : Maître Susanna GUARINI di BIELLA.
En cherchant bien, on arrive à trouver un écho des pressions qu’a subies cet officier là :
http://www.metropolisweb.it/Notizie/PenisolaSorrentina/Cronaca/concordia_teste_pressioni_da_costa_cambiare_avvocato.aspx
En deux mots, en présentant une preuve irréfutable de ce qu’ils avançaient : l’enregistrement de l’échange téléphonique de l’essai, les avocats des parties civiles avaient mis en évidence que la société COSTA a essayé de contrôler le marin par l’intermédiaire d’un avocat à eux qu’ils souhaitaient substituer au sien, indépendant de tous les côtés dans cette histoire, alors qu’il se trouvait devoir aller se présenter devant un Tribunal, une chose qui n’est évidente pour personne.
L’épisode fait suite à une demande d’autopsie des certaines victimes et en particulier de la petite DAYANA de l’avocat de BONGIOVANNI qui aurait souhaité une étude particulière sur ce sujet.
Seulement, si un tel travail aurait permis d’en savoir davantage
sur les décès survenus au cours du chavirage de la CONCORDIA
et probablement aidé à en éviter d’autres lors du prochain naufrage,
il aurait aussi retardé, le temps de le faire,
la remise des corps aux familles, la célébration des funérailles,
et cela n’aurait pas été populaire.
L’équipe juridique de COSTA, en particulier Maître Alessandro CARELLA et Maître Maurizio CAMPAGNOLI, ont appelé l’Officier BONGIOVANNI sur son portable. Et tous les deux ont carrément – « senza mezzi termini » – demandé brutalement à BONGIOVANNI de changer d’avocat pour celui que la compagnie lui désignerait ou au minimum de le prendre pour faire équipe avec le sien pour encadrer sa défense.
Qualifiant la requête de leur collègue avocat « d’erreur colossale . »
Cette conversation téléphonique du 29 février 2012 qu’on entendait pour la première fois fait apparaître une certaine insistance et une insistance certaine de la part de l’équipe des juristes de COSTA : « Après ça, je ne vois pas ce qu’il pourrait bien faire pour vous aider, votre avocat. » lui dit Maître CARELLA qui passe alors l’appareil à Maître CAMPAGNOLI.
Celui-ci répète la même chose, changez d’avocat, il prononce un nom, souligne que la position de BONGIOVANNI lui-même a toujours été évoquée différemment de celle des autres inculpés dans les communiqués de presse de la Compagnie
« mais après l’erreur que vient de faire votre avocat pour votre défense, si les funérailles de ces victimes ne sont pas rapidement célébrées et en particulier celles de la petite, pour les journaux, ce sera de votre faute à vous, pas de celle de votre avocat. »
La cerise sur le gâteau :
L’Officier BONGIOVANNI, qui est Officier de Couverture, a aussi la tâche de Formateur en Sécurité à bord de la CONCORDIA,
c’est lui qui a la responsabilité de la préparation de l’équipage à cet égard.
Ses archives de travail sont enregistrées sur le disque dur de son ordinateur.
Et il continue sa déposition, toujours soutenu par Maître GUARINI di BIELLA :
à ce sujet, justement, il a trouvé sa boite mail endommagée sur le serveur.
Les mails qu’il y conservait concernaient les mesures d’urgence sur le navire.
#1 par krn le 4 février 2014 - 15 h 01 min
Un avocat payé par Costa irait sans doute dans un sens bien différent et nous savons tous que l’issue d’un procès est souvent liée à la manière dont les choses sont présentées et certaines autres oubliées.
Par expérience, je sais que les avocats chargés de nous représenter, alors même que nous sommes certains de notre bon droit, peuvent parfois mettre l’accent sur des aspects qui vont à l’encontre de nos vérités. En avoir un de confiance est donc capital. Bongiovanni a bien fait de ne pas céder à l’intimidation.
#2 par Monique-Mauve le 5 février 2014 - 1 h 05 min
Oui.
Jamais bon de céder à l’intimidation de toute façon, tu y mets un doigt et tout le bras y passe.