Les plaintes et les questions qui se bousculent dans les cerveaux

et tourmentent survivants et parents des victimes

Le gros problème de l’accident, c’est la panique qui s’est déclenchée en plusieurs points de l’immense Concordia, dans le labyrinthe de ses couloirs d’abord,  à l’embarquement ensuite.

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/costa-concordia-les-rescapes-se-sentent-abandonnes_1074747.html

Les messages envoyés par le Commandant SCHETTINO depuis la passerelle (en au moins 6 langues d’après le témoignage d’un passager),  on peut vérifier a posteriori qu’ils ont été lancés en italien et en anglais

n’ont-ils pas été perçus auditivement ?
dans la situation d’urgence, les cerveaux n’ont-ils pas percuté ?
pourquoi, dans les faits, certains passagers ont-ils passé outre  ?

comment se fait-il que 10 mois après l’accident ça continue encore ?

je n’ai pas toutes les réponses, mais j’en connais tout de même quelques unes pour avoir visionné pas mal de photos et commencé à traduire le sous-titrage de cette vidéo publique de Youtube

”Il n’y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde”

sur le moment et aux points d’embarquements c’est certain, là il n’y a qu’un appoint de prévu, les passagers, et le Commandant le leur a dit en temps voulu, devaient aller chercher les leurs personnels dans leur cabine

C’était trop long, trop dur dans le noir du black-out

rien à répondre, c’est vrai, ça a du être bien long et se retrouver avec le plancher incliné de même seulement 20° n’est pas fait pour inspirer confiance,
de même que tout ce qui s’est passé ensuite, une fois échoués, avec les sonneries d’alarme en fond sonore

Personne ne nous a dit ce qu’on devait faire, personne ne nous a aidés, on n’a pas vu un seul officier, on a du se sortir tout seuls de ce bateau

je vois une dame en gilet de sauvetage jaune donner des instructions auxquelles on ne croit pas et qu’on ne suit pas dès qu’on le peut

j’entends une voix masculine dire en substance “vous êtes tout près de l’ile du Giglio et on va vous amener à terre” dans les haut-parleurs

je vois l’Officier BOSIO diriger en personne les opérations d’embarquement sur les canots de sauvetage à gauche

je sais que la navette dont parle le Commandant SCHETTINO a vraiment fonctionné à gauche

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je constate que de ce côté-là, avant même que les vitres des étages immergés ne cassent et que la Concordia passe brusquement à 80° d’inclinaison, il n’y avait plus personne alors que le canot des officiers restait le seul à n’avoir pas été mis à la mer avec deux silhouettes noires en dessus

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les deux photos ont été prises la nuit du 13 au 14 janvier,
entre les deux
la plupart des ampoules se sont éteintes
mais
la passerelle émet encore une lueur rouge
et
les deux feux rouges avant sur le dernier pont sont allumés

je sais, et tout ceux qui ont pris la peine de lire la presse italienne avec moi, que des bateaux se sont déroutés tout de suite vers la Concordia en détresse, que des bateaux sont partis des ports les plus proches du continent, et même du port de Porto-Giglio ! Ils n’ont pas du être bien longs à arriver, ceux-là, ils étaient sur place et en alerte dès qu’on a vu arriver la Concordia penchée depuis la terre !

Personne ne s’est occupé de nous à terre
Non ? les couvertures dorées, la Chapelle ouverte, les habitants du Giglio ont donné tout ce qu’ils avaient, que Dieu les en bénisse. Mais rappelez-vous aussi les appels qui vous ont tant ennuyés et qui étaient faits et refaits, à l’embarquement, à terre, jusqu’au lendemain matin pour essayer de savoir s’il manquait du monde et combien. Rappelez-vous des gilets jaunes, parce que les uniformes du soir bleu marine dans la nuit complète, ça se comprend que vous ne les ayez pas vus.

Le Commandant n’était pas avec nous dans la Chapelle
Ben non, il était déjà à la disposition des enquêteurs en fait (avec les chaussettes mouillées, ça vous vous en souviendrez) en tant que conducteur d’un véhicule à passagers qui vient d’être accidenté.

Suivront sa mise en examen, ainsi que celle de la Compagnie qui l’emploie, ainsi que le veut la loi italienne, la loi française en aurait fait tout autant.

Ils sont tout deux officiellement responsables jusqu’au procès.

En attendant ledit procès qui précisera les responsabilités effectives aurait du s’appliquer le principe d’innocence (ouais, bon) et le procès, pour être juste et constructif à tous les niveaux, doit se tenir dans un climat apaisé.

L’équipage avait le temps de faire les groupes aux points convenus, mais il ne faut pas oublier que le temps était compté à partir du moment où le navire a touché le fond. SCHETTINO avait deux options :

1) faire évacuer dès qu’il a su que le navire était perdu, en sachant que l’annonce allait créer une panique monstre à bord et que des gens allaient se retrouver dans l’eau, d’autres être piétinés et d’autres se perdre dans les couloirs.

2) attendre et faire ce qu’il a fait, en sachant que si l’évacuation prenait plus d’une demi-heure il y aurait toujours une partie du navire émergée.

Il n’a pas eu tort de choisir la seconde :

Combien restait-il de personnes à bord lorsque la gite était de 23°, en sachant que 23°est le point de rupture limite et qu’à partir de là, plus rien ne retient le navire de se retourner ? où qu’il soit ?

4 000

ils seraient tous morts.

Ceux qui auraient pris place dans les premières chaloupes, tous ceux qui étaient encore dans les coursives, ceux qui étaient dans les chaloupes non descendues ou insuffisamment éloignées auraient péri, enfermés dans cet immense navire ou écrasés par lui, ou encore attirés par le siphon créé par le naufrage.

Francesco SCHETTINO, en prenant la seule bonne décision a sauvé par sa présence d’esprit la plupart des personnes se trouvant à bord de ce navire. C’est un véritable professionnel de la mer et en cherchant à se protéger pour payer le moins possible, COSTA se prive de manière certaine de l’un de ses meilleurs capitaines.

Pour terminer, je vais citer l’un de mes amis avec lequel je discutais de l’affaire :

“ Moi, marin, si je montais un jour dans l’un de ces cercueils flottants,
j’exigerais que le commandant soit Francesco SCHETTINO,
car je sais à présent ce qu’il vaut et je lui tire mon chapeau.”

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  1. #1 par Monique-Mauve le 26 novembre 2012 - 8 h 20 min

    Il y serait encore.

  2. #2 par krn le 25 novembre 2012 - 23 h 53 min

    Bien que je ne sois pas du tout attirée par ces HLM flottants, je ferais aussi confiance à Francesco Schettino. Pour son expérience et parce que je pense qu’il a largement mérité dans cet accident, même si pour certains, il aurait fallu qu’il reste stoïquement sur le toit de son bateau en attendant qu’on retrouve les derniers disparus.

  3. #3 par claudielapicarde le 23 novembre 2012 - 10 h 11 min

    Ils me font peur ces bateaux, j’en ai vu au large de Nice, ce sont des monstres et une panique générale ne se gére pas facilement, surtout dans le noir.

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