Archives de la catégorie Atelier de Régine
Pardon, M’sieur, j’peux me mettre en colère ?
Publié par Monique-Mauve dans Atelier de Régine le 23 Mai 2010
(c’est le titre)
pour l’atelier de Zéphyrine, “L’Écriture en Folie” http://redeba.spaces.live.com/blog/cns!55AB7DB88B512407!19606.entry
mots commençant, contenant ou se terminant par ces quatre lettres ARDE dans l’ordre
l’illustration vient de chez
http://blog.enseignant.over-blog.com/categorie-10470389.html
dont j’ai bien apprécié la lecture par ailleurs
Depuis à peu près une semaine, Internet est cauchemardesque. Il y a intérêt à faire des sauvegardes de nos billets avant de cliquer sur “Publier”. Seules les plus débrouillardes d’entre nous continuent à se manifester. On se demande quel chambardement “ils” nous préparent tout en résistant difficilement à des idées de bombardement de nos bécanes à l’aide des objets les plus contondants qu’il y ait dans l’appartement. Le Soleil qui revient nous pousse à lézarder, musarder, bref sauve notre coûteux et malgré tout utile engin d’une action gaillardement énergique que nous ne manquerions pas de regretter. On s’attarde devant l’écran au cas où, on flemmarde devant les ateliers, puisqu’on ne pourra pas envoyer. On regarde des photos venues d’on ne sait où. Si, ils ont ajouté Facebook, faut le décocher pour éviter la noyade et garder un KOI29 à peu près utilisable. Par contre, ils ont supprimé les comms et il va falloir trouver un truc pour les remettre si nous voulons continuer à bavarder plaisamment, chattant carrément sur nos blogs, sans devoir garder un œil sur chacun des membres de notre réseau, genre garde-chiourme. D’accord, nous devenions rondouillardes à force de ne plus nous hasarder dehors, puisque nous trouvions une vie sociale plus que satisfaisante dans notre réseau. Et alors ? tant que cela ne nous rend pas béquillardes et encore ! Je ne pense pas que ce soit une préoccupation de cet ordre qui soit à l’origine de tout ça. Et en attendant, cela nuit à notre féminité en nous rendant furibardes. Allez les filles, citadines, banlieusardes, montagnardes, campagnardes, on se transforme en pendardes pour chaparder le nouveau logiciel, on le bazarde et on retarde tout ? On revient peinardement à l’avant – avant – … – dernier système, quand on s’y retrouvait ?
Il y a un chevrier à marier
Publié par Monique-Mauve dans Atelier de Régine le 16 Mai 2010
(c’est le titre)
pour l’atelier de Zéphyrine “L’Écriture en Folie” http://redeba.spaces.live.com/blog/cns!55AB7DB88B512407!19520.entry
les mots seront terminés par RIER
http://www.dcode.fr/?outil=mots-finissant-par-certaines-lettres
Le chevrier voulait se marier pour ne pas avoir à devenir guerrier. Il empoigna son encrier, quelques feuilles de papier qu’il lui fallait strier au crayon gris pour écrire bien droit, s’installa sous le mûrier et se mit à prier pour que lui vienne quelques idées où trier les meilleures. Il allait répertorier ses vœux en matière de compagne. Et aussi ce serait mieux de varier les écrits, sinon ça aurait l’air d’un mailing. Il allait prendre soin de ne pas se décrier dans sa présentation et même se tresser une couronne de laurier. Il se promettait de ne pas se conduire en négrier ni en usurier avec celle qui devrait tenir son ménage. Il allait faire venir le vitrier pour remplacer les cartons des fenêtres. Il aurait toujours dans un coin de la maison une petite baguette de coudrier pour la défendre contre les voleurs. Il allait acheter un beurrier et un sucrier pour lui servir le petit déjeuner au lit le dimanche. En présent de noces, il lui offrirait un poudrier. Si ça pouvait se faire avant Février, en Octobre il pourrait leur naître un premier petit et ça lui ferait des points en plus pour ne pas devoir s’expatrier.
Bref il rédigeait des petites annonces et commençait à se colorier des rêves d’avenir avec tout l’arc-en-ciel.
Scène bucolique d’été
Publié par Monique-Mauve dans Atelier de Régine le 14 Mai 2010
(c’est le titre)
mots finissant par IQUE
http://www.dcode.fr/?outil=mots-finissant-par-certaines-lettres
On ne va pas parler d’ado acnéique ni de Science Physique, je risquerais un coup de trique de notre atypique maîtresse. Je sens que ça va être poétique. Déjà, j’ai envie d’allumer un cylindre d’acide stéarique… Donc un berger mâchouillait sa chique auprès de sa bique en plein cagnard dans la garrigue. Il attendait l’heure du pique-nique et elle celle de la traite. Couché à ses pieds, son chien était couvert de tiques qui allaient finir par lui donner la colique. Seulement, il se disait, cynique, que s’il les lui enlevait maintenant, ce soir ce serait à recommencer. C’était un berger légèrement sadique. Au loin, on apercevait une crique par dessus la Clape, la Méditerranée. Oh, l’image antique, avec la fausse colonne dorique en ruine sur fond de productrices d’énergie éolique, vue unique de l’embranchement de la nationale vers mon village pacifique et à l’arrivée, au pied de son clocher gothique, ma maison typique.
Le temps des quichenottes
Publié par Monique-Mauve dans Atelier de Régine le 3 Mai 2010
(c’est le titre)
ICHE
au départ, un coloriage de ce blog http://www.educol.net/fr-coloriages-images-colorier-photo-vetements-au-fil-des-siecles-c146.html
Figurez-vous que j’en ai une, de ces coiffes armées d’osier, mais comme elle est à la campagne et moi ici, je ne peux pas vous montrer de photo.
La mienne est ventre-de-biche. Elle me donne aujourd’hui l’air d’une bonniche d’avant-guerre, mais je m’en fiche. Nous la mettions pour nous parer du soleil au guichet de la voiture ou de la micheline, c’est selon. J’étais jeunette alors et devais pleurnicher après mes sandwiches si ce n’était pas l’heure. Ma mère, qui en avait une aussi, était fortiche là-dessus. Nous avons, en plein été, pastiché les vendangeurs pour défricher les vignes nous mêmes au pied-de-biche (traduisez “arracher” y compris les “mayeuls” qu’on venait de planter). Nous avons même trouvé que des oiseaux avaient niché dans une souche, ça lui a valu un petit sursis ainsi qu’à ses plus proches voisines. Les amandier qui bordent celle dite “du Pigeonnier” n’ont pas servi de porte-affiches : nous l’avons encore, en friche.
Quand nous les avons eues, nos kichenottes, on en trouvait encore couramment sur le marché, aujourd’hui ce sont des colifichets de riches, ou de nostalgiques du temps jadis. Bientôt, seuls les romanichels sauront encore préparer l’osier qui les tient en forme et personne n’arrivera plus à en dénicher à un prix raisonnable vu le travail de couture que demande leur confection. On pourra toujours songer au temps où les messieurs à barbichette devaient tricher pour apercevoir un tout petit bout de menton dont ils allaient s’enticher et rêvaient en composant des acrostiches au prénom de la demoiselle avec au cœur la certitude que ça allait bicher entre eux deux et que, la main dans la main, ils sauraient écarter les ennuis de leur foyer d’une pichenette.
Une époque révolue.
Le bec de mon perroquet
Publié par Monique-Mauve dans Atelier de Régine le 25 avril 2010
(c’est le titre)
pour l’atelier “L’écriture en folie” de Régine http://redeba.spaces.live.com/blog/cns!55AB7DB88B512407!19060.entry
QUET
J’ai une de ces envie d’empaqueter le bec de ce perroquet qui déchiquette le papier qui enveloppe mes paquets ! Mais ça l’empêcherait de banqueter. De me becqueter aussi, ce biquet. J’aime trop quand il me piquette en faisant bec de velours, pour lui je fais ma coquette sur la moquette. Mais j’enrage lorsqu’il chipe la carte d’un bouquet, ça le fait rire, son bec claquette, il laisse tomber l’étiquette que je peux récupérer et je vais la relire à la lueur d’une appliquette, assise sur les briquettes de la cheminée, les pieds posés sur le parquet marqueté, avec le feu qui craquette à côté car il fait encore frisquet. Il se rapproche et il hoquette pour quêter une cacahuète. Avec lui, en rase campagne je ne crains rien : le bec du perroquet, c’est l’épée du mousquetaire, il est meilleur gardien qu’un roquet. Cet été, avec son bandana autour du cou et sa casquette sur la tête, nous irons chasser les criquets. On en attrapera une pleine barquette et on les attellera à la maquette de tourniquet à cliquet sur laquelle il sait rester en équilibre.
toute ressemblance…