c’est ce que l’on croyait au temps où on parlait tout bas du Hollandais Volant, des feux de Saint Elme et des sirènes.
Que savons-nous aujourd’hui de l’accident de la Costa Concordia ?
En deux mots :
1. Nous savons que le paquebot s’est dirigé vers le groupe d’écueils de Le Scole avec une vitesse trop grande.
2. Nous savons qu’après les trois écueils de Le Scole, et en gros dans leur alignement, il y avait une “chose” qui ne dépassait pas de la mer.
3. Nous savons qu’aujourd’hui, la Costa Concordia est échouée au bout de la pointe Gabbianara de l’île du Giglio, que 32 personnes ont perdu la vie au cours de l’accident et que le Commandant SCHETTINO, il ne faudrait pas l’oublier, a sauvé plus de 4000 personnes.
Il y avait 4223 passagers à bord soit 3200 hôtes et 1023 membres d’équipage, il manque 32 personnes soit 30 morts et 2 disparus, c’est mathématique : il y a exactement 4191 survivants à cette catastrophe maritime.
Lorsqu’un bateau comme la Costa Concordia avance rapidement avec une profondeur d’eau sous la quille qui est petite,
il s’enfonce dans la mer.
La partie submergée de la coque augmente, un peu comme si le fond de la mer attirait le bateau.
Son enfoncement par rapport à la normale peut atteindre plus d’un mètre et il varie proportionnellement au carré de sa vitesse. Plus il va vite, plus le bateau s’enfonce rapidement.
Au-delà d’une vitesse-limite, le bateau risque de toucher le fond. C’est ce qui est arrivé, la Costa Concordia a “talonné” lorsqu’elle s‘est approchée à grande vitesse d’un fond qui remontait.
A bord machinistes et passagers ont constaté des vibrations importantes, le Commandant a du avoir des difficultés de gouverne et la vitesse du navire a diminué.
Ce n’est pas la Terre qui soudain attire le bateau, essayons de comprendre ce qui s’est passé sur le schéma réalisé sur WIKIPEDIA par Walké & Sémhur sous licence Creative Commons merci à eux
Le bateau avance vers la droite, il est en mouvement par rapport à la Terre et l’eau.
Le résultat est que l’eau s’écoule le long de sa coque, librement en haute mer sur le schéma 1 et différemment sur le schéma 2. où le fond est proche.
Pour vous faire une idée de ce que signifie ce “différemment”, je vous invite à faire l’expérience conseillée par WIKIPEDIA, il vous suffit de prendre une cuillère, d’ouvrir le robinet et de placer la cuillère sous le filet d’eau vertical pour le sentir par vous-même.
- à gauche : la façon de tenir la cuillère pour qu’elle puisse être attirée
- au milieu : placer son côté bombé qui représente la quille de la Costa Concordia sous le filet d’eau courante
- à droite : l’inclinaison maximale avant que son poids ne soit supérieur à l’effet de squat (mais ça, c’est une autre histoire)
Vous avez senti la force qui attire la cuillère sur vos doigts ? c’est cela.
L’eau de la mer s’écoule horizontalement par rapport à la quille d’un navire. Suivant qu’on considère la proue, la poupe ou la partie qui est entre les deux, la force s’applique différemment. Le résultat est une déformation de la forme globale du navire et c’est par son milieu qu’il risque de talonner.
C’était le phénomène de squat ou d’enfoncement
dynamique parce que la vitesse y joue un rôle important,
un tout petit bout de Mécanique des Fluides.
#1 par gold price le 14 juillet 2012 - 11 h 47 min
samedi 29 nov à 11h30 : j’avance à 12,7 nds dans un vent de 15,7 nds, ce qui est assez normal, mais plus au Sud devant moi … … je vois quatre voiliers dans une même zone de vent à 10-13 noeuds, qui eux, filent à 15 nds et ! oh oh !.. la meteo des vents a été actualisée il y a une demi heure maintenant, pour moi, mais pas pour tout le monde !… et l’un de ces voiliers n’a ni pilote ni régulateur d’allures, ni voiles auto (qui semble t’il augmentent la capacité de vitesse). merci de m’éclairer sur ces « feux de saint Elme » agrémentant la course.