De la cartographie marine

Au début, la Terre était plate, et les cartes marines n’étaient pas formidables.
Après, elle a été ronde, ça a valu des problèmes au découvreur de cette vérité.
Maintenant on sait qu’elle est ovaloide et toute bosselée géographiquement et magnétiquement de façon naturelle.

Et ça n’a rien arrangé pour LES cartes.

Des patatoïdes relevés comme ils le pouvaient, comme des unicellulaires dans un corps humain, ils ont fait des représentations sur papier plat dudit ovaloide.
Comme ils ont pu aussi, en appliquant leurs meilleures formules mathématiques d’aplatissement et des corrections qui s’imposaient :

Voici un globe et une planisphère que vous pouvez manipuler vous-mêmes en cliquant sur le tout dernier bouton de la colonne de droite du blog si vous le désirez: 

Comparez les deux représentations au niveau du pôle Sud. Les surfaces blanches.

 
L’ennui, c’est que suivant le système mathématique choisi, ça donne des résultats différents parfois de plusieurs kilomètres sur le terrain en particulier liquide où on rencontre tout de même beaucoup moins de repères visuels qu’en roulant sur une route goudronnée sur le plancher des vaches. (source AFCAN) 

Ajoutez que ce n’est pas toujours à des cartes qui ont été construites à partir du même système d’équations que sont reliés les radars, AIS, GPS et autres systèmes de repérage de position informatico-électroniques. 

Ajoutez qu’à cause de la nature du sous-sol, de la présence de minerais magnétiques, voire radioactifs, les boussoles en tout genre peuvent être trompées. 

Sans parler des câbles de transport de l’électricité à très haute tension en réseau plus ou moins dense pour le confort de tous. (source AFCAN)

Sans parler des abondantes cochonneries en tout genre des deux guerres mondiales qui n’ont pas été détruites mais dont les endroits de rassemblement et d’enfouissement dessinent au fond de la mer comme un navrant pointillé :

masses métalliques,
produits chimiques,
explosifs pas encore explosés
combustibles radioactifs.

Ajoutez que là où on n’est pas encore passé, où il n’y a pas de danger encore repéré, où on ne va pas en général, sur la surface totale de la planète, aucun repère n’a été jamais pris par personne et c’est donc le flou artistique officiel.

Et vous conviendrez que tracer correctement une route sur une carte marine d’abord, 

la rentrer correctement ensuite sur chaque appareil de la passerelle, 

donner des ordres pour qu’elle soit suivie scrupuleusement 

et surveiller en même temps que c’est bien le cas 

sont des métiers complémentaires et indispensables
pour la conduite d’un bateau géant comme la CONCORDIA,

géant par ses dimensions,
par son inertie une fois lancée,
par la charge d’âmes qui était la sienne.

Je vous propose la lecture du 
traduit en français et résumé par le Commandant DALBY.
Le BRITISH ENTERPRISE s’est échoué le 11 décembre 2004
pour un haut-fond non signalé sur les cartes marines
alors que plusieurs échouements avaient eu lieu au même endroit, 
mais jusqu’au sien on n’avait pas trouvé pourquoi la zone présentait ce risque.

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