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COSTA CONCORDIA : à la Maison des Commandants à META
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 30 juin 2015
http://www.concordiaveritas.org/le-verita-sommerse-lanteprima-del-libro-a-meta/
Les membres de CONCORDIA VERITAS ont eu l’honneur de pouvoir assister à la présentation en avant-première du livre Le verità sommerse di Vittoriana Abate (editore Graus) qui a eu lieu à la Maison des Commandants – Casina dei Capitani di Meta di Sorrento le 24 juin passé qui était organisée exclusivement à l’intention du personnel naviguant.
Nous nous sommes posés la question de savoir si nous avions le droit de divulguer le contenu de cette rencontre à l’intérieur de la Casina dei Capitani, mais nous nous sommes dits que l’invitation que nous avions reçue était synonyme d’approbation de notre façon de trouver de la documentation sur le cas de la COSTA CONCORDIA quoique de façon intermitente, en mettant en évidence les points que les médias grand public eux-mêmes ont minimisé ou carrément tus, mais qui ont beaucoup intéressé ceux qui suivent l’affaire.
Nous espérons avoir bien interprété le signe et, comme par le passé, nous allons exposer, en mode le plus neutre possible, ce que nous avons noté dur l’évènement, en rappelant à nos lecteurs qu’il est toujours nécessaire de faire preuve d’esprit critique lorsqu’on lit quelque chose, notre site y compris.
Le centre historique de l’association d’aide mutuelle entre capitaines a accueilli dans sa belle salle nombre de ses membres et quelques invités, en tout près d’une centaine de personnes.
L’évènement, organisé d’après le principe d’une table ronde, a été coordonné par l’écrivain et journaliste Alessandro IOVINO et a vu les interventions du professeur de Droit de l’Information Maître CALABRETTA, de l’expert norvégien de l’ISM et ingénieur Arne SAGEN auteur de l’article “Concordia, shame on you Italy!” écrit en réaction à la sentence de première instance qui venait de condamner le commandant de la CONCORDIA, de l’amiral Vito MINAUDO, ainsi que la co-autrice Vittoriana ABATE.
Ainsi donc, nous allions savoir la vérité submergée de l’accident en mer advenu à la CONCORDIA ?
Et l’ingénieur SAGEN, qui se trouvait devant un auditoire où dominaient l’expérience et la culture nautique, a traité point par point les différents problèmes de sécurité qui se sont posées dans l’accident de la CONCORDIA, avec une grande richesse de détails et en abordant les aspects techniques, ces problèmes étant également ceux de l’industrie de la croisière tout entière.
La réflexion a porté sur le fait que ces problèmes sont exacerbés dans le cas des navires dits géants :
- depuis les doutes sur la stabilité réelle de ces méga-navires,
- jusqu’au grand nombre de passagers peu habitués aux dangers de la mer qu’il faudra sauver en cas d’accident,
- en passant par la préparation et la formation du personnel des navires de croisière numériquement prédominant dans les services d’hôtellerie plutôt que dans la conduite de la navigation
- et le bon fonctionnement des systèmes vitaux,
- l’efficacité et la réponse rapide du système d’organisation au sol en cas d’urgence,
nombreux sont les problèmes que l’accident de la CONCORDIA a posés à ceux dont la charge est de fixer des normes et d’assurer la sécurité en mer, et certains de ces problèmes ont été traités en pratique depuis les faits.
Pour d’autres, par contre, il existe une opposition trop forte de la part des lobbies* des compagnies, qui trouvent sur ce point des alliés en la personne des chantiers navals qui construisent les navires qu’elles leurs commandent.
Se référant au procès, SAGEN a rappelé l’exemple d’une affaire jugée en ANGLETERRE qui a vu une issue complètement différente parce que l’enquête a davantage tenu compte de ce qui, dans le domaine de l’organisation, avait été de nature à favoriser l’apparition de la situation d’urgence.
Ensuite, on est passé à la fameuse erreur du timonier qui a été l’objet de l’étude de consultants techniques près de la Cour.
L’amiral MINAUDO qualifie de parfaite la manœuvre d’évitement d’urgence menée par le commandant de la CONCORDIA dans le but d’éviter l’obstacle, et révèle que l’expertise technique qui conclut que l’erreur du timonier n’a eu aucune conséquence a été faite sur un navire d’un autre type que la CONCORDIA, complètement différent, avec des paramètres géométriques, cinématiques et dynamiques qui ne sont pas comparables. (il n’était pas bâti pareil, il ne réagissait pas pareil, une expertise pour rien)
Pour terminer, c’est l’auteur Vittoriana ABATE, journaliste de pointe de l’émission télévisée PORTA A PORTA, qui a une grande expérience des faits de cronique, qui a expliqué la structure de l’ouvrage, construit à partir de 3 sources de données : les données de la boite noire, les actes du procès et les témoignages.
En collationnant patiemment ces informations, en prenant en compte les lacunes et en éclaircissant doutes et ombres grâce aux renseignements que le commandant lui communiquait, la journaliste a reconstruit le nuit de la CONCORDIA, nous permettant une lecture d’une facture différente de celle qui a été diffusée dès la première heure par les médias, et démesurément amplifiée sur les réseaux sociaux ainsi que l’avait rappelé Maître CALABRETTA lors de son intervention initiale.
Les membres de l’auditoire ont manifesté un immense intérêt pour les sujets abordés, et certains aurait aimé pouvoir poser des questions, mais en raison de contraintes de temps, cela n’a pas été possible. En fait, les intervenants étaient attendus en début de soirée au Lido MARINELLA pour la pré-présentation du livre ouverte au public et à la presse.
Vittoriana ABATE fut cependant sollicitée par des collègues journalistes en quittant la Maison des Commandants :
nous venons d’entendre les analyses de grands experts du secteur maritime, maintenant, si les profanes de tout poil continuaient à soutenir des opinions contraires aux leurs, ce serait grave.
Lors de la soirée au Lido qui a été suivie par un large public, d’autres éminents conférenciers ont aussi pris ensuite la parole comme l’ingénieur AMBROSIO qui est l’un des conseillers du commandant et le docteur PROTO d’une importante société norvégienne spécialisée dans le conseil naval, qui ont repris ce qu avait été dit par SAGEN et MINAUDO dans un langage plus compréhensible par un public moins familiarisé avec les explications techniques.
SCHETTINO présente son livre à META
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 25 juin 2015
A la fin, les dédicaces dans une émission de Gaia MARTIGNETTI pour LA STAMPA là : http://www.lastampa.it/2015/06/25/multimedia/italia/schettino-presenta-il-suo-libro-I1A0EEwiJlMhGtv6T09UXK/pagina.html
Francesco SCHETTINO : « Voici les experts qui ont partagé mon analyse de l’accident » (VIDEO annoncée qui n’apparaît pas, en FRANCE)
« Le procès médiatique, dans un cas comme celui de SCHETTINO – a expliqué Maître Cataldo CALABRETTA, professeur de Droit de l’Information – accéléré la diffusion d’une opinion dominante parmi les personnes, mais il a affecté aussi les reconstructions. Une enquête menée de façon neutre a fait apparaître quelque chose qui en avait été submergé, complètement oublié par la presse elle-même« .
« Je vis loin de SCHETTINO, en NORVÈGE. Avant cet évènement, – a déclaré à son tour Arne Martin SAGEN, expert en Codes Navals – je ne le connaissais pas.
Plus détaillée a été l’intervention de l’Amiral Vito MINARDO, qui a souligné quelques aspects techniques portant sur sur la manœuvre que SCHETTINO avait ordonnée et qui n’aurait pas été exécutée dans les temps.
Vittoriana ABATE a rappelé divers épisodes, comme celui de l’abandon du navire.
La boite noire nous rappelle ce silence des officiers.
Ils n’ont pas informé le commandant SCHETTINO, qui est arrivé en passerelle à 21 heures et 34 minutes précises, de l’endroit où ils se trouvaient.
La route ordonnée passait à un demi-mille de la côte.
Le point du tournant avait été dépassé, et de beaucoup ».Deux extraits d’un article de Umberto BACCHI paru le 22 juin 2015 sur IB Times UK :
titré Le Commandant Francesco SCHETTINO publie un livre de mémoire dédié aux familles des victimes apportent des précisions sur deux points délicats :La dédicace :
La publicité risque de provoquer un mouvement d’indignation de certains : le volume qui porte le nom de SCHETTINO en première de couverture comprend sur la quatrième une dédicace à ceux qui ont perdu des êtres chers dans la tragédie.La presse italienne le cite : « Ils ont droit à la vérité plus que quiconque ».
Vittoriana ABATE a défendu ce choix en disant au IB Times UK que le livre était le résultat de son enquête personnelle, visant à jeter une lumière nouvelle sur la catastrophe en faisant progresser « la recherche de la vérité« , ce qui est également dans l’intérêt des familles des victimes.Les recettes du livre :
Le livre est déjà en vente en ligne (et en italien pour le moment) pour un peu plus de € 16 (£ 11, $ 18).
Vittoriana ABATE précise que le capitaine ne touchera pas d’argent sur les recettes et qu’elle-même a également renoncé à ses droits sur le livre de Mémoire, faisant don de la totalité des bénéfices « aux personnes qui sont dans le besoin« .
Le livre contient des informations détaillées sur la vie de SCHETTINO avant le naufrage, un compte-rendu de la nuit où la COSTA CONCORDIA a heurté un récif et a chaviré au large de l’île du GIGLIO en ITALIE et un rapport minutieux du procès qui s’en est suivi.
La vérité submergée
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 6 juin 2015
La presse italienne annonce la parution – enfin ! – du livre écrit à 4 mains par le Commandant SCHETTINO, la seule personne qui, de par son métier et son exercice sur le paquebot, a vraissemblablement depuis longtemps compris le pourquoi de l’accident qui l’a amené à se présenter en tant qu’accusé de tous les maux possibles et imaginables par la soi-disant « opinion publique » devant un tribunal.
La personne qui lui a tenu le stylo est Madame Vittoriana ABATE, journaliste d’investigation à la RAI. Elle y avait longuement interviewé le Commandant dans le cadre de l’émission Porta à Porta (en italien).
L’éditeur est Grauseditore de NAPLES.
Le livre, de 600 pages, paraîtra en librairie en italien, français et autres langues de passagers concernés. Il ne coûtera qu’une petite vingtaine d’euros.
De cette publication, Francesco SCHETTINO a dit :
“…Agli insulti che ho subìto in quest’aula di Tribunale, vorrei rispondere con una preghiera che sono certo sia condivisa da tutte le persone presenti qui oggi. Una preghiera che rivolgo tutti i giorni di questa mia non vita alle persone che non ci sono più, le vittime di questo maledetto incidente. Sono queste le ultime frasi di quella dichiarazione spontanea interrotta, parole che la commozione mi ha impedito di riferire pubblicamente in questi tre anni”.
« … Je voudrais répondre aux insultes qui m’ont été faites dans l’enceinte du tribunal par une prière dont je suis certain qu’elle sera partagée par toutes les personnes qui sont présentes aujourd’hui ici. Une prière que je renouvelle aux personnes qui ne sont plus chaque jour de ma non-vie actuelle, les victimes de cet accident meurtrier. Ce sont les dernières phrases de ma déclaration spontanée inachevée, des paroles que l’émotion m’a empêché de prononcer publiquement au cours de ces trois dernières années ».
Le souriceau se souvient de ce qui s’est passé lors de la toute première interview quand a pris fin l’assignation à résidence, il y a un peu plus deux ans, alors que la présentatrice essayait de faire parler le Commandant qui a lui-même une fille de la petite DAYANA. Comme plus récemment au tribunal, alors, cet homme doux s’est mis à pleurer en silence en faisant signe « non, je ne peux pas ».L’enregistrement s’était alors interrompu.
Au cours des 600 pages du livre, nous allons connaître l’histoire du commandant, sa vie, son expérience professionnelle, ses souvenirs d’avant et après la nuit tragique.
Qui est l’homme accusé d’avoir sabordé la CONCORDIA ? trente ans en mer.
Des anecdotes, des souvenirs, des témoignages qui n’avaient pas été rendus publics.
Tout ce qui n’avait pas été dit, tout ce qui n’a pas été compris au sujet du naufrage de la COSTA CONCORDIA.
Tout ce qui a été submergé par un tsunami médiatique à deux balles.