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L’honneur de SCHETTINO : la mort de La CONCORDIA – vidéo du 17/01/2012
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 26 novembre 2012
Sa première image nous crève les yeux depuis le 17/01/2012.
Ce qui est hallucinant, c’est ce que dit la légende, le commentaire de l’auteur, probablement de bonne foi sur le moment et que je ne recopie pas, elle est complètement à côté de la plaque.
attention, c’est rapide, il est nécessaire d’arrêter l’image et de parcourir la vidéo en manipulant le curseur blanc à la souris
Voici les saisies d’écran des instants où on voit la Concordia s’incliner, le dialogue se poursuit à l’intérieur de la chaloupe qui emporte les dernières personnes qui se trouvaient du côté gauche du vaisseau*, puis il bascule.
* les dernières personnes à gauche, oui les dernières, ainsi qu’en font foi les deux images trouvées sur le Web,éclaircies par des anonymes qui savaient faire ce genre de choses mieux que moi, utilisées par Mézigue sur cette seconde vidéo explicative :
Elle est commentée en italien et en français.
Les plaintes et les questions qui se bousculent dans les cerveaux
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 22 novembre 2012
et tourmentent survivants et parents des victimes
Le gros problème de l’accident, c’est la panique qui s’est déclenchée en plusieurs points de l’immense Concordia, dans le labyrinthe de ses couloirs d’abord, à l’embarquement ensuite.
Les messages envoyés par le Commandant SCHETTINO depuis la passerelle (en au moins 6 langues d’après le témoignage d’un passager), on peut vérifier a posteriori qu’ils ont été lancés en italien et en anglais
n’ont-ils pas été perçus auditivement ?
dans la situation d’urgence, les cerveaux n’ont-ils pas percuté ?
pourquoi, dans les faits, certains passagers ont-ils passé outre ?
comment se fait-il que 10 mois après l’accident ça continue encore ?
je n’ai pas toutes les réponses, mais j’en connais tout de même quelques unes pour avoir visionné pas mal de photos et commencé à traduire le sous-titrage de cette vidéo publique de Youtube
”Il n’y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde”
sur le moment et aux points d’embarquements c’est certain, là il n’y a qu’un appoint de prévu, les passagers, et le Commandant le leur a dit en temps voulu, devaient aller chercher les leurs personnels dans leur cabine
C’était trop long, trop dur dans le noir du black-out
rien à répondre, c’est vrai, ça a du être bien long et se retrouver avec le plancher incliné de même seulement 20° n’est pas fait pour inspirer confiance,
de même que tout ce qui s’est passé ensuite, une fois échoués, avec les sonneries d’alarme en fond sonore
Personne ne nous a dit ce qu’on devait faire, personne ne nous a aidés, on n’a pas vu un seul officier, on a du se sortir tout seuls de ce bateau
je vois une dame en gilet de sauvetage jaune donner des instructions auxquelles on ne croit pas et qu’on ne suit pas dès qu’on le peut
j’entends une voix masculine dire en substance “vous êtes tout près de l’ile du Giglio et on va vous amener à terre” dans les haut-parleurs
je vois l’Officier BOSIO diriger en personne les opérations d’embarquement sur les canots de sauvetage à gauche
je sais que la navette dont parle le Commandant SCHETTINO a vraiment fonctionné à gauche
je constate que de ce côté-là, avant même que les vitres des étages immergés ne cassent et que la Concordia passe brusquement à 80° d’inclinaison, il n’y avait plus personne alors que le canot des officiers restait le seul à n’avoir pas été mis à la mer avec deux silhouettes noires en dessus
les deux photos ont été prises la nuit du 13 au 14 janvier,
entre les deux
la plupart des ampoules se sont éteintes
mais
la passerelle émet encore une lueur rouge
et
les deux feux rouges avant sur le dernier pont sont allumés
je sais, et tout ceux qui ont pris la peine de lire la presse italienne avec moi, que des bateaux se sont déroutés tout de suite vers la Concordia en détresse, que des bateaux sont partis des ports les plus proches du continent, et même du port de Porto-Giglio ! Ils n’ont pas du être bien longs à arriver, ceux-là, ils étaient sur place et en alerte dès qu’on a vu arriver la Concordia penchée depuis la terre !
Personne ne s’est occupé de nous à terre
Non ? les couvertures dorées, la Chapelle ouverte, les habitants du Giglio ont donné tout ce qu’ils avaient, que Dieu les en bénisse. Mais rappelez-vous aussi les appels qui vous ont tant ennuyés et qui étaient faits et refaits, à l’embarquement, à terre, jusqu’au lendemain matin pour essayer de savoir s’il manquait du monde et combien. Rappelez-vous des gilets jaunes, parce que les uniformes du soir bleu marine dans la nuit complète, ça se comprend que vous ne les ayez pas vus.
Le Commandant n’était pas avec nous dans la Chapelle
Ben non, il était déjà à la disposition des enquêteurs en fait (avec les chaussettes mouillées, ça vous vous en souviendrez) en tant que conducteur d’un véhicule à passagers qui vient d’être accidenté.
Suivront sa mise en examen, ainsi que celle de la Compagnie qui l’emploie, ainsi que le veut la loi italienne, la loi française en aurait fait tout autant.
Ils sont tout deux officiellement responsables jusqu’au procès.
En attendant ledit procès qui précisera les responsabilités effectives aurait du s’appliquer le principe d’innocence (ouais, bon) et le procès, pour être juste et constructif à tous les niveaux, doit se tenir dans un climat apaisé.
L’équipage avait le temps de faire les groupes aux points convenus, mais il ne faut pas oublier que le temps était compté à partir du moment où le navire a touché le fond. SCHETTINO avait deux options :
1) faire évacuer dès qu’il a su que le navire était perdu, en sachant que l’annonce allait créer une panique monstre à bord et que des gens allaient se retrouver dans l’eau, d’autres être piétinés et d’autres se perdre dans les couloirs.
2) attendre et faire ce qu’il a fait, en sachant que si l’évacuation prenait plus d’une demi-heure il y aurait toujours une partie du navire émergée.
Il n’a pas eu tort de choisir la seconde :
Combien restait-il de personnes à bord lorsque la gite était de 23°, en sachant que 23°est le point de rupture limite et qu’à partir de là, plus rien ne retient le navire de se retourner ? où qu’il soit ?
4 000
ils seraient tous morts.
Ceux qui auraient pris place dans les premières chaloupes, tous ceux qui étaient encore dans les coursives, ceux qui étaient dans les chaloupes non descendues ou insuffisamment éloignées auraient péri, enfermés dans cet immense navire ou écrasés par lui, ou encore attirés par le siphon créé par le naufrage.
Francesco SCHETTINO, en prenant la seule bonne décision a sauvé par sa présence d’esprit la plupart des personnes se trouvant à bord de ce navire. C’est un véritable professionnel de la mer et en cherchant à se protéger pour payer le moins possible, COSTA se prive de manière certaine de l’un de ses meilleurs capitaines.
Pour terminer, je vais citer l’un de mes amis avec lequel je discutais de l’affaire :
“ Moi, marin, si je montais un jour dans l’un de ces cercueils flottants,
j’exigerais que le commandant soit Francesco SCHETTINO,
car je sais à présent ce qu’il vaut et je lui tire mon chapeau.”
La vie privée du Commandant SCHETTINO
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 22 novembre 2012
l’exception qui confirme la règle
Ne cherchez pas les détails croustillants, chez moi vous n’en trouverez pas.
Par contre, nous allons parler de ce scandaleux coup de téléphone à son épouse que le Commandant SCHETTINO aurait donné depuis je ne sais plus où exactement au lieu de s’occuper de ses passagers. Une exception à ma déontologie personnelle.
Saisies d’écran depuis l’instant 5 min 03 s jusqu’à l’instant 5 min 33 s de la vidéo publique (Youtube)
Maintenant, à BOSIO !
du côté gauche, faites mettre les canots à la mer du côté gauche
Ok !
et ensuite éventuellement celui qui est au niveau du hayon (?) de gauche
faisons embarquer tout le monde, portons les à terre
faisons les embarquer tous, portons les à terre et faisons une navette.
Sur le bas-fond, il a du s’ouvrir une voie d’eau
j’ai dérivé, maintenant que le navire est à terre, je dois appeler la Société
Je vous ai tout dit, il me semble qu’en mer, le navire s’est abimé…
Mais ne vous en faites pas. Les dégâts, je les ai compensés à 100%.
Sur la dernière saisie d’écran , vous pouvez constater la présence du mot « Fabi » qui a été présenté dans les journaux comme un diminutif du prénom Fabiola. C’est donc un nom commun qui signifie « les dégâts ».
Sauf erreur de ma part,
sur plus de 70 sous-titres, il est toujours possible que l’un d’eux m’ait échappé,
voilà la traduction exacte de “Fabi” remise dans son contexte :
un rapport – normal – au patron.
Les réponses aux questions des victimes de l’accident de la Concordia sont là,
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Journal de bord le 22 novembre 2012
dans deux vidéos en italien sous-titrées en italien
pour la première utiliser le lien de “insérer”
pour la seconde celui de la page dans la barre d’adresse
sur le site de Youtube
“De mon temps le Commandant coulait avec son navire.”
Publié par Monique-Mauve dans Commandant SCHETTINO, Graphisme, Journal de bord le 21 novembre 2012
cette bonne blague ! il ne pouvait pas faire autrement !
Christophe COLOMB est parti sur trois navires, il est revenu à deux et avec tout son monde : il a eu le temps de récupérer ses marins en faisant faire des aller-retours par son canot de sauvetage de l’époque entre le navire perdu et les deux autres.
1912 le Titanic sombre. Il n’y avait pas assez de canots de sauvetage pour tout le monde.
1916 le La Provence est coulé par un missile de sous-marin allemand en Méditerranée. Quatre ans après, il n’y avait toujours pas assez de canots de sauvetage. Parmi les trop peu nombreuses petites embarcations en question d’ailleurs, il y avait des radeaux (comme pour le La Méduse).
Pourquoi quatre ans après … ? parce que le La Provence était déjà construit quand le Titanic a coulé, tout simplement. Et au prix où ça coute, on n’allait pas l’envoyer à la casse.
C’est assez logique, mais le souriceau s’est encore mis dans une colère noire quand il a lu ça.
Aujourd’hui, nous sommes en 2012 et le Commandant SCHETTINO était là
à gauche dans le groupe de trois :