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Entre les mâchoires des Hyènes, situation inconfortable s’il en est
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO le 24 février 2015
Francesco SCHETTINO donne une interview pour recadrer les choses.
Suite à une émission de blagues italienne, bien présentée comme telle par les journaux, mais qui, paradoxalement pour un souriceau français, a entraîné une réaction du Parquet de GROSSETO (pour lequel le premier procès est terminé) vers le Parquet de FLORENCE qui va s’occuper du procès en premier appel pour lui dire « j’ai pas fait mon boulot comme il faut, vous voudrez bien corriger, s’il vous plaît, il faut l’envoyer en tôle fissa, au cas où l’humoriste aurait fait un rêve prémonitoire dont il aurait tiré un sketch pour la télé » !
En ITALIE, il paraît que c’est plus ou moins normal.
« È ITALIA ! »
Permettez au souriceau d’être sceptique sur la normalité du tout.
L’émission a été sous-titrée, mais à priori le souriceau ne perdra pas son temps à traduire une vanne.
Nous disions donc une émission de hyènes :
Paru sur le journal Il MESSAGERO, un article de Cristiana MANGANI
Interview de Francesco SCHETTINO : « L’Ile des People ? encore un pastis de mes avocats »
Il n’avait pas eu un mot sur la sentence, pas de prise de position, pas de commentaire.
L’ex-commandant SCHETTINO avait choisi le silence après les polémiques et les instrumentalisations continuelles.
Il a fallu une émission de « Les Hyènes » sur son éventuelle participation à « L’Ile des People » pour que le capitaine décide de s’exprimer, de dire son état d’esprit en ce moment et comment il entrevoit son avenir au milieu des pièges médiatiques, réels ou imaginaires, et les indiscrétions sur sa vie privée.
Commandant, vos derniers avocats ont été au centre d’une émission de « Les hyènes », le Parquet de GROSSETO a de nouveau demandé à ce que vous soyez arrêté, vous allez pouvoir vivre tranquille un jour ?
« C’est incroyable !
J’ai regardé l’émission sur la présumée transaction et je me suis senti de plus en plus petit, de plus en plus traqué.
J’ai une fille qui est adolescente.
Il se disait des choses invraissemblables dans ce dialogue.
Je me sens tellement mal.
Est-il possible que chaque fois que la tension paraîsse se relâcher un peu, il surgisse un nouveau problème ?
Je ne voudrais pas dire ça, mais on dirait des mécanismes programmés suivant un calendrier précis. »
Se pourrait-il que vous vous soyez mal entouré ?
« Je vais vous raconter une histoire : savez-vous pourquoi j’ai pris Domenico PEPE comme avocat ?
Ça s’est passé alors que j’étais en prison, tout de suite après le naufrage. Il m’a envoyé un télégramme pour dire qu’il souhaitait assurer de ma défense, qu’il y tenait. Puis un autre télégramme à mon frère « Faites attention, votre frère pourrait se supprimer ». Donc, ma famille lui a fait confiance. Moi, je le connaissais, il a fait des croisières, je l’ai eu souvent à bord, il m’avait fait l’impression de quelqu’un de bien.
Ce n’est que par la suite que je me suis aperçu qu’il n’étudiait pas les cartes marines », qu’il arrivait au tribunal sans avoir rien préparé et que sa seule préoccupation était de passer à la télévision. »
Mais qui vous a défendu pendant les audiences ?
« J’ai été mon propre avocat.
J’étais quasiment seul.
Les images, les expertises, je connais chaque virgule de tous les actes du procès.
Au début, j’avais toute une équipe d’avocats qui me suivaient.
Et puis je me suis rendu compte qu’ils venaient à GROSSETO, que je devais les payer, et qu’ils ne m’étaient pas utiles.
Cinq personnes qui m’accompagnaient, du bluff.
Alors je n’en ai gardé que deux.
Seul maître LAINO m’a vraiment aidé, il a beaucoup travaillé, il s’est battu, sinon je me suis retrouvé seul. »
On vous a critiqué pour ne pas avoir été présent lors de la lecture du jugement.
« J’étais réellement très malade.
J’avais des injections d’antibiotiques depuis 5 jours, j’en ai même reçu quelques unes au cours des audiences.
Les journalistes et les caméras de télévision avaient été autorisées à rentrer au Tribunal pour l’occasion.
Il m’était physiquement impossible de faire front à tout cela.
J’avais trop de fièvre, j’étais trop affaibli. »
Que pensez-vous sur ce qui s’est passé finalement ?
« Je ne veux pas commenter le jugement.
Ce que je peux dire, c’est que je voudrais dorénavant pouvoir continuer ce chemin dans la sérénité, sans plus de spéculation ni de manipulation.
Je voudrais que les gens qui sont à mes côtés ne soient animés que par l’intérêt d’offrir une contribution sincère à la recherche de la vérité sur cet accident.
Pas des gens qui exploitent la situation pour faire leur publicité personnelle.
Ils doivent être loin de cette ambiance épouvantable, des insultes et des mensonges « .
Comment est-ce que ça s’est réellement passé pour l’épisode de « Les Hyènes » ?
« L’histoire a commencée au mois d’août dernier lorsque j’ai lu sur un hebdomadaire que j’allais aller à l’Île des Peoples, qu’il y avait une négociation en train à ce sujet.
Deux avocats sérieux se sont occupés d’étudier la situation : Cataldo CALABRETTA et Davide PEROTTA.
J’ai rapidement publié un démenti, j’ai expliqué qu’il n’y avait pas d’accord en train.
En novembre, cependant, la nouvelle a été relancée, et j’ai fait un nouveau démenti.
Mais d’après vous, en plein procès, avec mon interrogatoire fixé pour le deux décembre, comment aurais-je pu avoir l’esprit à faire quelque chose de ce genre ? »
On a parlé de plus de deux millions d’euros de cachet, vous ne travaillez pas, il vous faut payer les frais du procès, vous n’avez pas pensé à accepter, même pas un instant ?
« L’unique chose que j’ai fait a été de dire à maître PEPE de chercher à comprendre s’il y avait quelque chose de louche derrière cette étrange pseudo-nouvelle, de se renseigner.
Grâce à Dieu j’ai une belle famille d’origine napolitaine, une bonne famille, fidèle aux valeurs traditionnelles.
Tout ceci m’a permis d’aller de l’avant, je n’ai pas besoin de l’Île des Peoples et surtout pas des mensonges qui l’accompagnent ».
Outre la grosseur du cachet, le duo discute de votre victoire assurée et de l‘audience qu’aurait apportée votre présence dans l’émission. Et ensuite de l‘argent que vous toucheriez non pas en Italie mais déposée sur un compte au Brésil, pour éviter que le Tribunal ne puisse vous le lui séquestrer. Des phrases de poids*.
« Et en fait, c’est pour cela que j’ai retiré mon mandat à Domenico PEPE.
Je tiens à préciser que son fils Francesco, dont les diplômes de Droit ne sont pas reconnus en l’ITALIE, n’a jamais reçu de mandat quelconque de ma part.
Lui, il va à la télévision pour raconter qu’il a décidé d’abandonner ma défense, ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé.
S’il le souhaite, il peut rendre public le mail que je lui ai adressé, dans lequel je lui écris qu’il n’a plus ma confiance. »
Vous allez changer d’avocat ?
Oui, oui, très bientôt.
Commandant, le Parquet a de nouveau demandé votre arrestation, vous suspectant d’avoir la possibilité de vous enfuir
« Mais si j’avais voulu, je l’aurais déjà fait. J’aurais acheté un billet et je serais parti pour Dieu seul sait où.
Le juge PULIATTI, qui m’a jugé, a reconnu en moi quelqu’un qui n’avait aucune intention de s’enfuir.
Je le lui avais dit, à Francesco PEPE, quand il m’a téléphoné pour me demander de parler par téléphone aux gens de l’émission.
Je lui ai hurlé : » Mais qu’est-ce que vous venez me proposer là ? de quoi parlez-vous ? j’ai une fille, des neveux, des proches qui ont la honte pour tout ça. »
J’ai insisté : « Francesco, vous ne comprenez pas que vous êtes en train de faire une bourde ? Je ne fais aucune Ile des People. Vous m’apportez un emmerdement de plus, c’est tout. »
La seule chose qui me console, c’est que c’est lui qui a du annoncer à ceux de « Les Hyènes » qu’il ne fallait pas compter sur moi. Que je ne nous pensais vraiment pas à aller faire l’acteur à la télé avec tous les problèmes que j’ai. »
* Des phrases de poids. – qu’elle dit
ça, c’est sûr, la jalousie aux picaillons, ça marche toujours, voir les comms sur Le FIGARO chaque fois que la question des indemnités aux victimes françaises est évoquée
Sur PasChiche, le point sur les « crimes » dont est accusé Francesco SCHETTINO :