Archives de juin 2015

COSTA CONCORDIA : à la Maison des Commandants à META

http://www.concordiaveritas.org/le-verita-sommerse-lanteprima-del-libro-a-meta/

Les membres de CONCORDIA VERITAS ont eu l’honneur de pouvoir assister à la présentation en avant-première du livre Le verità sommerse di Vittoriana Abate (editore Graus) qui a eu lieu à la Maison des Commandants – Casina dei Capitani di Meta di Sorrento le 24 juin passé qui était  organisée exclusivement à l’intention du personnel naviguant.

Nous nous sommes posés la question de savoir si nous avions le droit de divulguer le contenu de cette rencontre à l’intérieur de la Casina dei Capitani, mais nous nous sommes dits que l’invitation que nous avions reçue était synonyme d’approbation de notre façon de trouver de la documentation sur le cas de la COSTA CONCORDIA quoique de façon intermitente, en mettant en évidence les points que les médias grand public eux-mêmes ont minimisé ou carrément tus, mais qui ont beaucoup intéressé ceux qui suivent l’affaire.

Nous espérons avoir bien interprété le signe et, comme par le passé, nous allons exposer, en mode le plus neutre possible, ce que nous avons noté dur l’évènement, en rappelant à nos lecteurs qu’il est toujours nécessaire de faire preuve d’esprit critique lorsqu’on lit quelque chose, notre site y compris.

Le centre historique de l’association d’aide mutuelle entre capitaines a accueilli dans sa belle salle nombre de ses membres et quelques invités, en tout près d’une centaine de personnes.

L’évènement, organisé d’après le principe d’une table ronde, a été coordonné par l’écrivain et journaliste Alessandro IOVINO et a vu les interventions du professeur de Droit de l’Information Maître CALABRETTA, de l’expert norvégien de l’ISM et ingénieur Arne SAGEN auteur de l’article “Concordia, shame on you Italy!” écrit en réaction à la sentence de première instance qui venait de condamner le commandant de la CONCORDIA, de l’amiral Vito MINAUDO, ainsi que la co-autrice Vittoriana ABATE.

Ainsi donc, nous allions savoir la vérité submergée de l’accident en mer advenu à la CONCORDIA ?

Et l’ingénieur SAGEN, qui se trouvait devant un auditoire où dominaient l’expérience et la culture nautique, a traité point par point les différents problèmes de sécurité qui se sont posées dans l’accident de la CONCORDIA, avec une grande richesse de détails et en abordant les aspects techniques, ces problèmes étant également ceux de l’industrie de la croisière tout entière.

La réflexion a porté sur le fait que ces problèmes sont exacerbés dans le cas des navires dits géants :

  • depuis les doutes sur la stabilité réelle de ces méga-navires,
  • jusqu’au grand nombre de passagers peu habitués aux dangers de la mer qu’il faudra sauver en cas d’accident
  • en passant par la préparation et la formation du personnel des navires de croisière numériquement prédominant dans les services d’hôtellerie plutôt que dans la conduite de la navigation
  • et le bon fonctionnement des systèmes vitaux,
  • l’efficacité et la réponse rapide du système d’organisation au sol en cas d’urgence,

nombreux sont les problèmes que l’accident de la CONCORDIA a posés à ceux dont la charge est de fixer des normes et d’assurer la sécurité en mer, et certains de ces problèmes ont été traités en pratique depuis les faits.

Pour d’autres, par contre, il existe une opposition trop forte de la part des lobbies* des compagnies, qui trouvent sur ce point des alliés en la personne des chantiers navals qui construisent les navires qu’elles leurs commandent.

Se référant au procès, SAGEN a rappelé l’exemple d’une affaire jugée en ANGLETERRE qui a vu une issue complètement différente parce que l’enquête a davantage tenu compte de ce qui, dans le domaine de l’organisation, avait été de nature à favoriser l’apparition de la situation d’urgence.

Ensuite, on est passé à la fameuse erreur du timonier qui a été l’objet de l’étude de consultants techniques près de la Cour.

L’amiral MINAUDO qualifie de parfaite la manœuvre d’évitement d’urgence menée par le commandant de la CONCORDIA dans le but d’éviter l’obstacle, et révèle que l’expertise technique qui conclut que l’erreur du timonier n’a eu aucune conséquence a été faite sur un navire d’un autre type que la CONCORDIA, complètement différent, avec des paramètres géométriques, cinématiques et dynamiques qui ne sont pas comparables. (il n’était pas bâti pareil, il ne réagissait pas pareil, une expertise pour rien)

Pour terminer, c’est l’auteur Vittoriana ABATE, journaliste de pointe de  l’émission télévisée PORTA A PORTA, qui a une grande expérience des faits de cronique, qui a expliqué la structure de l’ouvrage, construit à partir de 3 sources de données : les données de la boite noire, les actes du procès et les témoignages.

En collationnant patiemment ces informations, en prenant en compte les lacunes et en éclaircissant  doutes et ombres grâce aux renseignements que le commandant lui communiquait, la journaliste a reconstruit le nuit de la CONCORDIA, nous permettant une lecture d’une facture différente de celle qui a été diffusée dès la première heure par les médias, et démesurément amplifiée sur les réseaux sociaux ainsi que l’avait rappelé Maître CALABRETTA lors de son intervention initiale.

Les membres de l’auditoire ont manifesté un immense intérêt pour les sujets abordés, et certains aurait aimé pouvoir poser des questions, mais en raison de contraintes de temps, cela n’a pas été possible. En fait, les intervenants étaient attendus en début de soirée au Lido MARINELLA pour la pré-présentation du livre ouverte au public et à la presse.

Vittoriana ABATE fut cependant
sollicitée par des collègues journalistes en quittant la Maison des Commandants :

La Abate e l'editore Graus al termine della presentazione alla Casina

il y a un lien vers la page-écran contenant la vidéo de la sortie de la Maison des Commandants en dessous de l’image, en substance, le souriceau sourd arrive à comprendre que Vittoriana dit tout à la fin, car l’indignation la fait bien articuler :
nous venons d’entendre les analyses de grands experts du secteur maritime, maintenant, si les profanes de tout poil continuaient à soutenir des opinions contraires aux leurs, ce serait grave.

Lors de la soirée au Lido qui a été suivie par un large public, d’autres éminents conférenciers ont aussi pris ensuite la parole comme l’ingénieur AMBROSIO qui est l’un des conseillers du commandant et le docteur PROTO d’une importante société norvégienne spécialisée dans le conseil naval, qui ont repris ce qu avait été dit par SAGEN et MINAUDO dans un langage plus compréhensible par un public moins familiarisé avec les explications techniques.

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SCHETTINO présente son livre à META

Le Commandant Francesco SCHETTINO présente le livre « La Vérité Submergée » au lido MARINELLA – 24 juin 2015 – DiegoNews, une émission de Diego AMBRUOSO à peninsola.tv
Les vidéos ne sont pas sous-titrées, mais le journal-web giornalettismo nous renseigne sur le déroulement et le contenu de la présentation.
 « Ce n’est ni une absolution ni une accusation », et pas non plus « la version de SCHETTINO », mais une enquête à travers laquelle « on essaie de comprendre, d’entrer dans la complexité des faits ». Un témoignage sur des « faits bien réels ».
C’est ainsi qu’a été présenté hier au soir, à META, le livre sur le naufrage du 13 janvier 2012 à l’ile du GIGLIO. La vérité submergée (Ed° GRAUS), écrit par la commandant de la COSTA CONCORDIA et par la journaliste de PORTA A PORTA Vittoriana ABATE. Les deux auteurs ont participé à la présentation, ainsi que quelques experts en navigation (comme l’Amiral Vito MINAUDO et l’expert en sécurité navale Arne SAGEN MARTIN) pour souligner des aspects sous-estimés ou ignorés par les magistrats et les juges qui, en février dernier, ont condamné SCHETTINO à 16 ans et 3 mois de réclusion pour les délits de naufrage involontaire, homicide involontaire de 32 personnes, blessures multiples involontaires de 110 autres, abandon de personnes handicapées et abandon du navire.


Francesco SCHETTINO : « Voici les experts qui ont partagé mon analyse de l’accident » (VIDEO annoncée qui n’apparaît pas, en FRANCE)
« La sortie de ce livre a intéressé des personnes illustres » , des experts modialement reconnus qui « ont adhéré entièrement à mon analyse de l’accident » a dit SCHETTINO lors de l’un des rares entretiens accordés aux journalistes.
« Le livre – a ensuite ajouté le commandant à la fin de la présentation – devait tout d’abord sortir avant l’énoncé de la sentence, mais je m’y suis opposé pour une question de respect envers la magistrature. Aujourd’hui, nous sommes à peu de jours de la publication des raisons de la sentence : nous tiendrons une conférence de presse à ROME. »
« Tout ce que j’ai fait a été de réunir les pièces de procédure en fonction du blocus médiatique qu’il y a eu dans le récit des événements ».


« Le procès médiatique, dans un cas comme celui de SCHETTINO – a expliqué Maître Cataldo CALABRETTA, professeur de Droit de l’Informationaccéléré la diffusion d’une opinion dominante parmi les personnes, mais il a affecté aussi les reconstructions. Une enquête menée de façon neutre a fait apparaître quelque chose qui en avait été submergé, complètement oublié par la presse elle-même« .
L’enquête explique ce que les avocats n’ont pas non plus réussi à faire ressortir au niveau médiatique et cela a été négligé au niveau judiciaire ».
En conséquence, pour CALABRETA, SCHETTINO ne méritait pas une telle condamnation, « parce que, dans certains cas, l’acharnement médiatique influence le jugement ».


« Je vis loin de SCHETTINO, en NORVÈGE. Avant cet évènement, – a déclaré à son tour Arne Martin SAGEN, expert en Codes Navals – je ne le connaissais pas.
On a accusé fortement un seul individu alors que les responsabilités se situent à un niveau supérieur, au niveau des gestionnaires et peut-être dans la structure de l’organisation globale ».
Après l’accident, a-t-il expliqué, il y a des démarches entre le compagnie navale et les compagnies d’assurances.
Dans ce cas, quelqu’un doit payer, sortir des sous.
La loi dit que si un commandant ou un membre du staff (les cadres à bord) fait une erreur la compagnie d’assurances devra payer l’indemnisation à la compagnie navale.
Donc il a fallu trouver un bouc expiatoire.
L’enquête de la sécurité accuse le commandant de négligence, mais je me demande si la négligence est à classer parmi les crimes.
Je ne pense pas que ce soit le cas, même en ITALIE ».


Plus détaillée a été l’intervention de l’Amiral Vito MINARDO, qui a souligné quelques aspects techniques portant sur sur la manœuvre que SCHETTINO avait ordonnée et qui n’aurait pas été exécutée dans les temps.
« La manœuvre du commandant SCHETTINO – a-t-il dit – était parfaite.
Elle aurait permis, si les ordres avaient été exécutés, d’éviter l’obstacle.
Si quelqu’un ne me croit pas, il suffit de prendre l’une des jumelles de la COSTA CONCORDIA, de la filmer de haut pendant qu’elle effectue la même manœuvre à la même distance du rocher : cela démontre que le navire double l’obstacle ».
« Lorsqu’on lit les actes du procès, il apparaît que lorsque le commandant est arrivé sur la passerelle, il n’a pas été informé que le navire n’était pas au point  de tournant, et que celui-ci avait été dépassé ».
« Ce qui ressort des documents officiels, ce sont des horaires, des communications entachées d’erreurs.
Le commandant – a ensuite dit MAINARDO à la fin de la présentation – s’est aperçu qu’il devait ajouter à la manœuvre initiale, une manœuvre d’urgence, manœuvre d’urgence pour laquelle le timonier n’a pas suivi les ordres à la barre ».
Et si le timonier avait obéi instantanément ?
« Comme l’ont dit les experts techniques, il y aurait eu des dégâts minimes, il n’y aurait pas eu d’entaille dans la coque ».


Vittoriana ABATE a rappelé divers épisodes, comme celui de l’abandon du navire.
Elle a aussi posé des questions au sujets d’autres personnes présentes en passerelle et sur leurs témoignages.
« Le timonier indonésien RUSLI BIN – a dit la journaliste – a mystérieusement disparu.
Au moment où il aurait du être entendu, Le Parquet a fait le communiqué suivant : nous n’arrivons pas à le contacter.
Où donc se trouve RUSLI BIN, témoin oculaire de ce qui est arrivé, l’homme qui tenait de sa main le timon de la CONCORDIA ?
Pourquoi n’a-t-il as été possible de l’entendre ?
RUSLI BIN errait quelque part dans la campagne vers DJAKARTA lorsqu’il a reçu le 9 avril 2014 une convocation pour être entendu. L’avons-nous entendu ? Non.
Où est Silvia CORONICA (3ème officier, NDA) et pourquoi a-t-elle usé de son droit de ne pas répondre aux questions au procès ?
Où est ce troisième officier qui devait placer les points sur la carte et controler si le timonier exécutait correctement les ordres du commandant ?
Où sont ces gens qui ont négocié des peines dérisoires ?
La boite noire nous rappelle ce silence des officiers.
Ils n’ont pas informé le commandant SCHETTINO, qui est arrivé en passerelle à 21 heures et 34 minutes précises, de l’endroit où ils se trouvaient.
La route ordonnée passait à un demi-mille de la côte.
Le point du tournant avait été dépassé, et de beaucoup ».
Deux extraits d’un article de Umberto BACCHI paru le 22 juin 2015 sur IB Times UK :
titré Le Commandant Francesco SCHETTINO publie un livre de mémoire dédié aux familles des victimes apportent des précisions sur deux points délicats :La dédicace :
La publicité risque de provoquer un mouvement d’indignation de certains : le volume qui porte le nom de SCHETTINO en première de couverture comprend sur la quatrième une dédicace à ceux qui ont perdu des êtres chers dans la tragédie.La presse italienne le cite : « Ils ont droit à la vérité plus que quiconque ».
Vittoriana ABATE
a défendu ce choix en disant au IB Times UK que le livre était le résultat de son enquête personnelle, visant à jeter une lumière nouvelle sur la catastrophe en faisant progresser « la recherche de la vérité« , ce qui est également dans l’intérêt des familles des victimes.
Les recettes du livre :
Le livre est déjà en vente en ligne (et en italien pour le moment) pour un peu plus de € 16 (£ 11, $ 18).
Vittoriana ABATE précise que le capitaine ne touchera pas d’argent sur les recettes et qu’elle-même a également renoncé à ses droits sur le livre de Mémoire, faisant don de la totalité des bénéfices « aux personnes qui sont dans le besoin« .

Sur le livre lui-même, l’éditeur GRAUSeditore annonce :

Le livre contient des informations détaillées sur la vie de SCHETTINO avant le naufrage, un compte-rendu de la nuit où la COSTA CONCORDIA a heurté un récif et a chaviré au large de l’île du GIGLIO en ITALIE et un rapport minutieux du procès qui s’en est suivi.

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Cadres ronds brossés – 8

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Cadres ronds brossés – 7

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Cadres ronds brossés – 6

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