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Schettino et les preuves bidon


une vidéo publiée sur YouTube par Gigetto Dattolico, le 23 juin 2020

Tous les responsables du naufrage sont sortis du procès en obtenant des peines symboliques grâce à la procédure italienne de négociation de la peine sans qu’aucun d’entre eux n’ait mis les pieds en prison.
Le Commandant Schettino est resté le seul accusé dans ce procès et tout le monde s’est vigoureusement employé à bien montrer qu’il était le seul responsable de tout.
Si les preuves bidon ont été nombreuses, celle que vous allez voir dans cette vidéo est grosse comme une maison.
Le film dont il y est question est le suivant :
CONCORDIA ECCO SCHETTINO PRIMA DI LASCIARE LA NAVE/Concordia, voici Schettino juste avant qu’il n’abandonne le navire, 
il ne dure qu’une minute.
 https://www.youtube.com/watch?v=Gz9H7…



Nous allons revenir sur les preuves bidon concoctées pour finir d’enfoncer le Commandant Schettino, preuves bidon qui ont ėté prėsentėes officiellement au Tribunal sans que personne ne crie au scandale.

Nous dėjà avons vu toutes les âneries que De Falco avait réussi à profėrer en l’espace de deux coups de fil bien connus adressés au Commandant Schettino.
Nous avons aussi déjà vu une autre accusation absurde énoncée par le procureur en chef de Grosseto chargé de l’enquête, lorsque à 7 heures, le matin suivant le naufrage, interrogé pour La7 par Enrico Mentana, il soutient que le Commandant Schettino était déjà à terre à Giglio Porto à minuit alors que le second coup de fil de De Falco à Schettino – celui où il « dit » retournez à bord, cazzo – a commencé à 1 heure 41 et s’est terminé à 1 heure 46 de la nuit.
Ainsi donc, à minuit, Schettino ne pouvait pas être à Porto Giglio alors qu’il était encore sur la falaise, aux prises avec quelqu’un, De Falco.

Aujourd’hui, nous passons à une autre preuve bidon, présentée au Tribunal comme étant une preuve décisive, sans que personne n’appelle le 118 pour qu’il stoppe ce représentant du ministère public.
Je n’invente rien : la vidéo en question est encore visible sur YouTube où je l’avais commentée à l’époque.
Ici même, ci-dessous, j’ai copié/collé son lien.

Cette vidéo concerne une preuve décisive pour le procureur : l’abandon du navire
 Observez, à partir de 1 min 50 sur la vidéo, ces images que le procureur a montré pendant l’audience d’interrogatoire de Francesco Schettino.
Elles ont été tournées la nuit du naufrage devant l’île du Giglio.
Celui qui les a tournées se trouvait sur les rochers de la pointe Gabbianara, en face du Concordia.
Il filmait ce qui se passait sur le navire.
Dans un cercle rouge, Francesco Schettino, comme vous pouvez le constater, a les mains dans ses poches.
Je vous rappelle rapidement comment est née cette histoire d’abandon du navire :

De Falco était à Livourne, à 150 km de là,
il faisait nuit,
lui, depuis Livourne, il se prend pour Superman, 
il a réussi depuis Livourne à voir le Commandant Schettino abandonner le navire 
– une connerie grande comme une maison –
puisqu’il accuse Schettino d’avoir abandonné le navire,
et ça devient une vérité, que Schettino a abandonné le navire.
Le Commandant Schettino, lui, soutient que lorsque le navire a chaviré, il devait se jeter soit en mer, soit sur le toit de la dernière chaloupe qui allait être coulée par le paquebot qui se retournait dessus.

Je vous montrer, à partir de 3 minutes sur la vidéo, dans quelles conditions se trouvait le navire à 00 h 22.
Je vous rappelle que l’heure exacte de chavirement du Concordia est 00 h 17, parce que la motovedette G104 responsable des secours en tant que coordonnatrice sur le site a lancé son cri d’alarme à 00 h 17, écoutons (3 min 27).
Nous avons tous entendu que le Concordia a officiellement chaviré à 00 h 17 précise.
Jusque là, il était un peu penché sur son côté droit, mais avait quand même permis le débarquement de plus de 4000 de ses passagers qui avait été emmenés en sécurité à Porto Giglio.
Puis, il n’y a plus eu de passagers de ce côté là, du côté droit du Concordia.
Il n’y a plus eu que les 40 derniers hommes et la dernière chaloupe.
Mais il n’y avait pas là pour les voir ni De Falco, ni le ministère public, il n’y avait pas le procureur et pas davantage Mentana, celui des grandes actualités.
Il n’y avait personne.
Il n’y a pas de film qui puisse montrer cette séquence.
C’est la parole de ceux qui ont vécu ces moments contre la parole d’un qui raconte des conneries pendant des heures à 150 kilomètres, sans avoir rien vu de ses yeux, sans n’avoir même pas compris que le navire était en très mauvaise posture.
Alors, quelle est cette preuve ?
Le ministère public montre ce film et dit (8:07) : « ces images ont été tournées quelques minutes avant son (à Schettino) abandon du navire ».
Le parquet veut démontrer que Francesco Schettino qui – comme vous pouvez le voir et je le répète exprès – a les mains dans les poches, ne donne pas du tout l’impression d’être un homme en équilibre précaire.
S’il en avait été ainsi, soutient le procureur, il se serait tenu quelque part car l’inclinaison du navire est déjà importante.
Donc, selon l’accusation, l’ancien commandant du Concordia, n’a pas perdu l’équilibre et glissé sur le toit de la chaloupe ainsi qu’il l’a toujours soutenu, mais il a abandonné le navire de son plein gré.
Ce film a été tourné un peu avant, quelques minutes avant que le navire ne chavire, et il montre que Schettino est là, serein, les mains dans les poches et ne se tient à rien.
Donc, le navire n’était peut-être pas tellement incliné et il n’a pas abandonné le navire parce qu’il lui a chaviré dessus mais il a abandonné le navire parce qu’il l’a voulu, il a préféré filer.
Là, ce sont les psys qui auraient dû intervenir au tribunal.

Ce film, j’aurais voulu demander au ministère public : à quelle heure a-t-il été tourné ?
Ce film, et je peux vous l’affirmer, je suis sûr et certain qu’il a été tourné avant 00 heure 17, heure précise à laquelle le navire a chaviré*.
C’est un film antérieur, un film où l’on voit Schettino en train de mettre en sécurité plus de 4000 passagers.
Ce n’est pas le film du moment du chavirement.
Il n’y en a pas, il n’en existe pas parce que personne n’a filmé ces instants-là.
À 00 h 20 – 00 h 25, après le chavirement, le navire, vous l’avez vu.
Je vous remontre comment il était (6:16).

Donc, cet évènement de l’abandon du navire, affirmé par De Falco, réaffirmé par le procureur en chef, balancé en pleine audience par le ministère public comme une réalité, c’est une honte.
Je veux voir ou j’aurais voulu voir au tribunal un film avec l’horaire dessus.
Vous le savez, que lorsque on enregistre avec une télécaméra il y a l’horaire en surimpression ; il y a le jour, l’heure, le mois et l’année.
Alors expliquez-moi comment on peut dire que c’est la saleté de film qui montre le Commandant Schettino en train d’abandonner le navire.
Et le film du moment où le navire chavire vous ne l’avez pas, il n’y en a pas ; alors vous avez montré un film pris avant le chavirement du Concordia.
Ce que veux dire, c’est que si vous utilisiez un film du jour précédent, il n’y aurait même pas le Concordia dessus, ok?
C’est-à-dire que les preuves sont des preuves si elles sont justifiables.
Ça, ce n’est pas une preuve, c’est une connerie, c’est une preuve bidon truquée par le commentaire raté du ministère public devant le tribunal pour enfoncer le Commandant Schettino.

Voyez, nous avons posé une autre pièce du puzzle.
Plus tard, nous en évoquerons encore d’autres, j’en ai beaucoup en magasin.
C’est un complot, je ne sais pas si ce n’est qu’une mise en scène, mais je commence à croire que oui, par des gens qui ont comploté pour éloigner Costa Croisières des conséquences fâcheuses qui auraient suivi son passage au tribunal, Costa plus intéressant pour eux et ayant l’argent pour pouvoir manipuler l’information, mais pas moi.

Ce ne sont que des suppositions de ma part, ce ne sont pas des diffamations : je dis, et c’est sûr et certain, que cette preuve apportée au tribunal par l’accusation est bidon, elle ne prouve absolument pas ce qu’elle a dit qu’elle allait prouver, c’est tout.

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