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COSTA CONCORDIA : usines à mensonges, sauveurs du monde du travail

Du côté italien :
COSTA mobilise sa société de communicants attitrée :
http://www.strategies.fr/actualites/marques/179172W/costa-croisieres-epaule-par-burson-marsteller.html
Les massmédias jouent la téléréalité et font grimper leur audience dans les chaumières :
http://www.davidemaggio.it/archives/52213/pomeriggio-cinque-la-tragedia-della-concordia-diventa-un-reality-con-testimoni-vip-ed-applausi

Alors que commencent à s’élever des voix pour protester contre la curieuse éthique de la télévision italienne en matière d’actualités :
 http://jedasupport.altervista.org/blog/attualita/giornalista-verita-nascoste/

Du côté français :
La société de communication de COSTA a une filière française de 12 experts dirigée par Monsieur Marc ESKENAZI.
Il a établi sa ligne générale, en accord avec la maison-mère, en ITALIE :

—  compassion aux rescapés, 
—  excuses aux familles des victimes,
—  description des plans d’action (sauvetage, aides aux rescapés), 
—  désignation d’un responsable, le Commandant,
—  éloge de la sécurité de COSTA CROISIÈRES.Pendant ce temps, la maison-mère de COSTA CROISIÈRES, CARNIVAL, installée au loin sur le Nouveau Continent, évaluait l’impact de la catastrophe sur ses comptes.
http://www.strategies.fr/actualites/marques/179209W/costa-croisieres-dans-la-tempete.html

Le bilan de l’opération de communication est :

Monsieur ESKENAZI expliquera en mai 2014 le rôle qu’il a joué à la télé :

La communication a privilégié l’utilisation des réseaux sociaux à la communication directe depuis le blog de COSTA CROISIÈRES. Nous pouvons lire page 21 : « L’échouement du Costa Concordia le 13 janvier 2012 a généré un nombre incalculable de conversations dans les médias sociaux, avec un pic du 13 au 16 janvier 2012. »
Voici ce qui y circulait :
Ce fut rapide, effet boule de neige et amplification garantie de ce genre de choses :
Réf : https://www.youtube.com/watch?v=3Fu2IU3hcfw

vers 03:05 « le commandant était sur le quai du port en train de passer des appels téléphoniques ».
La même personne déclare avoir « vu » de ses yeux le Commandant s’enfuir parmi les premiers, caché sous une couverture.
La diffusion ultérieure de la vidéo infra-rouge qui le montre travaillant à la coordination des secours depuis la pointe GABBIANARA n’effacera pas l’effet désastreux de ces déclarations à chaud.


L’emploi du harcèlement moral, pratique qui tombe sous le coup de la loi, en FRANCE tout au moins, est discutable, mais nous sommes rassurés d’apprendre ici que :

«Nous (les communicants de crise) planchons sur la définition d’un code autour des bonnes pratiques de la communication de crise, qui implique certes des devoirs mais aussi des droits.
A terme, le communicant de crise, qui est un avocat médiatique, devra avoir le même statut et même un Ordre
comme les avocats.»
Une éthique !

Un témoignage neutre

La seule passagère norvégienne
parlait anglais couramment mais pas du tout italien. Elle n’avait pas pu suivre
les suites du naufrage à travers les médias de langue italienne.

Elle a été assaillie de questions à son retour, les journaux norvégiens n’ayant pas pu envoyer quelqu’un sur place.
Voici ce qu’elle leur a confié sans avoir été influencée par la campagne de dénigrement du Commandant :les passager étaient affolés, 
ils ne savaient pas quoi faire,
les équipements étaient grippés,
certains passagers se battaient entre eux, 
des hommes repoussaient des femmes pour prendre leur place (comme lors du naufrage du LA BOURGOGNE)
aucune information audible ne leur parvenait des hauts parleurs

elle a entendu des infos en italien, langue qu’elle ne comprend pas

le son était mauvais, haché et brouillé (les étincelles de rupture du tournevis tenu à la main pour faire fonctionner le générateur d’urgence malgré tout sans doute)

Parmi les mots qu’elle entendait autour d’elle chez les passagers, celui qui revenait le plus était « TITANIC« . Heureusement, elle n’avait pas vu le film, mais elle savait que c’était une référence à un naufrage meurtrier Elle a bien réagi sur le moment, aidant même des personnes à embarquer dans les canots, mais depuis, elle rêve régulièrement qu’elle se noie et est dépressive dès qu’elle s’approche d’un plan d’eau.

COSTA lui a remboursé son billet, plus le billet d’avion aller retour d’Oslo à Rome.
Elle dit qu’elle a été indemnisée correctement pour la perte de ses bagages, sans donner de chiffre.
Et aussi que le personnel était très gentil, mais complètement incompétent.

Du Commandant, elle n’a même pas parlé.

Qu’est-ce qu‘un communicant finalement ?
C’est un monsieur, ou une dame, qui a l’art de retourner une situation.

Un consultant senior (car l’expérience est un atout majeur dans ce métier) gagne de 1400 à 2000 euros par jour.
La communication est une technique de sauvegarde des grosses entreprises, le jour inévitable où il y a un non moins gros problème avec la clientèle, le risque zéro n’étant pas de ce monde.

Monsieur Le Sénateur américain Jay ROCKEFELLER
, présidant une séance dans les Semaines de l’Industrie de la Croisière après la catastrophe affirma que la compagnie se défaussait de sa responsabilité.

« Le navire de croisière, c’est le capitaine, non ? Je veux dire qu’il n’a pas à rester isolé des passagers et se mettre à tenir la barre ou quoi que ce soit d’autre, appuyer sur des boutons.
La Compagnie, c’est le Commandant.
Le Commandant, c’est la Compagnie.Toutes les lois maritimes sont écrites avec le sang des catastrophes du passé.
Et la COSTA CONCORDIA a fait remonter à la surface tellement de questions sur la sécurité en mer, des questions qui sont sans réponse. »
On est en plein dans le sujet « la sécurité en mer », et les communicants ont apporté tous leurs soins à le faire oublier !

COSTA a attaqué dès les premières heures son capitaine, dit Monsieur ESKENAZI, parce que la compagnie craignait qu’on croie qu’elle était COMPLICE avec lui« .

Le souci, c’est que COSTA a attaqué la première parce que la meilleure défense, c’est l’attaque. 
La preuve : ensuite, Francesco SCHETTINO n’a pas eu le temps d’attaquer, il n’a fait que se défendre des flots incessants de harcèlement qui convergeaient sur lui de tous les côtés.COSTA s’est trompée de cible, car Francesco SCHETTINO, c’est COSTA qui en est responsable, comme de tous ses autres salariés. La société s’est tirée dans le pied.
Et en l’attaquant en ces termes, elle se défend d’une faute  : ce mot, COMPLICE,dans la bouche du chef de ses communicants de FRANCE sonne comme un aveu.

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COSTA CONCORDIA : le tout premier mensonge

http://www.today.it/rassegna/telefonata-schettino-de-falco-falsa.html

« DE FALCO n’était pas un héros, le coup de fil du « remontez à bord » était un fake »

C’est l’avocat de Francesco SCHETTINO qui parle. Lors du contre-interrogatoire, soumis à un feu roulant de questions, DE FALCO a expliqué aujourd’hui : « Ce coup de fil a été construit/travaillé, on avait besoin d’un bouc émissaire »

un article de la rédaction du journal TODAY du 27 septembre 2014

 ROME – Nous resterons prudents au sujet de l’affectation d’autorité (ou pas) derrière un bureau, pris comme une manière de punition par le principal intéressé. Mais il est certain que Gregorio DE FALCO, le désormais ex-chef de la section opérative de la direction maritime de LIVOURNE, n’est pas un héros. Et nous sommes convaincus parce que c’est lui-même, a-t-il dit (l’avocat Maître LEPIANE),  qui a démontré que ce coup de fil du « remontez à bord, p—-n«  fut entièrement préparé, élaboré dans un bureau.

Celui qui parle ainsi est Maître Patrick LEPIANE, avocat pénaliste bien connu de MONZA, qui, dans le cadre du procès de la CONCORDIA a assuré, pour la défense de Francesco SCHETTINO, le contre-interrogatoire du capitaine qui était assis sur le banc des témoins. A cette occasion, l’avocat avait mis DE FALCO sous pression pendant plus de trois heures afin dit-il « de réhabiliter l’image de SCHETTINO aux yeux de l’opinion publique sur divers points, en particulier sur le plan maritime.« 

« Après cette audience capitale, sont sortis dans la presse plusieurs articles dont il ressort que, bien que poussé dans ses derniers retranchements par la défense, le commandant DE FALCO a toujours affirmé avoir agi dans l’intérêt des personnes à bord. La presse, cependant, s’est détournée de ce qui était le dessein du contre-interrogatoire « .
D’où, cette pointe acérée envers le commandant devenu héros.

L’enregistrement téléphonique qui a fait le tour du monde n’a pas été  échangé tel quel entre DE FALCO et le Commandant SCHETTINO. De fait, au tout début de l’enregistrement, on peut entendre le commandant de la Capitainerie de LIVOURNE dire :  » Je vais devoir appeler le procureur, p—-n : » Tout a été construit/repris et combiné/copié-collé de manière à pouvoir donner en pâture à l’opinion publique le meilleur bouc émissaire au monde.

En bref, tout a été inversé: DE FALCO n’est pas un héros. SCHETTINO n’est pas un coupable. En tout cas pas le seul.

* traduction en français de l’article original d’Angela CIPRIANO

Et pourquoi avait-on besoin d’un bouc émissaire ?
Parce que toutes les parties prenantes dans la dernière aventure de la CONCORDIA y trouveraient leur compte, psychologiquement avec un soulagement immédiat pour les uns, dans des délais pour se retourner pour les autres …
Cette façon de traiter les catastrophes maritimes n’est pas nouvelle, elle permet la survie de la Compagnie et conserve leur travail à tous ses dépendants.
Elle permet aux assureurs de prévoir comment gérer financièrement le naufrage d’un bâtiment dont le Commandant PALOMBO évaluait la valeur intrinsèque à 450 millions d’euros.
Un trou de 450 millions d’euros dans le budget, ça n’arrive pas tous les jours ! ça demande étude et négociations, enfin, le souriceau suppose, bref ça demande du temps.
« Le Commandant SCHETTINO joue son rôle » disait l’expert indépendant. Pour sa Compagnie, pour la croisière, pour la sécurité en mer. Pour que cela n’arrive plus pour les mêmes raisons.

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COSTA CONCORDIA : en ITALIE, la défense est du même avis

paru sur le journal papier IL TIRRENO

LA DÉFENSE
« Prêts à appeler à 180 témoins à la barre »
Le conseiller demande que COSTA soit aussi mise en cause

GROSSETO

Il aurait pu en finir en négociant de payer 500 euros pour les dommages au paysage qu’offrait l’ile et une petite somme supplémentaire pour l’autre chef d’imputation. Et ce procès(1) aurait ainsi été terminé.
Mais Francesco SCHETTINO a souhaité qu’ait lieu le procès sur ces sujets-là aussi.
Et ses raisons ne sont pas différentes de celles du maxi-procès, c’est-à-dire faire comprendre que les responsabilités ne sont pas seulement siennes.

Maître Vincenzo CARLINO, conseiller de la défense, expert pour la sécurité au travail et la loi 231(2), a exprimé hors audience sa perplexité sur le fait que lors du procès, l’employeur – c’est-à-dire COSTA CROISIÈRES – n’ait pas été mis en cause en matière de sécurité : « Si cette ligne devait se confirmer, cela aurait des conséquences sur les sentences pour les 50 ans à venir », dit-il, constatant sans arriver à y croire que le Parquet n’a pas voulu considérer le navire comme un lieu de travail sur lequel ont péri les 5 membres de l’équipage et les 27 passagers.

Et il cite les obligations du commandant et de l’armateur, donnant pour exemple le document sur les droits du passager publié sur le site de la Compagnie où sont mentionnés « 
Le droit de pouvoir compter sur un équipage parfaitement formé aux cas d’urgence et aux procédures d’évacuation. » et « Le droit de bénéficier d’une source d’alimentation d’urgence dans le cas d’une panne du générateur principal ».
Quelle formation avaient reçu les 1106 travailleurs qui étaient à bord ?

C’est ce que la défense a l’intention de demander à tous ceux qui sont inscrits sur le « Ruolo di appello »(3) : elle les a cités tous les 180(4) comme témoins, y compris, celui qui était alors directeur général Pierluigi FOSCHI et Paolo MATTESI, responsable du Bureau de la Sécurité de COSTA (cependant que l’accusation a une dizaine de témoins).
Envisageant d’autres lignes de défense, CARLINO cite le rapport des experts dirigés par l’Amiral CAVO DRAGONE : et il se souvient que dans ce même « Ruolo di appello » il manquait des personnes à réquisitionner.
« SCHETTINO l’avait signalé et la société n’avait pas réagi : le 15 octobre, le 16 décembre, et le 31 décembre précédants le naufrage ».

CARLINO souligne aussi une propriété du logiciel MISTRAL qui gère les déplacements de l’équipage pour aller remplir la mission qui leur est fixée par le « Ruolo d’appello » : « SCHETTINO ne pouvait pas intervenir dessus(5), tout était décidé depuis ailleurs ».

« Former le personnel a un coût », ajoute le conseiller, « de plus la compagnie aurait dû pourvoir au remplacement des personnels en exercices d’entraînement. »

Maître LAINO, pour sa part, émet des observations relatives à la partie finale de l’accusation, pour les dommages à l’environnement ; à son avis, le fait que le navire ait été à 30 mètres de la côte est incompatible avec l’étendue des dommages subis en profondeur sur une zone de 300 mètres à partir de ladite côte.
Et il n’accepte pas l’insertion des étendues d’eau environnantes comme faisant partie du chef l’accusation qui fait référence à l’article 142 du décret de la loi 42 de 2004(6) : « Les étendues d’eau ne figurent pas au décret ».

(1) le procès dont il est question ici est en fait une partie du procès principal, il n’en est distinct que parce que le Droit Italien implique que les Procès Pénals soient jugés par un collège de juges en général (la suite à FLORENCE) alors que les délits cités plus haut doivent l’être par un juge unique (la suite à GROSSETO) – le tout devrait être davantage précisé en janvier 2016, sous réserve d’imprévu ultérieur

(2) organisation de la sécurité sur les lieux de travail – les textes de loi en .pdf et en italien, les entreprises sont incitées à faire des mises à jour internes en matière de sécurité afin de coller à la réalité actuelle
http://www.reteambiente.it/normativa/19996/dm-lavoro-13-febbraio-2014/

(3) le « Ruolo d’appello » : le nom de ce document établi par la Compagnie pourrait être traduit par  » la Récapitulation des Rôles ». D’une importance capitale en l’occurrence, il précise quels sont les personnels les réquisitionnés d’office en cas d’urgence et ce que chacun d’entre eux doit alors faire.

(4) sur 1106 travailleurs embarqués,180 d’entre eux savaient ce qu’ils devaient faire en cas d’urgence, il restait (1106 – 180) = 926 personnes de bonne volonté qui ne savaient pas quoi faire, qui n’ont pas été utilisées efficacement, qui avaient bien de quoi paniquer eux-mêmes

(5) un logiciel non interactif, meilleur marché par conséquent, et pas moyen d’attribuer un rôle au reste du personnel et de le leur faire savoir à l’avance, alors qu’ils sont en toute sécurité

Vous avez dit « Seul maître à bord après Dieu ? »
plus depuis qu’existent la radio, le téléphone mobile, les décisions prises à partir de données transmises au moyen d’ondes électromagnétiques, la gestion informatisée par logiciel (parce qu’il s’agit d’un millier de personnes) non interactif (il est meilleur marché sans interface, le programme est beaucoup plus court).

Sans compter toutes les possibilités de dysfonctionnement de la transmission par ondes électromagnétiques, naturelles et/ou artificielles qui traînent ici et là tout autour de la planète.

Un exemple hors-sujet mais simple et dont la vérification expérimentale est à la portée de tous : est-ce que votre téléphone mobile transmet vos communications avec la même qualité acoustique par temps d’orage et par beau temps ? 
Autre exemple du même type : vous dépendez de la desserte en surface de votre fournisseur d’accès téléphonique. Il y a des endroits, pas loin de chez vous, où vous ne recevez rien du tout parce qu’aucune de ses antennes émettrices ne couvre la zone.

(6) le décret précise quels sont les zones et biens culturels qui sont protégées selon la loi italienne
http://www.bosettiegatti.eu/info/norme/statali/2004_0042.htm 

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COSTA CONCORDIA : COSTA sermonnée par un cabinet d’avocats britannique

pour refuser de reconnaître qu’elle est pour quelque chose dans la tragédie de la CONCORDIA

http://www.ttoscandinavia.com/costa-slammed-for-refusing-to-accept-blame-for-concordia-tragedy/

Les passagers et les membres d’équipage qui ont subi des dommages physiques et psychologiques au moment du chavirage du paquebot COSTA CONCORDIA ont formulé des reproches envers l’armateur croisiériste alors que celui-ci continue à nier toute responsabilité pour ce qui est arrivé.
Lors d’une récente audience à GÊNES (NDS : procès en Droit du Travail opposant SCHETTINO et son employeur), les avocats de la Compagnie COSTA CROISIÈRES ont encore nié toute responsabilité y compris dans le fait d’avoir autorisé l’équipage à effectuer une manœuvre dangereuse qui a conduit au naufrage dans les eaux Italiennes.
De même, ils ont nié que l’équipage manquait d’entraînement et qu’il y avait eu un manque d’information aux passagers alors que la CONCORDIA s’enfonçait dans les eaux.
COSTA a aussi nié sa responsabilité dans le manque de réactivité su Commandant du navire, Francesco SCHETTINO, et d’autres membres de l’équipage qui ont laissé le navire à l’ile du GIGLIO.
SCHETTINO a été jugé, en février courant, coupable d’homicides involontaires multiples, d’avoir causé une catastrophe environnementale et d’avoir abandonné le navire la nuit de la catastrophe qui a coûté 32 vies, et condamné à 16 ans de prison.

Les avocats du Cabinet Irwin MITCHELL, spécialisé dans les blessures corporelles, travaillent avec des collègues italiens pour assister une douzaine de passagers et membres d’équipage suivant le système juridique Italien.
L’année dernière, ce même cabinet d’avocats a obtenu des indemnités dont le montant ne fut pas publié pour de nombreux autres passagers Britanniques après actions en justice contre l’armateur de croisières COSTA CROISIÈRES en ANGLETERRE.
Maître Philip BANKS, membre de ce cabinet d’avocats, dit : « Nous sommes surpris et franchement déçus pour tous nos clients que la Compagnie COSTA CROISIÈRES n’aie toujours pas reconnu sa responsabilité dans la catastrophe qui s’est produite il y a maintenant plus de trois ans.
L’opérateur de croisière a affirmé qu’il était pas responsable du capitaine et ses actes, alors qu’il est son employé. Cette position est inacceptable et cet accident n’aurait tout simplement jamais du arriver.

Nous ne croyons pas que l’opérateur de croisière fait face à ses responsabilités et le fait de continuer à nier toute responsabilité va seulement retarder davantage la résolution des revendications juridiques de nos clients.
L’accident est toujours présent dans les esprits des victimes qui essaient de surmonter complètement leurs blessures. Les victimes du désastre de la COSTA CONCORDIA ont suffisamment souffert pendant les quelques dernières années et l’impact qu’ont les procédures judiciaires sur leurs vies devrait être réduit au minimum.
Nous demandons instamment à la Compagnie de croisières COSTA de travailler avec nous et nos collègues Italiens pour essayer de trouver une solution aux cas de nos clients et faire en sorte que justice soit faite aussi vite que possible. »

Plus de 4.000 passagers et membres d’équipage étaient à bord du navire COSTA CONCORDIA quand il a heurté un rocher près de l’île de GIGLIO, une île au large des côtes ouest de l’ITALIE. L’impact a arraché la coque et 32 personnes sont mortes lorsque le navire a chaviré.

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COSTA CONCORDIA : le Commandant MALTESE s’exprime

http://www.ischiablog.it/index.php/attualita-e-notizie/il-processo-e-da-rivedere-il-capitano-maltese-difende-francesco-schettino/

traduction

« Il faut refaire le procès » : le Commandant MALTESE défend Francesco SCHETTINO

par Umberto MALTESE, Conseiller national de l’USCLAC/UNCDiM/SMCD
(Union des Syndicats Nationaux des Commandants et Directeurs des Machines en ITALIE)

À mon avis, le procès médiatique continue, vu les échos de la prochaine présentation du livre de SCHETTINO à ISCHIA et des polémiques qui s’en suivent !
Même l’Etat qui s’en est mêlé pour faire que ce procès soit bâclé et vicié, depuis les enquêtes qui ont été très insuffisantes,  jusqu’au
mélange délirant des domaines d’intervention comme pour, par exemple, les consultants de l’accusation qui appartiennent pour la plupart à l’Autorité Maritime, et jouent ainsi simultanément les rôles du « contrôleur » et du « contrôlé ».

En effet, parmi ceux qui connaissent les actes du procès, comme moi, et connaissent aussi le travail par la pratique, nul ne peut nier que l’Autorité Maritime a de grosses responsabilités dans les causes du naufrage.
De même qu’il ne peut échapper qu’il y a eu plusieurs niveaux de responsabilité dans cette catastrophe, à commencer par celle de l’équipe de passerelle, celle des collaborateurs directs du Commandant si vous préférez, en particulier celle du Premier Officier – ainsi qu’il ressort des actes – lequel n’a pas suivi les consignes du Commandant en ce sens qu’il n’a pas pris son tournant, le repoussant, en dépit de la route planifiée au départ du navire qui, si elle avait été respectée, aurait permis d’effectuer le c. d. « salut » en toute sécurité et en accord avec les normes internationales ( 0,5 mille du GIGLIO), ainsi qu’il avait été demandé par le Commandant avant de commencer le voyage, en application du décret Dlgs. n. 28/2000.

Simultanément d’autres responsabilités ont contribué au désastre à différents niveaux de l’équipage et de la gestion des évènements par COSTA CROISIÈRES, la démolition précipitée autant que suspecte de l’épave n’étant pas la dernière.
L’espace m’étant compté, je n’en dresserai pas la liste mais je me dois de rappeler au moins deux choses à ce sujet :
selon l’art. 27 de la Constitution, la responsabilité pénale est quelque chose de personnel (doit répondre des faits celui qui les a commis),
et toujours suivant  l’art. 27, c. 2 il y a présomption d’innocence jusqu’au jugement définitif, à la fin des différentes instances de justice.

Enfin, en ce qui concerne les responsabilités partagées sus-citées, l’art 40 du Code Pénal précise que « Ne pas empêcher un évènement, que l’on se doit de prévoir, équivaut à le causer ».
Par conséquent, au niveau des responsabilités individuelles, étant donné que la responsabilité pénale est personnelle, il me paraît clair que SCHETTINO a été condamné pour les seules fautes objectives qui, peut-être, lui seront attribuées à la fin des différents niveaux de justice, avec condamnation définitive.  

Avec tout le respect du aux victimes du naufrage, le procès doit être recommencé,  parce que les conneries qui ont fait couler des flots d’encre sont le fruit de l’incompétence et de la volonté d’un procès médiatique qui ne sont pas la vraie justice, mais une offense à la plus élémentaire jurisprudence.
Il est grave que des maires s’éloignent du légitime droit garanti par l’État et émettent – eux qui devraient être les garants de la légalité – des jugements sur le fond sans connaître un minimum les actes du procès, et d’autre part sans attendre la sentence définitive*.
Ainsi d’ailleurs que certains aubergistes.
Je n’ai pourtant entendu aucune voix crier au scandale, ni par les uns ni par les autres, au sujet des nombreux députés en villégiature ces semaines à ISCHIA, qui font l’objet de condamnations définitives pour des délits divers et variés, voire pour homicides.
Sous le nez des faux moralistes et des représentants de la loi !

Depuis que le livre-enquête pour Vittoriana ABATE, livre de Mémoire pour le Commandant SCHETTINO a paru, il est régulièrement, comme tous les livres, l’objet de présentations au public.
Samedi dernier la présentation a eu lieu à ISCHIA, la presse s’est fait l’écho de la réserve de Monsieur de Maire à ce sujet, qui faisait suite à d’autres réserves de premiers magistrats italiens.
Certains d’entre eux se seraient même carrément opposés à cette forme modeste et laborieuse de droit de réponse dans les murs de leur cité.

… à ma connaissance la presse française n’a pas fait suivre … 

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