Les responsables qui ont sauté aux yeux, ceux qui étaient en première ligne quand la CONCORDIA s’est arrêtée définitivement comme on sait devant la pointe GABBIANARA, ce sont :
- le Commandant (comme marin, il n’y a plus que lui)
- l’équipage (qui a été primé depuis par les assureurs de la profession)
- la CONCORDIA elle-même (dont on a tout de même un peu entendu parler aussi)
parce qu’on cherche le responsable des 32, je dis bien 32, décès pas un de moins mais pas un de plus non plus !
Alors qu’est-ce qui a tué ces personnes ? le brusque renversement de la Concordia ainsi que nous l’avons encore vu dans le récit du décès de la pauvre petite DAYANA. (lien)
A qui, ce brusque renversement du paquebot géant est-il imputable, de qui est-ce la faute, puisque la nature humaine veut que ce soit absolument la faute de quelqu’un, avec le mot « faute » en majuscules écrit à jamais sur le front de quelqu’un ?
Dans un même article sorti ce 28 novembre 2013, sont listés tous les défauts que la CONCORDIA a présenté cette nuit-là.
N’ont pas fonctionné :
- l’ensemble des instruments relatifs aux situations d’urgence
- l’ensemble des instruments de bord (d’où les ascenseurs des chaloupes qu’il a fallu actionner à la main alors qu’aux entraînements, ça se faisait grâce à des moteurs électriques)
- l’éclairage (le chouia orange des vidéos, c’est la batterie de bord, qui a été la seule à ne pas lâcher dans tout le groupe de générateurs d’urgence dont elle faisait partie)
- l’étanchéité des portes dites étanches (que l’eau a franchi fermées)
- le timon resté coincé (la direction et la vitesse)
» La CONCORDIA s’est couchée en fait, par l’effet qu’a produit l’eau embarquée dans la cale, en se déplaçant massivement d’un côté à l’autre du navire et qui a définitivement déséquilibré la bonne assiette du bateau à l’approche de la côte. En réalité, le navire a continué à embarquer de l’eau jusqu’au renversement ultra-rapide, celui-ci n’étant contrarié que par appui sur les roches qui dépassaient du fond sous-marin, juste là où la CONCORDIA est demeurée ensuite. » (deux, on voit aujourd’hui les zones déformées par le long appui sur l’épave redressée)
« La cause commune (du deuxième accident de la CONCORDIA) ne vient pas d’erreurs humaines, mais est d’origine technico-structurale.
Il y a là le « talon d’ACHILLE » de l’un des plus beaux et prestigieux navires de la Marine Marchande du monde entier.
Il ne fait pas de doute qu’il attirera, l’attention de Messieurs les Juges eux-mêmes. »
La nature humaine va donc être déçue, une catastrophe de cette envergure ne s’explique pas de façon toute simple, par une seule cause bien ciblée.
De même qu’il n’y a pas un seul responsable de la sécurité à bord mais toute une équipe, de même qu’il n’y a pas qu’un seul marin chargé de la maintenance des machines qui ont failli, dans tous les domaines nécessaires mais toute une équipe, de même qu’il n’y avait pas un seul homme qui conduisait son bateau, mais toute une équipe aussi.
Voyez-vous, la CONCORDIA était un paquebot géant.
Ce paquebot géant avait un propriétaire : la société COSTA s/c la société CARNIVAL.
Comme l’AFRIQUE, le « TITANIC français » (lien) il est parti alors qu’il n’était pas en parfait état de naviguer et que son propriétaire le savait.
COSTA savait que les bonnes cartes n’étaient pas à bord, qu’on naviguait avec les portes étanches ouvertes, que le VDR, la boîte noire, était défectueux, etc. Ils avaient pourtant retardé la réparation de cette dernière pour ne pas perdre une semaine de croisières et obtenu l’autorisation de garder les portes ouvertes. Le scandale du prix des cartes marines a été dénoncé par bien des marins.
#1 par claudielapicarde le 20 décembre 2013 - 18 h 17 min
Je te souhaite de bonnes fêtes de fin d’année, passe un bon noël gros bisous.
#2 par Monique-Mauve le 20 décembre 2013 - 19 h 06 min
Merci pour tes vœux. Bonnes fêtes à toi et ta famille, Claudie. Bisous du soir.