cette bonne blague ! il ne pouvait pas faire autrement !
Christophe COLOMB est parti sur trois navires, il est revenu à deux et avec tout son monde : il a eu le temps de récupérer ses marins en faisant faire des aller-retours par son canot de sauvetage de l’époque entre le navire perdu et les deux autres.
1912 le Titanic sombre. Il n’y avait pas assez de canots de sauvetage pour tout le monde.
1916 le La Provence est coulé par un missile de sous-marin allemand en Méditerranée. Quatre ans après, il n’y avait toujours pas assez de canots de sauvetage. Parmi les trop peu nombreuses petites embarcations en question d’ailleurs, il y avait des radeaux (comme pour le La Méduse).
Pourquoi quatre ans après … ? parce que le La Provence était déjà construit quand le Titanic a coulé, tout simplement. Et au prix où ça coute, on n’allait pas l’envoyer à la casse.
C’est assez logique, mais le souriceau s’est encore mis dans une colère noire quand il a lu ça.
Aujourd’hui, nous sommes en 2012 et le Commandant SCHETTINO était là
à gauche dans le groupe de trois :
#1 par Monique-Mauve le 2 décembre 2012 - 18 h 44 min
La loi concernée serait, en France, http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006523946&cidTexte=LEGITEXT000006071188&dateTexte=20011231&categorieLien=id
En deux mots, le Code disciplinaire et pénal de la marine marchande. – Article 84, compte-tenu de toutes ses mises à jour (lien du premier) dit que :
un Commandant de navire à passagers doit
1°/ organiser le sauvetage de l’équipage et des passagers
2°/ sauver les papiers de bord, les dépêches postales et les marchandises les plus précieuses de la cargaison
3°/ ne pas « abandonner le navire » donc donner le signal sonore d’abandon (les 7 coups) sans l’avis des officiers et maîtres d’équipage
4°/ forcé d’abandonner son navire, il doit rester à bord le dernier.
#2 par krn le 21 novembre 2012 - 16 h 35 min
Il fut un temps où le capitaine coulait avec son navire, une navire qui était aussi toute sa vie. Maintenant, capitaine, quand le navire appartient à une compagnie, c’est un emploi et il y a une autre vie.
#3 par Monique-Mauve le 30 novembre 2012 - 12 h 43 min
Il fut un temps où le Commandant n’avait pas les moyens matériels de ramener ses hommes et sa personne à terre, en effet. Mais depuis qu’il existe des Compagnies et des moyens de communication entre elles et leurs navires, les Compagnies interviennent pendant que ceux-ci sont en mer.
L’autre vie pour le Commandant, c’est justement qu’il n’est plus le seul maître à bord du tout.
Avec des consignes données par un patron terrien, ça doit être une situation bien peu confortable entre les malentendus sur le fond et ceux sur la forme.
#4 par krn le 1 décembre 2012 - 22 h 26 min
La convention SOLAS dit pourtant explicitement au Chapitre IX-2 que, je cite : « Le capitaine ne doit pas être soumis, de la part de la compagnie, de l’affréteur ou de toute autre personne, à des pressions qui l’empêchent de prendre ou d’exécuter des décisions, qui selon son jugement professionnel, sont nécessaires pour maintenir la sécurité et la sûreté du navire ». Or, il semble bien que c’est incompatible avec l’existence d’une hiérarchie. Alors la question se pose de savoir si la relation entre la compagnie et le capitaine d’un navire lui appartenant est celle de patron à salarié ou si réellement, le capitaine a la souveraineté absolue comme la convention SOLAS le prévoit.
#5 par Monique-Mauve le 2 décembre 2012 - 18 h 18 min
Textes officiels :
Convention solas premier texte à gauche
Pour les Commandants
en liaison avec une équipe souvent internationale et en contact avec de multiples intervenants (armateurs, autorités maritimes, consignataires, entreprises de manutention portuaire, …)
Pour les Officiers de la Passerelle
paragraphe : Nature du travail
donc, en liaison avec…
#6 par claudielapicarde le 21 novembre 2012 - 11 h 12 min
On ne va quand même pas repartir au moyen âge et demander au commandant de couler volontairement, je ne vois pas en quoi ça arrangerait le problème.
Bonne journée Monique.
#7 par Monique-Mauve le 21 novembre 2012 - 13 h 39 min
La voix du bon sens, merci Claudie ! passe un bon mercredi. Bisou.