quelques écoutes téléphoniques rendues publiques par CODACONS, l’association de consommateurs italienne qui ne se contente pas de râler.
En plus, ce matin, une catastrophe similaire à l’accident de la CONCORDIA est arrivée en COREE du SUD : un ferry a talonné sur un bas-fond, a vibré, tangué et s’est retourné. Complètement.
Que des jeunes dessus qui allaient en excursion sur l’HAWAI coréenne.
Voir le diaporama de photos en plein jour de la catastrophe, tout s’est passé dans le noir pour la CONCORDIA, sur l’article en italien avec le bateau qui s’enfonce et l’article en français du Nouvel Obs.
Il y a peu d’espoir pour les disparus, dont certains sont restés bloqués sous la coque qui s’enfonce.
Traduction des écoutes téléphoniques en question
Il s’agit d’une conversation entre Monsieur FERRARINI qui vient de dire au procès qu’il n’y a eu le soir du 13 janvier 2012 une cellule de crise que parce que les textes officiels l’imposent (sic) et une personne nommée ANTONIO sur son paquebot de travail auquel il venait d’éviter le chavirage.
“ANTONIO: Ascolta, sono Antonio dalla Celebration e sono in Canale e il pilota ha messo 20 gradi da una parte e la barca ha sbandato 7 gradi circa, sul fianco sinistro. Ho già fatto gli annunci ai passeggeri, immediatamente, dicendogli sia in spagnolo che in portoghese che non ci sono stati problemi né niente. I passeggeri erano a pranzo … purtroppo Roberto questa qui e la “Holiday” non si possono mettere a 14 nodi, 20 gradi di timone, perché ti fa una risposta repentina immediata, capisci? Io ero sul ponte, gliel’ho levato subito io il timone, però la barca fa, sai, fa quell’inchino così, “boom”, sul
lato…
Allo, ici Antonio, de la ? je suis dans le canal et le pilote a mis 20° d’un seul coup et le navire a pris une gîte d’à peu près 7°, du côté gauche. J’ai déjà fait les annonces aux passagers, immédiatement, en leur disant en espagnol et en portugais qu’il n’y avait pas eu de problème ni rien. Les passagers étaient en train de manger … malheureusement, Roberto mainrenant, en pleines vacances, on ne peut pas tourner le timon de 20° en allant à 14 nœuds, parce que tu as une réaction brusque immédiate, tu vois ce que je veux dire ? J’étais sur la passerelle, j’ai tout de suite rectifié au timon, mais le navire a fait, tu sais, cette inclinaison comme ça « boum » sur le côté …
ROBERTO – Assolutamente. Va bene, perfetto, sì, sì. Fammi due righe, se c’è… dei danni, se ce ne sono stati.
Oui, je vois. Ça va , parfait, oui, oui. Fais-moi un rapport de deux lignes s’il y a … des dégâts, s’il y en a eus.
ANTONIO – Eh… sì, qualche piatto gli si son rotti, qualche piatto, domani lo vediamo con [Termini inc.] se ci sono dei danni; ti metto il nome del pilota, anche tutto, e meno male che c’ero io sul ponte, che ho levato subito il timone, guarda, perché sennò sbandava di più. Non per i danni
ma per l’opinione di questi qua che, sai, si cacano addosso. Ormai, si spaventano. E niente”.
Euh … oui, il y a eu quelques plats de cassés, quelques plats, nous ferons le point demain avec [le nom du chef cuisinier] sur les dégâts ; je te mettrai le nom du timonier, tout ce qu’il faut, quoi, et heureusement que j’étais sur la passerelle et que j’ai arrêté le timon tout de suite, parce qu’on aurait penché encore plus.
C’est pas tant pour les dégâts mais pour l' »opinion » de ceux-là, tu sais , qui te bavent dessus tant qu’ils peuvent. Maintenant ils ont peur. Rien de plus.
et un autre extrait d’écoute téléphonique, quand le générateur d’urgence de la COSTA ALLEGRA a continué de fonctionner après l’incendie et au bout de peu de temps s’est mis en black-out, plus rien.
FERRARINI en a été averti ainsi par madame Cristina PORCELLI
“VOCE DI DONNA/1 – Va bene, Roby. Dove sei? Lo sai che… se li hanno detti gli ultimi aggiornamenti?
Ça va Roby ? Où es-tu ? Tu es au courant … tu as eu les dernières nouvelles ?
ROBERTO – No.
Non.
VOCE DI DONNA/1 – Non funziona neanche più il diesel di emergenza; vanno con le batterie quindi hanno un’autonomia che – tu sai – è ben limitata. E…
Le générateur d’émergence ne fonctionne plus non plus ; ils utilisent la batterie, laquelle a une autonomie qui – tu sais – est bien petite. Et …
ROBERTO – Non va più per il gas?
Ils n’avancent plus au fuel ?
VOCE DI DONNA/1 – No, no, no, non riescono a farlo… non si capisce il motivo ma non funziona più, non si sa. Si è… si è criccato anche quello e… e quindi ora
sembra che il Comando Generale abbia dirottato dei mercantili che sono in zona ma sono a venti ore da noi, quindi… la situazione è abbastanza
tragica, ecco. Giusto così per…
Non, non, non, ils n’y arrivent pas … ils n’ont pas compris le pourquoi mais ça ne marche plus, ils ne savent pas. Il a, il a lâché celui-là aussi et … alors maintenant il paraît que le Commandement Général a détourné des navires marchands qui sont dans la zone, mais ils sont à vingt heures de nous, alors … la situation est assez tragique ici. Aussi bien pour …
ROBERTO – E allora è il caso di informare…”
Bon, alors je dois donner l’info aux journaux …
Ici, FERRARINI parle avec un dénommé Marco qui est à bord d’un navire qui passe ses tests de navigabilité pour le RINA.
Marco, après avoir subi d’abord un black-out à bord regrette le fait que ce bateau, avec 20° de rotation au timon se mette à pencher de 14°
Ferrarini dit textualement « tu marches sur les cloisons » pour exprimer que le navire est fort couché sur le côté.
“MARCO – No, guarda, Roberto, ti direi una cosa per un’altra. Adesso non posso dire, anche perché non sto facendo troppo kan kan su ‘sta cosa, perché ovviamente è una cosa un po’ delicata. Siccome qua c’è tutto… la Capitaneria e quant’altro, perché bisogna stare attenti come si… Quindi abbiamo un po’ di problemi con il passaggio della nafta, gasolio, che eccetera, eccetera, hanno spaccato qualcosa. Cioè abbiamo un po’ ‘sta cosa. Però poi ti… quando poi diciamo c’è un attimo di tempo, cerco di capire e di farti sapere.
Non, écoute, Roberto, je te dis ça pour une autre raison. Maintenant, je ne peux pas te le dire carrément, parce que je reste discret là-dessus, parce que naturellement, c’est une chose un peu délicate. Parce qu’il y a la suite … la Capitainerie etc, parce qu’il faut être prudent là-dessus.
Donc, il y a un petit souci sur les tuyaux du carburant, du gazoil qui, etc, etc, bref il y a quelque chose qui fuite quelque part.
Oui, nous avons un petit souci de ce genre.
En ce qui te concerne … disons que tu me laisses un petit moment, moi je cherche d’où ça vient et je te le dis.
ROBERTO – Va bene, va bene. Grazie.
Ok, ok, Merci.
MARCO – Perché veramente ti direi delle cose per un’altra e non voglio, dico. Siccome appunto ne sto parlando poco proprio per cercare di tener la cosa molto… Come dire? Va bene, una cazzata, però sì comunque c’è stata, quello sicuro.
Parce que là, tout de suite, je risquerais de me tromper et je ne le veux pas, je préfère. Alors depuis que je l’ai constaté j’en parle peu pour essayer de cerner mieux la chose … Comment dire ça ? Hé bé, quelque chose a merdé, ça c’est sûr.
ROBERTO – Va bene. Più che altro sì anche l’altra.
Ok. Quand c’est pas une chose, ça en est une autre.
MARCO – Intanto ti dico che stiamo facendo ‘ste prove qua, che sono veramente abbastanza invasive, eh! Quattordici gradi di sbandamento sono…
En attendant, je peux te dire que pendant que nous sommes en train de faire ces tests-là qui sont vraiment bien poussés, hé bé nous penchons de 14° …
ROBERTO – Eh, no, sono tantissimi! Cammini sulle paratie, quindi!
Oh non, pas tant ! Mais vous marchez sur les murs là !
MARCO – Eh, cacchio, sì! Cioè qua c’è da cacarsi addosso.
Eh oui, c’est l’enfer ! En d’autres termes il y a de quoi se faire caca dessus.
Intanto il Codacons annuncia la prossima pubblicazione di un libro bianco realizzato dall’associazione in ben sette lingue, relativo alle responsabilità di Costa Crociere e Carnival nella tragedia della Concordia; libro che sarà distribuito in 48 paesi del mondo, nel quale si parlerà anche del mistero degli ascensori della nave, dove avrebbero
trovato la morte ben 11 passeggeri, tra cui la povera Dayana Arlotti di soli 5 anni.
Et l’association CODACONS annonce qu’elle va sortir un livre blanc en français (en particulier) sur les défauts des navires actuellement construits pour COSTA d’après les directives de CARNIVAL depuis qu’ils ont la majorité des actions au conseil d’administration.
Le souriceau de bord est indigné :
Pour gagner des sous, les armateurs de tout poil sont en train de commander des bateaux toujours plus haut, pour loger davantage de passagers.
Ce qui élève leur centre de gravité, l’éloigne probablement du centre de poussée de l’eau, d’ARCHIMEDE, et maintenant chaque fois que tu tournes, tu risques de verser.
Ils le savent et ils passent outre.
Ils méprisent le savoir des scientifiques architectes maritimes.
Ils méprisent le savoir des scientifiques de sécurité.
Ils acceptent et lancent des bateaux avec les réglages pas finis.
Et ils viennent de laisser pourrir la CONCORDIA.
D’après un expert maritime indépendant de HEIWA Co, il y aurait une escroquerie à l’assurance là-dessous. La CONCORDIA n’était pas seaworthy, sûre en mer de construction, pas en état de naviguer en mer en toute sécurité depuis sa sortie des chantiers.
Pourtant elle a passé ses tests, devant l’organisme officiel là-bas en ITALIE, le RINA, et le RINA a donné le feu vert à sa mise en utilisation dans l’état où elle était. Pourquoi ? Et l’IMO/MSC est cité par lui aussi.
Le contrôle technique ne serait-il pas indépendant des constructeurs et des compagnies, financièrement parlant ? parce que hiérarchiquement si.
The ship owner must ensure and is responsible that the ship is seaworthy. That responsibility cannot be delegated to a Master.
Le propriétaire du navire doit s’assurer que le navire est en état de naviguer en toute sécurité, il en est responsable. Cette responsabilité ne peut pas être déléguée à un de ses Capitaines.
It is quite easy to show that the ship was not seaworthy at any time … and that Schettino cannot be held responsible for the three incidents
– contact (an accident)
– capsize (due to progressive flooding) and sinking
(due to down flooding)
– as they were outside his control.
The contact was a complete surprise and the capsize was caused by progressive flooding due to incorrect design, procedures and
certification. The sinking was due to down flooding.
Il est assez facile de montrer que le navire n’était pas en état de navigabilité depuis toujours … et que SCHETTINO ne peut être tenu responsable pour aucun des trois incidents – contact (un accident), chavirement (en raison de l’envahissement progressif du fond du navire) et prise d’appui sur le fond (en raison des inondations finales) – parce qu’ils étaient en dehors de son contrôle.
Le contact a été une surprise totale, le chavirement a été causé par un envahissement progressif par les eaux dû àune mauvaise conception du navire, les procédures qui sont imposées par la Compagnie et la « certification » accordée par le RINA.
Le naufrage a été dû aux inondations des locaux du fond du navire.
Francesco SCHETTINO a fait son boulot. Il a amené son bateau à un endroit où il ne risquait plus de couler.
Maintenant, si les portes étanches ne l’étaient pas ou si la porte extérieure ou les hublots ont cédé, ce n’était pas de sa responsabilité.
#1 par claudielapicarde le 18 avril 2014 - 11 h 00 min
Bonjour Monique,
J’ai fait le rapprochement quand j’ai entendu le nafrage en Corée, si on n’avait pas demandé aux jeunes de ne pas bouger ils seraient surement sortis du bateau et il y aurait moins de mort.
Bonne fêtes de Paques.
#2 par Monique-Mauve le 18 avril 2014 - 20 h 55 min
On ne sait pas, Claudie. Ils étaient en pleine mer si j’ai bien compris le peu qui nous parvient à ce sujet. Avec une mer grosse, froide, vaseuse, qui a empêché des sauveteurs aguerris de s’approcher du ferry.
Bisous, Claudie.