Archives de 10 août 2012

Une enfant a perdu la vie dans la catastrophe, elle s’appelait Dayana

étudions comment c’est arrivé pour pouvoir essayer de faire en sorte que ça n’arrive plus jamais

Dayana, une jolie petite fille de 5 ans dont c’était la première croisière, en vacances avec son papa et son actuelle compagne.

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William avait besoin de médicaments et avant d’aller vers les chaloupes de sauvetage, tout de suite en sortant de la salle où ils se trouvaient, il n’était pas allé les prendre dans leur cabine.(1)

Le père avait cependant pris la précaution d’équiper son enfant d’un gilet de sauvetage pris dans la réserve d’appoint qui se trouve sur le pont 4, le pont d’embarquement.(2)

Voici une traduction de Mézigue de ce que la maman de Dayana a dit aux journalistes lorsqu’elle est venue récupérer le corps de sa fille :


« Dayana portait son gilet de sauvetage.
Ils ne sont pas allés jusqu’à la cabine,en chemin ils ont croisé le médecin de bord qui leur a dit qu’il y aurait les médicaments pour William à la pharmacie du Giglio.
C’était difficile de se déplacer à cause de l’inclinaison du navire.
Ils ne sont pas rapprochés des chaloupes à cause de la foule(3) qui s’y pressait.
A ce moment-là, le bateau s’est incliné brusquement un peu plus d’un coup. L’une des secousses les plus fortes, pendant laquelle il a été impossible de se retenir à quoi que ce soit.
C’est à ce moment précis que le sol est devenu un mur.
Dayana et son père sont tombés et ont glissé vers le fond jusqu’à l’endroit où on les a retrouvés. »

Cette petite fille n’aurait pas du mourir.

D’abord parce que la Concordia aurait du rester verticale et ne pas s’incliner ainsi malgré tous les efforts du Commandant Francesco SCHETTINO par les ordres qu’il a donnés, qui ont été exécutés par les Officiers et l’équipage, mais auxquels la Concordia n’a pas répondu. Elle avait été conçue pour ça.

Ensuite parce que les Consignes en cas de situation de détresse n’ont pas été suivies par les passagers. Et ça, que vous le vouliez ou non, c’était essentiel pour le bon déroulement de l’évacuation. Alors, nous allons y revenir encore une fois en nous basant sur la très bonne étude qui en a été faite tout de suite après l’accident sur le site français Mer et Marine.

 

Procédures en vigueur en matière de sécurité et d’abandon de navire géant:

Soit on est près de sa cabine et :

1°/ après avoir entendu le signal d’alarme, attendre le signal de l’abandon « constitué de 7 coups courts et un coup long » avant de bouger de là où on est

‎2°/ pendant ce temps :  » les passagers qui sont dans leur cabines ou à proximité doivent récupérer leurs gilets de sauvetage, qui se situent la plupart du temps dans un placard sur lequel est apposé un petit panneau orné d’un gilet stylisé, s’habiller chaudement et préparer pour les emporter avec eux d’éventuels médicaments »et j’ajoute les papiers d’identité et trois sous

3°/ après avoir entendu ledit signal et après seulement : « gagner leur station d’évacuation en empruntant prioritairement le chemin indiqué très distinctement sur un plan du navire situé au dos de la porte de la cabine. Et ce sans recourir les ascenseurs, qui sont arrêtés en cas de situation d’urgence. »

Soit on n’est pas près de sa cabine et :

‎1° bis /après avoir entendu le signal d’alarme, attendre le signal de l’abandon « constitué de 7 coups courts et un coup long » avant de bouger de là où on est

2° bis / pendant ce temps : les passagers sont loin de leur cabine, ce qui est courant compte tenu de la taille des paquebots, restent là où ils sont

3°bis / après avoir entendu ledit signal et après seulement : « il leur est demandé de se rendre directement à leur station d’évacuation, où un gilet de sauvetage leur sera fourni (des réserves de gilets sont stockées près des canots et, en cas d’abandon du navire, des personnels sont chargés de récupérer des gilets dans les cabines, en même temps qu’ils vérifient que celles-ci sont vides ou en train d’être quittées). »

Ce temps d’attente hors des points d’embarquement est nécessaire,

parce qu’en même temps, les membres d’équipage

qui ont du rejoindre leur poste de travail de cas d’urgence au préalable,

avaient un travail précis à accomplir sur le pont 4

et qu’il aurait fallu leur laisser le temps matériel de le faire :

Auprès des chaloupes :
il fallait préparer les embarcations, ( manœuvre de débordement), c’est-à-dire sortir les canots de leur logement entre les ponts 4 et 5 pour les positionner au dessus de l’eau, prêts à être descendus.

Aux points de rassemblement,
dans les salons ou le théâtre du pont 4, les passagers auraient attendu au chaud, pris alors en charge par le personnel qui les aurait mis en en bon ordre d’embarquement.

Le véritable abandon du navire

ne commence que lorsque le signal de l’abandon est donné à l’équipage

par un dernier coup long diffusé par la passerelle.

Les passagers, sont regroupés par chaloupe de sauvetage, les enfants et les plus petits en premier, tout est prêt, on les y fait monter.

Il y en a plus que suffisamment pour toutes les personnes à bord, passagers, équipage et Officiers, Commandant y compris, tant que le paquebot ne se penche pas trop et qu’elles peuvent descendre.

Un voyage à terre aurait alors suffi pour mettre tout le monde en sécurité. En plus des canots, il y a des radeaux gonflables, dont deux exemplaires rouges sont restés coincés et bien visibles sur le flanc gauche de la Concordia.

D’une chose à l’autre, il y avait ce qu’il fallait pour sauver 5000 personnes.

 

Sans panique

sans morts ni disparus

sans injustice envers personne

sans déchainement médiatique de l’autre côté des Alpes

si vous aviez eu un peu plus confiance

si vous aviez bien voulu, vous, les 3000, être seulement

pour une dernière fois dans votre vie

un peu plus disciplinés.

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