Avant de toucher l’eau au contact de laquelle ils finissent de s’ouvrir et de se gonfler automatiquement, comment se présentaient ces quelques insuffisants radeaux ?
Eh bien nous en voyons un coincé fermé sur la dernière photographie, encore enfermé dans son conditionnement blanc, accroché par le même dispositif que celui qui s’est ouvert un peu plus haut, il ressemble à un petit bidon.
Dès qu’on les lance, ils commencent à se déployer et s’ouvrir. Celui-là, en tout cas, ne s’est pas ouvert du tout et il est plus bas que l’autre.
Sur la paquebot, il y en avait plus que 5 ou 6 de ces petits bidons blancs sur le pont à côté des chaloupes de sauvetage, sur la COSTA SERENA, la petite sœur, quand je l’ai vue. J’étais à sa gauche justement. Bref.
il y en avait 66 en tout, chacun d’une moyenne de 25 personnes ça fait 1650 places de secours non utilisées, plus du quart de tout ce que portait la CONCORDIA.
Les radeaux sont sur le pont 4, le même que les chaloupes de sauvetage.
Ils sont sur un support, pour chacun il faut défaire les sangles et le pousser à la main.
Il faut moins de 2 minutes pour déplier et gonfler un radeau, on le jette dans l’eau et ça se fait tout seul en général.
Les gens qui sont dans l’eau, ou au niveau de l’embarquement peuvent y monter.Sur ce blog de croisiéristes, répondant aux questions que se posent les usagers, quelqu’un de chez COSTA dit :
Pour y être, ils y étaient dommage qu’ils y soient toujours pratiquement tous. L’évacuation se serait déroulée beaucoup plus rapidement. Il faut moins de 2 minutes pour déplier et gonfler un radeau, on le jette dans l’eau et ça se fait tout seul en général.
Combien de temps aurait duré l’évacuation ?
Voyons le plan du pont 4 pour compter les chaloupes, les radeaux n’y sont pas indiqués :
Nous disons 2 petits canots pour les officiers qui quitteront le bord en dernier, un à droite et un à gauche du navire, et 12 canots pour les passagers de chaque côté, soit 24 en tout.
Nous sommes à 26 chaloupes de sauvetage en tout.
Il faut de 12 à 15 minutes pour faire entrer 150 personnes dans un canot. Normalement, ensuite, il est descendu et ça ne doit pas prendre plus de 10 minutes, tous les canots étant étudiés pour descendre en même temps. En une demi-heure, sur le papier et sur l’écran, en théorie le bateau est évacué.
Dans les faits, l’abandon du navire a été décidé à 22h33, à cette heure là, la gîte était de 15°.
Le bateau n’était pas tout à fait posé mais il flottait stable (il a touché le fond à 22h44) donc les canots de bâbord auraient pu être descendus ou du moins, remplis.
Francesco SCHETTINO dit, à 00h34 : « brusquement, la gîte est passé de 20° à 70° ou 75° ». Il n’est pas précis sur le nouveau chiffre parce qu’il n’avait plus d’instruments pour le voir.
Entre 22h33 et 0h34, il s’est passé deux heures et tout le monde aurait du avoir le temps d’être évacué entre chaloupes et radeaux.
Conséquence : le Commandant SCHETTINO a organisé une navette avec la côte avec les chaloupes du côté droit.
Il fallait faire traverser les passagers pour qu’ils puissent aller les prendre, parce que un par un par l’échelle de corde, cela était très long pour un village flottant entier.
Cela a allongé encore plus l’évacuation qui s’est terminée comme nous le savons.
Tenez, les voilà, ces radeaux juste au-dessus de la maisonnette blanche sur une photo de Monsieur Kelyn rubio. Là il y en a le quart environ.
Pourquoi le nécessaire pour évacuer bien plus du quart (0,39%) du chargement humain a-t-il manqué le soir de l’accident ?
1°/ il n’y avait pas de point de rassemblement en cas d’urgence réelle officiellement désigné sur le paquebot de croisière, peut-être pensait-on en haut lieu que cela pourrait gâcher l’ambiance ?
Conséquence : 100% des passagers et de l’équipage non-marin s’est précipité directement et sans être accompagnés jusqu’aux canots de sauvetage
2°/ quelques marins seulement, à bord du Costa Concordia savaient comment manœuvrer les canots pour les descendre
Conséquence : ils ont couru d’un canot à l’autre pour les descendre dans l’hystérie générale, utilisant aussi celui des officiers et du Commandant pour les passagers
3°/ ces mêmes marins étaient les seuls à savoir lancer les 66 radeaux de survie qui devaient être utilisés par les 900 membres du personnel, si bien que ça n’a pas vraiment été fait
Conséquence : seul un petit nombre de radeaux a été déplié
Ces radeaux inutilisés, nous les avons tous eu sous le nez depuis le début.
Nous pouvions les voir encore il n’y a pas si longtemps, avant qu’on habille la CONCORDIA d’un corset de flotteurs pour pouvoir la déplacer.
#1 par claudielapicarde le 24 février 2015 - 15 h 07 min
Je crois qu’il y a eu un énorme manque de communication mais un seul homme ne peut pas être responsable de tous ces problèmes. Le matériel était peut-être un peu défaillant et surtout mal utilisé.
Bises Monique.
Ben, il ne lui est pas resté grand chose qui marche pour pouvoir communiquer avec les passagers et son personnel non marin de formation.
Qui hurlaient en prime tant que ça fonctionnait.
Je pense à la panique là, un cercle vicieux.
Sinon, à quoi ça a servi d’avoir ce qu’il fallait pour la liste des vérificateurs du port qui permettent de prendre la mer alors que quasiment personne ne savait s’en servir à bord ?
C’est peut-être ça aussi, « le facteur humain » dont parlait le premier Procureur.
Bisous Claudie.
#1 par claudielapicarde le 24 février 2015 - 15 h 07 min
Je crois qu’il y a eu un énorme manque de communication mais un seul homme ne peut pas être responsable de tous ces problèmes. Le matériel était peut-être un peu défaillant et surtout mal utilisé.
Bises Monique.
#2 par Monique-Mauve le 24 février 2015 - 16 h 14 min
Ben, il ne lui est pas resté grand chose qui marche pour pouvoir communiquer avec les passagers et son personnel non marin de formation.
Qui hurlaient en prime tant que ça fonctionnait.
Je pense à la panique là, un cercle vicieux.
Sinon, à quoi ça a servi d’avoir ce qu’il fallait pour la liste des vérificateurs du port qui permettent de prendre la mer alors que quasiment personne ne savait s’en servir à bord ?
C’est peut-être ça aussi, « le facteur humain » dont parlait le premier Procureur.
Bisous Claudie.