où tous les tours de lucette, donc toutes les deux boucles traitées produisent de tout petits rangs, des points identiques d’un point de vue " mathématique" ou "scientifique". La périodicité de la confection du cordon apparaît bien lorsqu’on le regarde de près avec les deux boucles de travail montées sur la lucette, le fil qui est fil de nœud étant placé perpendiculairement au cordon. Chaque demi-tour fait avancer le cordon d’une longueur égale à 1.D diamètre du fil, chaque tour entier de 2.D. Agrandissez les photos, vous distinguerez bien le trajet du fil grâce aux variations de couleurs du coton.

Un demi-tour fait apparaitre un chevron en \/ sur la face de la boucle réduite et un chevron en /\ sur la face voisine où on voit côte à côte les profils des deux boucles, le fil qui a passé d’une branche à l’autre de la lucette étant caché par ces deux boucles verticales. C’est un point de jersey de tricot, c’est deux chaînettes de crochet siamoises, c’est la moitié d’un tricotin "french knitting" à 4 clous.

"Ose et lui parle enfin…" Cyrano de Bergerac d’Edmond ROSTAND, acte 1, scène 5. J’ose, disais-je, scanner mon dernier cordon à la lucette à côté de mon bracelet en argent en maille palmier.

En resserrant souplement chaque maille et en tournant la lucette, j’avais l’impression de faire du crochet-au-doigt-à-la-fourche quand j’ai réalisé que, à la fourche, les boucles, on les garde.

Comme j’avais pris du coton perlé N°5 Variation, je n’ai pas vu le coton passer et me suis arrêtée seulement au bout de la longueur nécessaire pour trois bracelets, liens compris.

Je l’ai plié en trois, fait un nœud sur les trois brins à un bout, reconstitué une tresse à trois brins avec une boucle et un brin libre, noué sur les trois brins à l’autre bout pour fixer la tresse et voilà.