le plus injuste , celui qui a fait le plus de mal,
je le trouve dans les nouveaux commentaires : Le Commandant a quitté le bateau en abandonnant ses passagers. Je ne sais pas qui a lancé cette rumeur !
Ah, si ! Il me revient à la mémoire l’interview à chaud d’un rescapé français encore vêtu de sa couverture de survie dorée. Un parmi les quelque 3000 passagers qui n’ont pas vu le Commandant vêtu de son uniforme bleu marine, dans la nuit noire sans lune, sur un bateau grand comme la Préfecture de Marseille.
Outre le fait que sa préoccupation principale a été de stabiliser le bateau pour créer les meilleures conditions d’évacuation, donc en pratique de rester le plus longtemps possible au joystick et dans la passerelle, le Commandant SCHETTINO, sur la Concordia, n’était pas seul. Il recevait les informations sur l’état du bateau par tous les moyens de communication interne qui fonctionnaient encore. Les officiers et l’équipage sont restés à leur poste, ne reculant que devant l’arrivée de l’eau. On ne pouvait donc pas les “voir”.
Pendant ce temps, en théorie, les passagers devaient attendre les consignes. Mais la peur ne se commande parfois pas.
Les officiers n’étaient pas tous en uniforme. Ceux qui n’étaient pas de service, car il y a une rotation au cours des 24 heures d’une journée et des quelques jours que dure une croisière, étaient en civil. On ne les a donc pas “vus” non plus lorsqu’ils ont pris leur poste en urgence.
Ensuite il a fallu quitter la passerelle pour la dernière fois, muni des documents et matériels prévus par les Lois Maritimes Internationales parce qu’il y a eu le moment où il n’y avait plus rien de possible. A bâbord, l’évacuation était commencée, bien encadrée et s’est poursuivie jusqu’au dernier passager vivant.
Le Commandant SCHETTINO est allé à tribord, là où la Concordia s’inclinait de plus en plus, par secousses. Frottant contre la coque, le canot de sauvetage plein de monde ne voulait pas descendre. Une secousse plus forte que les autres : la Concordia a expédié le Commandant SCHETTINO qui se battait avec cette chaloupe dedans, passagers et officiers à la mer.
Ils sont allés jusqu’au plus proche rocher, à 13 m du bateau. De là le Commandant SCHETTINO a continué à coordonner les secours, par téléphone mobile. Jusqu’à ce que se produise un coup de fil discordant dans les nombreux coups de fils de travail et de secours cordial qui avaient été échangés jusque là. Quand le retour sur le bateau a été matériellement possible, au petit matin, les dirigeants de la Compagnie ont envoyé le Commandant SCHETTINO se reposer et ont dépêché l’un de ses officiers sur la Concordia pour continuer le travail.
A ce jour, la Concordia a rendu les corps de 30 victimes de la tragédie, elle garde encore les restes de 2 personnes.
Le Commandant SCHETTINO a sauvé plus de 4 000 personnes en ramenant son bateau près de la côte et il a fait son devoir jusqu’au bout. Il a admis dès le début avoir fait une erreur de navigation dans son procès-verbal d’interrogatoire, mais il s’est défendu de toute autre faute.
#1 par Monique-Mauve le 17 juin 2012 - 11 h 13 min
Merci à vous deux. Bises et bon Dimanche.
#2 par Fr@ne & @l ~~ Mouette & @lbatros le 17 juin 2012 - 10 h 55 min
Merci de nous faire comprendre … Je ne juge jamais personne mais il fallait être frappadingue de se sauver sans que personne ne se rendre compte … que d’invraissemblances avec les journalistes et les passagers hagards …. Comme c’est facile de choisir une cible …
#3 par claudielapicarde le 17 juin 2012 - 10 h 53 min
Intéressantes tes explications.
Bises Monique et bon dimanche.